Militer

** ** Il y a assez sur Terre pour répondre aux besoins de l'Homme, mais pas assez pour satisfaire son avidité ** ** Gandhi
 
j'ai hier 18 janvier, quitté définitivement un boulot qui m'épuisait , pour prendre ma retraite en subissant une grosse décote ....

02 sept 2020 "Bouddhiste et "d’extrême gauche", le suis je encore?  

 

14 juillet 2019

méditations autour de Piti, la joie




J'avais observé lors de ma retraite de Mahamoudra avec Sixte (voir ici) que avec l'amélioration de ma concentration, que des sensations très légères étaient devenues nettes, plutôt neutres et même parfois  désagréables, et m'étais posé la question de ces sensations alors subtiles, devenues grossières...

par la suite une réponse m'avait été apportée par Stéphane, l'enseignant Vipassana qui me suit (voir ici mes notes de méditation) 

 21 mars 2019 à 08:22

"j'ai eu peu de sensations agréables ou désagréables jusqu'à présent, car je devais être peu sujet à l'avidité ou l'aversion ... les sensations neutres sont signe plutôt d'ignorance de confusion..."

ça va me faire méditer pas mal... moi qui pensais avoir de grosses aversions, celles ci seraient donc beaucoup + voilées, diffuses, et n’apparaîtraient que maintenant avec un esprit plus aiguisé?

(plus aiguisé mais toujours aussi peu alerte, car a toujours tendance à s'attarder...)

  ces picotements, au départ sensations neutres et devenues légèrement désagréables (légère aversion) sont donc signes d'une ignorance, ou plutôt de CONFUSION ... ce qui serait confirmé par cette tendance à s'attarder ... et c'est cette confusion qui provoquerait chez moi de l'aversion?
J'aurais une autre réponse plus tard, suite au cours de 1 jour Vipassana du mois de mai et que je noterai le lendemain :

13 mai 2019 à 09:36.
au sujet de ces picotements subtils devenus désagréables (légèrement...), je suis entrain de réaliser de penser... que cela doit être mon aversion "permanente" à cette société qui remonte ainsi, à moins que ce ne soit mes difficultés à me réjouir, à voir les choses du bon coté?
il me faut donc me réjouir que ces sankharas remontent ainsi pour être éradiqués et en observant ainsi, il y a effectivement un certain apaisement de ces sensations (est ce une bonne méthode ? je demanderais à l'enseignante la prochaine fois.
Puis encore quelques jours + tard ...

 16 mai 2019 à 16:02
réponse à ma question sur "me réjouir des sensations désagréables", avec la méditation guidée de Dhamma Setu par S.N.GOENKA... "welcome...bienvenue " à ces sensations, était il dit !
je réalise donc que je ne sais pas me réjouir, que mon esprit est perpétuellement insatisfait, du "système" d'abord, mais aussi pendant mes méditations parce qu’il est dans l'attente de quelque chose d'autre que ces sensations toujours les mêmes ... et c'est normal enseignait S.N.Goenka, l'esprit est toujours à la recherche de quelque chose...

l'insatisfaction... c'est une autre traduction de Dukkha, la souffrance !  (voir ici)
...

Lundi 20 mai 2019
9h-10h, 2eme méditation : je n'arrive pas à lâcher prise car je suis dans l'attente ... de bhanga, du 1er jhana... ou même de ce lâcher prise . Et pourtant je devrais me réjouir des progrès faits depuis 1 an ... Tout un état d'esprit profondément en moi et qui se ressent partout en moi en toute occasion. Comment faire pour transformer tout ça? juste observer ce qui se passe dans mon corps en en ayant conscience?
D'autant plus gênant pour moi, que la JOIE (pīti en pali) est l'un des 7 facteurs de l'éveil (voir ici) par lesquels il faut passer, (après l'attention, l’investigation et l'effort) et c'est aussi un des états nécessaires pour le 1er Jhana... dont je suis dans l'attente... cette joie qu'il m'a été toujours  bien difficile de toucher dans la vie de tous les jours ...


Traductions de  pīti et autres mots pali



bhaṅga ñāṇa, Connaissance de la dissolution des phénomènes à chaque observation. (3eme étape dans la pratique de Vipassana, le corps est ressenti "comme un sac de bulles" )



jhāna ou Dhyāna: absorption de concentration. États de conscience spécifiques atteints par le développement de samatha et samādhi, lors de la pratique de la méditation (voir ici)


...


