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j'ai hier 18 janvier, quitté définitivement un boulot qui m'épuisait , pour prendre ma retraite en subissant une grosse décote ....

02 sept 2020 "Bouddhiste et "d’extrême gauche", le suis je encore?  

 

25 décembre 2017

Quel Sens donner à Noël ?

Magnifique texte  découvert sur le forum du site "le sens de nos vies " lors de Noël 2004
http://www.lesensdenosvies.org/forum/
hélas disparu ...


Mis en ligne sur ce blog  pour Noël 2009 et que je re publie pour ce Noël ...

 

Ce texte écrit à partir de l’Évangile selon Saint Luc ,vient d'un "philosophe français" Omraam Mickhaël Aïvanov d'origine Bulgare, parti ensuite vivre en Inde..  d'où ce mélange de références religieuses, philosophiques et même païennes

 Ce texte qui nous invite à réfléchir  sur le sens profond à donner à cette fête de Noël m' a particulièrement interpellé en cette période de fête du fric et de la consommation, qu'est devenue cette période , bien loin de la fête Chrétienne de la nativité


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 Évangile selon Saint Luc

Par Omraam Mikhaël Aïvanov

1ère partie


S’il existe quatre fêtes cardinales : Noël, Pâques, la fête de saint Jean et celle de saint Michel, c’est pas un hasard ou parce qu’il a plu à certains religieux de les instituer : elles correspondent à des phénomènes cosmiques. Au cours de l’année, le soleil passe par quatre points cardinaux : 21 mars, équinoxe de printemps; 21 juin, solstice d’été; 21 septembre, équinoxe d’automne et 21 décembre, solstice d’hiver. Durant ces quatre périodes, il se produit dans la nature de grands afflux et circulations d’énergies qui influencent la terre et tous ses habitants. Alors, si nous sommes attentifs, si nous nous préparons à recevoir ces effluves, de grandes transformations peuvent se produire en nous.

D’après la tradition chrétienne, Jésus est né le 25 décembre à minuit. Le 25 décembre, le soleil vient d’entrer dans la constellation du Capricorne. Symboliquement, le Capricorne est lié aux montagnes, aux grottes, et c’est justement dans l’obscurité d’une grotte que l’Enfant-Jésus peut naître. Pendant le reste de l’année, la nature et l’homme ont eu une grande activité, mais à l’approche de l’hiver beaucoup de travaux s’arrêtent, les jours diminuent, les nuits s’allongent, le moment est à la méditation, au recueillement, ce qui permet à l’homme de pénétrer dans les profondeurs de son être et de trouver les conditions pour la naissance du Christ en lui.

Quand il sort du Capricorne, le soleil entre en Verseau, et le Verseau c’est l’eau, l’eau lustrale du baptême, la vie pure qui jaillit, créant de nouveaux courants. Au sortir du Verseau, le soleil entre dans les Poissons, et là a lieu cette pêche miraculeuse dont Jésus parlait quand il disait à ses disciples qu’ils seraient des pêcheurs d’hommes.

Mais revenons à la naissance de Jésus. Chaque année, le 25 décembre à minuit, la constellation de la Vierge monte à l’horizon, c’est pourquoi astrologiquement aussi on peut dire que Jésus est née de la Vierge. À l’opposé, apparaissent les Poissons, et au milieu du ciel on aperçoit la magnifique constellation d’Orion avec, au centre, l’alignement des trois étoiles qui, selon la tradition populaire, représentent les trois Rois Mages.
Nous laisserons de côté la question de savoir si Jésus est réellement né le 25 décembre à minuit. Ce qui nous intéresse, c’est qu’à cette date a lieu dans la nature la naissance du principe christique : cette lumière et cette chaleur qui vont tout transformer. Et dans le Ciel aussi, on célèbre cet événement : les Anges chantent et tous les saints, les grands Maîtres et les Initiés se réunissent pour rendre gloire à l’Éternel et fêter la naissance du Christ, le principe cosmique, qui naît réellement dans l’univers.