 Et c'est quelques jours après encore, au cours de la retraite Business du Village des Pruniers...
9 juin 2019 à 08:23 
 mardi 04/06/19 pendant la retraite business du Village des pruniers, ai pu grâce aux méditations dans cette si belle salle de Son Ha, qui m'apportaient beaucoup de bien être, de joie, de bonheur, toucher que je n'avais jamais pensé à observer ces sensations de bien être, joie , bonheur, ce que j'ai pu commencé à faire le matin de la journée de paresse puis dans toutes mes méditations de la journée au soleil

vendredi 07/06/19 pendant le BE IN* , beaucoup de joie en moi grâce à la musique qui me donnait envie d'être un avec elle, me faudra essayer d'observer également cette sensation me suis je dit le lendemain matin, journée du départ... lors de ma méditation à Son Ha
 (voir ici pendant la journée de Paresse)

 Encore une réalisation, un "petit éveil" ... je n'avais jusqu'à présent, jamais pensé à observer en moi même, les sensations corporelles liées à la joie ou au bien être, et que je ressentais surtout, ça je m'en suis  rendu compte... avec la musique, en l'écoutant et en ne faisant souvent plus qu'un avec elle...  et ceci depuis mon adolescence...

Exaltation, terme qui me convient également bien, surtout concernant mes ressentis avec la musique ...
Béatitude,  ce serait + juste pour une méditation...

 * BE - IN : Joyeusement ensemble

 Ressentir la joie, c'est également le 5eme des 16 exercices sur la respiration conscience que Thay (Thich Nhat Hanh) enseigne à partir de l'ānāpānassati Sutta, le Sutra sur la pleine conscience à la respiration
 5. « En inspirant, il fait l’expérience de la sensation de joie.
En expirant, il fait l’expérience de la sensation de joie.
 6. « En inspirant, il fait l’expérience de la sensation de bonheur.
En expirant, il fait l’expérience de la sensation de bonheur.
(traduction du Village des Pruniers) 
 et dont voici le sutta en pali : (avec la traduction ici)

traduction un peu différente, qui est également celle de S.N.GOENKA:
Bodhi leaf
'Pīti-paṭisaṃvedī assasissāmī' ti sikkhati. 'Pīti-paṭisaṃvedī passasissāmī' ti sikkhati. 'Sukha-paṭisaṃvedī assasissāmī' ti sikkhati. 'Sukha-paṭisaṃvedī passasissāmī' ti sikkhati.

 sikkhati : Il s'entraîne
 ou il apprend ...
Sukha (6eme exercice): le bien être ou le bonheur
Et là je me suis rendu compte qu'il ne me faut pas seulement me contenter d'essayer de ressentir, (faire l’expérience) mais peut être bien qu'il faudrait m’entraîner à ressentir, la joie ou le bien être dans ma méditation...
2 juillet 2019 à 08:05
méditation 6h30-7h45 (en 1 seule fois)
sur les 5eme et 6eme exercice : 5/ ressentant la joie et du bien être à être dans cette méditation / observant la joie et le bien être/ (joie et bien être) 6/ ressentant la paix et le bonheur/ observant la paix et le bonheur en moi (paix et bonheur)... là aussi il me faut m’entraîner:
à ressentir la joie :(Piti) et à l'observer à travers les sensations, à me réjouir de ma méditation, des progrès accomplis depuis 1 an d’être ici et maintenant dans ces sensations, que ce moment présent est un moment merveilleux .

Vipassana et le Village des Pruniers sont complémentaires les pratiques de l'un me permettent d'approfondir celles de l'autre et vice versa
Me réjouir et m’entraîner à le faire, non seulement dans mes méditations,  mais aussi dans la vie de tous les jours :
voir et me dire que j'ai un toit et un plancher solide, de quoi manger tous les jours, me chauffer etc... (enseignements de notre sœur Giac Nghiem) mais aussi en ce qui me concerne, que j'ai eu beaucoup de chance aussi bien dans ma vie professionnelle, où j'ai pu échapper à bien des situations que je n'aimais pas ... que du point de vue santé où je suis arrivé jusqu'à ce jour sans accident et sans problème (et en me passant de + en + de la médecine conventionnelle...)  et spirituel avec mes rencontres avec Thay, puis avec Vipassana... et aussi ma rencontre avec Lise...

Je dois cultiver pour tout cela la gratitude ...

 Thay (Thich Nhat Hanh) aussi bien que S.N.Goenka l'enseignent ... 

Et me dire aussi avec Thay "qu'il n'y a pas de chemin menant au bonheur, que le bonheur c'est le chemin", et que j'ai contrairement à d'autres la grande chance de l'avoir rencontré et pouvoir le suivre... pas à pas. 