Et pendant ce temps, sur la terre, que font les humains? Ils sont dans les cabarets, les dancings, les boîtes de nuit où ils mangent, boivent et s’amusent. Et ce qui est le plus extraordinaire, c’est que même les gens les plus intelligents trouvent normal de fêter Noël de cette façon. Au lieu d’être conscient de l’importance d’un événement qui se produit une seule fois par an, quand toute la nature est attentive à préparer la nouvelle vie, l’homme a la tête ailleurs. C’est pourquoi il n’en reçoit aucun bienfait, au contraire, il perd la grâce et l’amour du Ciel. Car que voulez-vous que le Ciel puisse donner à un être qui reste insensible à ces courants divins? Le disciple, lui, se prépare : il sait que, la nuit de Noël, le Christ naît dans le monde sous forme de lumière, de chaleur et de vie, et il prépare les conditions convenables pour que cet Enfant divin naisse aussi en lui.

Il y a deux mille ans, Jésus est né en Palestine; mais cela, c’est l’aspect historique de Noël, et l’aspect historique, vous le savez, pour les Initiés c’est secondaire. Avant d’être un événement historique, la naissance du Christ est un événement cosmique : c’est la première manifestation de la vie dans la nature, le commencement de tous les jaillissements. Ensuite, cette naissance est un événement mystique, c’est-à-dire que le Christ doit naître dans chaque créature humaine comme principe de lumière et d’amour divin. C’est cela, la naissance du Christ : tant que l’homme ne possède pas la lumière et l’amour, l’Enfant-Christ ne naîtra pas en lui. Il peut le fêter, il peut l’attendre… rien ne se produira.
Jésus est né il y a deux mille ans; alors, en souvenir, certains vont à l’église et chantent qu’il est venu pour les sauver, et puisqu’ils sont sauvés, n’est-ce pas, ils peuvent continuer à pécher, à boire et à manger, ils sont tranquilles pour l’éternité. Voilà comment les chrétiens comprennent la naissance de Jésus. Très peu sont prêts à étudier, à faire des efforts pour préparer cette naissance en eux. S’il suffisait que Jésus soit venu sur la terre il y a deux mille ans, pourquoi le Royaume de Dieu n’est-il pas encore arrivé? Non seulement cela ne suffit pas, mais la vérité, c’est que Dieu a envoyé sur la terre plusieurs de ses fils. Comment peut-on s’imaginer que la venue du Christ dans le monde est un événement qui s’est produit une seule fois il y a deux mille ans? D’abord, c’est incompatible avec l’immensité de l’amour de Dieu. On dit que Dieu est amour; et alors qu’il y a des millions d’années que des humains vivent sur la terre, Dieu n’aurait envoyé son Fils qu’une seule fois, et pour prêcher pendant seulement trois ans dans un tout petit pays?… Mais alors, avant la naissance de Jésus, cet amour-là, où était-il, que faisait-il? Et ensuite Il aurait abandonné le monde pour l’éternité? Vraiment, c’est insensé!

La vérité, c’est que sous différentes formes le Christ est apparu de nombreuses fois sur la terre et même sur d’autres planètes, dans tout l’univers, et il apparaîtra encore dans l’avenir. Si vous ne pouvez pas accepter cela, c’est qu’en réalité vous n’êtes ni religieux, ni chrétiens, ni rien du tout. Vous croyez à des choses invraisemblables, mais ce qui est sensé, vous refusez de le croire. On fait que répéter : « Dieu est amour, Dieu est amour »… mais à quoi cela sert-il, si on fait tout pour prouver le contraire? On vous raconte qu’une fois seulement dans l’histoire cet amour s’est manifesté sur la terre… et vous n’étiez même pas là!

On ne peut pas nier l’importance historique de la naissance de Jésus; mais l’essentiel, ce sont les aspects cosmique et mystique, parce que la naissance du Christ, dont la naissance de Jésus ne représente qu’un aspect, est un événement qui se produit chaque année dans l’univers, et qu’à chaque instant le Christ peut naître aussi en nous. Pour quelques-uns il est déjà né, pour certains il naîtra bientôt, et pour d’autres on ne sait quand. Tout est dans la préparation des conditions. Voilà pourquoi il est très important de se préparer longtemps à l’avance pour cette fête de Noël, afin d’en comprendre toute la signification.







2ème partie

De tous les Évangiles, c’est celui de saint Luc qui donne le plus de détails sur la naissance de Jésus et je vous en lirai un passage.

« En ce temps-là, parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de toute la terre. Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinus était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville. Joseph, lui aussi, quittant la ville de Nazareth en Galilée, monta en Judée dans la ville de David appelée Bethléem, parce qu’il était de la maison et de la lignée de David, afin de s’y faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter se trouva révolu. Elle mit au monde son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.

» Il y avait dans la contrée des bergers qui vivaient aux champs et qui la nuit veillaient tour à tour à la garde de leur troupeau. L’Ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté, et ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’Ange leur dit : « Rassurez-vous, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui dans la cité de David, un Sauveur vous est né qui est le Christ Seigneur. Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche. » Et soudain se joignit à l’Ange une troupe nombreuse de l’armé céleste, qui louait Dieu, en disant :

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime! »

»Or lorsque les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : « Allons à Bethléem et voyons ce qui est arrivé et ce que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche. Et l’ayant vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant; et tous ceux qui les entendirent furent émerveillés de ce que leur racontaient les bergers. Quant à Marie, elle conservait avec soin tous ces souvenirs et les méditait dans son cœur. Puis les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient vu et entendu, en accord avec ce qui leur avait été annoncé.

»Quand vint le huitième jour, où l’on devait circoncire l’enfant, on lui donna le nom de Jésus, nom qu’avait indiqué l’Ange avant sa conception.

»Et quand vint le jour où, selon la loi de Moïse, il devait être purifié, ils le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, ainsi qu’il est écrit dans la Loi du Seigneur : « Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur », et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes. Or il y avait à Jérusalem un homme du nom de Siméon. Cet homme était juste et pieux; il attendait la consolation d’Israël et l’Esprit-Saint reposait sur lui. Et il lui avait été révélé par l’Esprit-Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint donc au Temple, poussé par l’Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard les prescriptions de la Loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit :

« Maintenant, ô Maître, tu peux selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël. »

Vous avez certainement lu ou entendu plusieurs fois ce récit. Beaucoup des détails qu’il contient sont symboliques. Il y a aussi deux passages très mystérieux. Pourquoi est-il dit : « Marie conservait avec soin tous ces souvenirs et les méditait dans son cœur »? C’est donc qu’il y avait quelque chose qu’elle ne pouvait pas dire. Si c’était ce qu’elle avait entendu raconter par les bergers, elle aurait pu en parler, puisque les bergers le racontaient à tout le monde. C’était donc autre chose de sacré. Et qui était Siméon? Il est dit que l’Esprit-Saint était sur lui, c’est donc qu’il était très pur. Mais je ne pourrai pas toucher la question de Siméon parce que cela ébranlerait toutes les consciences chrétiennes. Oui, qui était Siméon? Quel lien avait-il avec Jésus?…

Quant à Marie et Joseph, s’ils avaient été choisis pour être les parents de Jésus, c’est qu’ils s’étaient déjà préparés : pour être dignes de recevoir Jésus dans leur famille, c’est qu’ils avaient déjà fait un grand travail spirituel dans leurs vies antérieures. Dans ce domaine aussi, il y a une justice, des règles, des lois. C’est le Seigneur qui a fait les lois et ce n’est pas Lui qui va les transgresser. Quand Dieu choisit des créatures, c’est qu’elles remplissent certaines conditions. Bien sûr, « avec des pierres Dieu peut faire des enfants d’Abraham », mais en les faisant préalablement passer par l’état de plante, puis d’animal, et enfin d’homme. C’est comme pour l’enfant : le germe doit, lui aussi, passer par toutes sortes de formes et d’états avant de prendre l’aspect d’une créature humaine.