 Autre observation que je me suis faite,il m'est plus facile dans mes méditations de ressentir Sukha le bonheur ou le bien être (je préfère ce mot...) du 6eme exercice que Pīti, je ne sais pas encore pourquoi ...

...



8 juillet 2019 à 08:29
méditation 6h45-8h... m’entraîner à calmer les tensions de mon corps, avec la respiration, si la respiration devient "+ profonde + douce" voir si les tensions se calment "travail" à approfondir...
car je sens que je suis encore bien tendu quand j'essaye d’être très concentré (mains bien appuyées sur les genoux)
- va sans doute avec le lâcher prise qui est le gros travail (entraînement) que je dois faire
  11 juillet 2019 à 08:42
méditation 7h-8h30... ne pas juste être observateur des sensations, mais ne faire + qu'un avec ma méditation, comme je le fais avec la musique, être "le corps dans le corps " "les sensations dans les sensations"

encore une autre observation, faite celle là depuis longtemps, depuis les premières retraites Shiné... et qui m’empêche peut être, d’accéder à cette joie... je n'arrive pas à rester à la fois concentré et détendu, je reste crispé et même quand je suis envahi de flux de sensations assez agréables (est ce vraiment des sensations subtiles?) un peu partout dans le corps, je n'arrive pas à m'y abandonner ... une condition pour entrer dans le 1er Jhana ?

et j'en suis de plus en plus persuadé, cela est du à un lâcher prise auquel je n'arrive pas à parvenir.




me détendre, "m'abandonner", "lâcher prise" c'est être "le corps dans le corps" "les sensations dans les sensations"  et non à l’extérieur comme observateur... Tout cela est bien dit dans le sutra de base Ānāpānasati
4. « En inspirant, il détend tout son corps.
En expirant, il détend tout son corps.

« Pendant tout ce temps, le noble disciple pratique la contemplation du corps dans le corps.  ».

(traduction du Village des Pruniers)



Yasmiṃ samaye, bhikkhave, bhikkhu dīghaṃ vā assasanto 'dīghaṃ assasāmī' ti pajānāti, dīghaṃ vā passasanto 'dīghaṃ passasāmī' ti pajānāti, rassaṃ vā assasanto 'rassaṃ assasāmī' ti pajānāti, rassaṃ vā passasanto 'rassaṃ passasāmī' ti pajānāti, Sabba-kāya-paṭisaṃvedī assasissāmī' ti sikkhati, 'Sabba-kāya-paṭisaṃvedī passasissāmī' ti sikkhati, 'Passambhayaṃ kāya-saṅkhāraṃ assasissāmī' ti sikkhati, 'Passambhayaṃ kāya-saṅkhāraṃ passasissāmī' ti sikkhati, kāye kāyānupassī, bhikkhave, tasmiṃ samaye bhikkhu viharati ātāpī sampajāno satimā, vineyya loke abhijjhā-domanassaṃ.
(sutra original MN 118 Ānāpānasati Sutta)
 Toujours sikkhati : Il s'entraîne...

Que veut donc dire sikkhati : Il s'entraîne...? j'ai compris que ça doit être plus que simplement observer un ressenti (que le corps est tendu), c'est un entraînement à ressentir le corps tout entier (dans toutes ses parties) puis à le détendre, le calmer avec l'expiration par exemple, pourtant il nous a été dit dans les cours Vipassana, juste observer...   il faudra aussi que je pose la question...

ti sikkhati, ‘sabbakāyapaṭisaṃvedī passasissāmī’ ti sikkhati. ‘Passambhayaṃ kāyasaṅkhāraṃ{5} assasissāmī’ ti sikkhati, ‘passambhayaṃ kāyasaṅkhāraṃ passasissāmī’ ti sikkhati.

De cette manière, il s’entraîne: "Percevant le corps tout entier, j'inspire." "Percevant le corps tout entier, j'expire." Ainsi, il s’entraîne: "Avec les activités corporelles calmées,{5} j'inspire." "Avec les activités corporelles calmées, j'expire." Ainsi s’entraîne-t-il.
Cela est dit ainsi dans cet autre sutra de base :
  • le Mahāsatipaṭṭhāna Sutta, le sutra / sutta qui sert à l'approfondissement de Vipassana et dont j'avais déjà parlé dans ce précédent article
mais j'y reviendrais dans un (ou plusieurs)  prochain(s) article(s)...


A suivre donc


1 commentaire:

  1. je viens de découvrir cette vidéo de Nassim Haramein sur la joie https://youtu.be/-34Ize_k6jE

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