Et de même, Jésus a été obligé de franchir certaines étapes avant de devenir Christ. Voilà encore ce que les chrétiens ne peuvent pas accepter. Ils pensent que Jésus, fils de Dieu, était Dieu Lui-même, qu’il était né parfait. Mais alors, pourquoi a-t-il dû attendre sa trentième année pour recevoir le Saint-Esprit et faire des miracles?… Même si Dieu en personne doit venir s’incarner sur la terre, Il accepte de se soumettre aux lois qu’Il a Lui-même établies. Il se respecte Lui-même, le Seigneur, comprenez-vous? C’est ainsi que les Initiés voient les choses : dans leur tête, tout est en ordre, tout est logique, tout est sensé. Alors, est-ce le Saint-Esprit qui a donné naissance à Jésus? Oui, c’est le Saint-Esprit. Dans le plan divin, c’était le Saint-Esprit, mais dans le plan physique, il fallait aussi quelque chose, quelqu’un… afin que dans ce plan-là également il y ait un reflet du Saint-Esprit. Pour que la correspondance soit parfaite entre les trois mondes, pour que dans le plan physique, dans le plan spirituel et dans le plan divin tout soit toujours saint, lumineux et pur, dans le plan physique aussi il fallait un conducteur du Saint-Esprit.

Que Jésus soit né « par l’opération du Saint-Esprit », oui, bien sûr. Dans la mesure où sa conception n’a été souillée par aucun désir, aucune passion, aucune sensualité, on peut dire qu’il est né par l’opération du Saint-Esprit. C’est ainsi qu’il faut comprendre la virginité de Marie. La virginité est une qualité plus spirituelle que physique. Combien il y a de femmes qui sont vierges extérieurement, mais intérieurement!… Voilà, je ne vous en dirai pas plus, mais je vous en ai déjà dit beaucoup en vous parlant de Siméon.

La naissance de Jésus doit être comprise dans les trois mondes, c’est-à-dire comme un phénomène historique, comme un phénomène psychique, mystique, et enfin comme un phénomène cosmique. Aujourd’hui, c’est surtout le phénomène mystique qui m’intéresse. Dans son récit de la naissance de Jésus, sait Luc n’a retenu que les images des événements qui se répètent dans chaque être humain, et c’est sur ces images symboliques que nous allons nous arrêter.

Pour que l’enfant naisse, il faut un père et une mère. Le père, Joseph, représente notre intellect, et à un niveau supérieur notre esprit. La mère, Marie, c’est notre cœur, et à un niveau supérieur, notre âme. Quand le cœur et l’âme sont purifiés, alors l’enfant naît : mais il ne naît pas de l’intellect et de l’esprit, il naît du Saint-Esprit, cette pure flamme qui vient féconder l’âme et le cœur humain. L’intellect et l’esprit représentent le principe masculin en nous, qui prépare les conditions pour que le Saint-Esprit prenne possession du principe féminin, le cœur et l’âme, afin de mettre au monde l’Enfant-Christ.

Quand Marie et Joseph ont voulu chercher refuge dans une hôtellerie, il n’y avait plus de place pour eux : cela veut dire que les humains qui sont occupés à manger, à boire et à s’amuser, n’ont jamais de place pour l’être qui a reçu l’enfant divin. Cet enfant est déjà conçu en lui comme un lumière; cela peut être un idéal, une idée qu’il nourrit, qu’il chérit… Mais où aller maintenant avec cet enfant? Personne ne lui ouvre la porte, c’est-à-dire personne ne le comprend. Mais voilà, il y a une étable. Cette étable, avec la crèche, est un symbole, et d’abord le symbole de la pauvreté, de la difficulté des conditions extérieures. Oui, pour l’homme que l’Esprit habite, ce sera toujours ainsi : son entourage ne l’appréciera pas, ne le recevra pas. Mais grâce à la lumière qu’il projette au-dessus de la crèche, d’autres le verront de loin et viendront le visiter.

Cette lumière, représentée par l’étoile à cinq branches, est une réalité absolue. Elle brille au-dessus de la tête de tous les Initiés dont le principe féminin, c’est-à-dire l’âme et le cœur, a mis au monde l’Enfant-Jésus conçu de l’Esprit Saint. Et à ce moment-là, l’intellect, Joseph, au lieu d’être jaloux et de répudier Marie comme un homme grossier, en criant : « Cet enfant que tu as mis au monde n’est pas de moi, va-t-en! »… doit s’incliner et dire : « C’est Dieu qui a effleuré le cœur et l’âme de Marie. Moi, je ne pouvais pas le faire. » Donc, l’intellect ne doit pas se révolter et se mettre en colère, mais comprendre correctement en disant : « Il y a là quelque chose qui me dépasse », et garder Marie. Répudier Marie, c’est répudier la moitié de son être et devenir comme ceux qui, sous l’empire exclusif de l’intellect, ont banni le côté réceptif, toutes les qualités de douceur, d’humilité, d’intuition. Beaucoup ont répudié Marie parce qu’elle aimait recevoir la visite du Saint-Esprit…

Il faut que vous compreniez que Marie et Joseph sont des symboles de la vie intérieure : ceux qui ont répudié Marie se sont desséchés et ils n’ont plus que l’intellect qui disloque, qui critique, qui est toujours mécontent. Mais vous voyez, Joseph au contraire a respecté Marie, il l’a gardée avec lui, il a dit : « Oh, elle attend un enfant. Bien sûr, ce n’est pas moi le père, mais je la protégerai parce qu’elle a besoin de mon appui. »




à suivre.../...






3ème partie


Et que représente l’étoile? C’est un phénomène qui se produit inévitablement dans la vie d’un véritable mystique, d’un véritable Initié : au-dessus de sa tête apparaît une étoile, un pentagramme lumineux. Et puisque « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas », ce pentagramme doit exister doublement. D’abord, l’homme lui-même est un pentagramme vivant; et ensuite, en haut dans le plan subtil, quand il a développé en plénitude les cinq vertus : la bonté, la justice, l’amour, la sagesse et la vérité, un autre pentagramme le représente sous forme de lumière.


Cette étoile qui brillait au-dessus de l’étable signifie qu’une lumière émane de chaque Initié qui possède le Christ vivant. Cette lumière est aperçue de loin par d’autres, et ils sentent que quelque chose de spécial se manifeste à travers cet être. Ce qui se manifeste, justement, c’est le Christ, et à ce moment-là, tous ceux qui représentent des autorités, tous ceux qui sont puissants et riches viennent auprès de lui. Et même les grands chefs religieux qui s’imaginent être au sommet, sentent eux aussi qu’il leur manque quelque chose, qu’ils ne sont pas arrivés à ce degré de spiritualité, et ils viennent s’instruire, ils viennent s’incliner et apporter des présents.

Alors, voilà la raison de la présence des Rois Mages auprès de l’Enfant-Jésus : « Des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem et dirent : Où est le roi des juifs qui vient de naître? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l’adorer. » Ces Mages étaient des chefs religieux dans leur pays respectif. Ils sont venus parce qu’il ont senti cette lumière. Et comme ils étaient astrologues, en observant dans le ciel certaines configurations exceptionnelles, ils en avaient conclu qu’il devait se produire quelque événement extraordinaire sur la terre. La naissance de Jésus correspond donc aussi à un phénomène qui s’est produit dans le ciel il y a deux mille ans.
D’après la tradition, les Rois Mages qui étaient au nombre de trois : Melchior, Balthazar et Gaspard, apportèrent à l’Enfant Jésus l’or, l’encens et la myrrhe, et chacun de ces présents est symbolique. L’or qu’apportait Melchior signifiait que Jésus était roi : la couleur or est la couleur de la sagesse, dont l’éclat brille au-dessus de la tête des Initiés comme une couronne de lumière. L’encens apporté par Balthazar signifiait que Jésus était prêtre : l’encens représente le domaine de la religion, c’est-à-dire aussi du cœur, de l’amour. Et la myrrhe, qu’apportait Gaspard, est un symbole d’immortalité : on se servait de la myrrhe pour embaumer les corps et les préserver ainsi de la destruction. Ces présents ont donc un rapport avec les trois domaines de la pensée, du sentiment et du corps physique. Chacun est aussi lié à une séphira : la myrrhe à Binah, l’éternité; l’or à Tiphéreth, la lumière; et l’encens à Hessed, la dévotion.
Occupons-nous maintenant de l’étable, dans laquelle la tradition a placé un bœuf et un âne. Aucun autre animal n’est mentionné dans cette étable, seulement un bœuf et un âne. Pourquoi? Depuis des siècles on répète cette histoire sans la comprendre, parce que la clé du symbolisme universel est perdu. L’étable représente le corps physique. Et le bœuf? Vous savez que dans l’Antiquité le taureau (ici il faut rapprocher évidemment le bœuf et le taureau) a toujours été considéré comme le principe de la génération. En Égypte, par exemple, le taureau Apis était le symbole de la fertilité et de la fécondité. Le bœuf est sous l’influence de Vénus et il représente la force sexuelle. L’âne, lui, est sous l’influence de Saturne; il représente la personnalité (voir section dualité), c’est-à-dire la nature inférieure de l’homme, ce que l’on appelle le vieil Adam, têtu, buté, mais bon serviteur. Et voilà que ces ceux animaux étaient là pour servir Jésus. Mais le servir comment? C’est maintenant que je vais vous révéler quelque chose d’essentiel.

Quand l’homme commence à travailler pour se perfectionner, il entre en conflit avec les forces de la personnalité et celles de la sexualité. Et l’Initié, justement, est celui qui est arrivé à maîtriser ces deux forces et à les mettre à son service. Oui, vous voyez, il les met à son service, il ne les anéantit pas, il ne doit pas les anéantir. La preuve, si ces deux animaux étaient-là, présents, c’est qu’ils étaient utiles. Et que faisaient-ils? Ils soufflaient sur l’Enfant-Jésus, ils le réchauffaient de leur souffle. Donc, quand l’Initié arrive, à transmuter l’âne et le bœuf en lui et à les mettre à son service, ils viennent ensuite réchauffer et vivifier l’enfant nouveau-né de leur souffle. Non seulement ces forces ne sont plus là pour le tourmenter, mais elles deviennent des forces bénéfiques. Le souffle, c’est déjà la vie. Vous voyez, le souffle de l’âne et du bœuf est une réminiscence du souffle par lequel Dieu a donné l’âme au premier homme. L’âne et le bœuf ont servi l’Enfant-Jésus; cela signifie que tous ceux qui possèdent le Christ en eux seront servis par les forces de la personnalité et de la sexualité, car ce sont des forces extraordinaires utiles si on peut les atteler à un travail.

Ensuite un ange est apparu aux bergers qui possédaient cette étable. Ils gardaient leurs troupeaux dans les champs, et quand l’ange leur a annoncé la nouvelle de la naissance de Jésus, ils ont été émerveillés; ils ont pris des agneaux et les ont apportés en offrande à l’enfant. Cela signifie que tous ceux qui possèdent des actions sur le corps physique, c’est-à-dire les esprits familiaux, réincarnés ou non, et qui ont des richesses (ces richesses sont ici symboliquement représentées par les brebis, les agneaux et les chiens), sont avertis. Ils sont avertis parce qu’ils ont participé à la formation de cette étable (le corps physique) et alors ils arrivent tous en disant : « Oh là là! Nous n’avions jamais pensé que nous aurions un honneur pareil dans notre étable! »

Donc, tous les esprits familiaux, qu’ils soient dans l’au-delà ou sur la terre, reçoivent la nouvelle qu’un événement splendide s’est passé dans votre cœur et dans votre âme, et alors ils viennent aussi s’incliner et vous apporter des présents. Oui, le monde entier se met au service de l’Enfant. Mais tant que vous ne l’avez pas fait naître, ne comptez pas qu’on vienne vous servir, ni les anges chanter la gloire de Dieu auprès de vous. Car les anges ne viennent chanter que pour célébrer la naissance du principe divin.

Mais revenons au symbolisme de la crèche. Oui, pourquoi Jésus, le fils de Dieu, devait-il naître dans une crèche, sur la paille, et non dans un magnifique berceau, dans la chambre d’une demeure vaste et somptueuse? Là encore, ce détail est symbolique.

Et vous comprendrez dans quel endroit de notre corps se trouve cette crèche si vous vous souvenez des conférences que je vous ai faites sur le centre Hara : je vous ai expliqué quel rôle peut jouer ce centre dans la vie spirituelle pour celui qui sait travailler avec lui. Si son nom, Hara, un mot japonais qui signifie ventre, montre que ce centre, situé à quelques centimètres au-dessous du nombril, est surtout connu au Japon, en réalité il était connu de tous les Initiés du passé et c’est de lui que parle Jésus quand il dit : « De son sein jailliront des fleuves d’eau vive… » Ce « sein », c’est le centre Hara : c’est là que se trouve la crèche où doit naître le Christ entre le bœuf et l’âne, c’est-à-dire entre le foie et la rate.

Vous êtes étonnés, je le vois, vous croyez que c’est dans votre tête que Jésus naîtra. Avez-vous vu un enfant naître du cerveau de sa mère? Non. Eh bien, il faut s’arrêter là-dessus pour réfléchir. Le ventre, les entrailles, on trouve cela dégoûtant, mais voilà que le Seigneur a choisi justement cet endroit pour que l’humanité se perpétue. Et c’est là aussi, dans le centre Hara, que le disciple doit faire naître en lui cette nouvelle conscience : l’Enfant-Christ.

Rien n’est plus important que de travailler à faire naître l’Enfant divin en nous. À ce moment-là, la terre et le Ciel chanteront; des quatre coins du monde des êtres comprendront qu’une nouvelle lumière est née et ils viendront nous visiter et nous apporter des présents. Bien sûr, il y aura Hérode (il y a toujours eu des Hérodes) qui sera furieux et qui, voulant tuer Jésus, demandera aux Rois Mages : « Allez, renseignez-vous sur cet enfant, et quand vous l’aurez trouvé, faites-le moi savoir pour que, moi aussi, j’aille l’adorer. » Mais, heureusement, il y a aussi un ange qui viendra donner des avertissements, comme celui qu a dit à Joseph : « Prends l’enfant et sa mère et fuis en Égypte, parce qu’Hérode va le faire chercher pour le tuer. » Un ange du Seigneur vint donc auprès des Rois Mages pour leur dire de ne pas retourner auprès d’Hérode, et ils repartirent dans leur pays par un autre chemin. Cela signifie que tous ceux qui viendront auprès de Jésus, auprès du principe christique, ne pourront pas retourner par le même chemin, ils devront prendre une autre direction.




à suivre.../...



4ème partie et fin


Et maintenant, savez-vous pourquoi existe cette coutume de faire un repas la nuit de Noël? C’est aussi symbolique. Quand l’enfant est né, il faut célébrer sa venue par des chants, par un festin (sans dépasser les limites, bien sûr), car l’enfant a besoin de nourriture. Et la première nourriture de l’enfant quand il est né, c’est le lait de sa mère. Quand elle le portait, elle le nourrissait de son sang, et maintenant elle le nourrit de son lait; il y a là deux couleurs, le rouge et le blanc, et ces couleurs sont symboliques. Elles sont déjà présentes pendant la conception, puisque la femme donne le rouge et l’homme le blanc, et elles le sont encore, plus tard, lorsque la femme nourrit l’enfant pendant neuf mois avec son sang, puis avec son lait. Et ce sont ces mêmes couleurs que l’on retrouve dans le sang lui-même, avec les globules rouges et les globules blancs.

Le rouge et le blanc représentent les deux principes sur lesquels est fondée la vie. Le rouge, le sang, c’est la force vitale, l’amour, et c’est grâce à ce sang, à notre amour, que l’Enfant-Christ peut devenir chair et os en nous. Après sa naissance l’enfant est nourri avec le lait, c’est-à-dire avec la pureté, la lumière. De même que la mère ne cesse de s’occuper de son enfant après la naissance, de même une fois que l’Enfant-Christ est né, le travail continue, mais sous une autre forme. C’est pourquoi nous allons le matin contempler le lever du soleil, afin de nous nourrir de sa lumière…

La naissance du Christ est une question très importante dont tous les Initiés doivent se préoccuper. Regardez ce que dit saint Paul : « Oh! mes enfants, quelle peine je me suis donnée pour faire naître le Christ en vous! » Lui aussi avait compris que le Christ doit naître dans chaque âme humaine. C’est pourquoi il parlait à ses disciples, il les conseillait et même il les secouait afin qu’ils se purifient et qu’ils se mettent dans un état d’acceptation, de soumission, d’adoration, car ce sont les conditions nécessaires pour recevoir le germe d’en haut.

Le disciple est obligé de se pencher et de réfléchir sur tous ces grands mystères et, quand il les a compris, il doit encore les faire descendre dans le domaine du sentiment, et enfin les réaliser dans le plan physique, ce qui évidemment est le plus difficile. Intellectuellement tout le monde peut comprendre, et même trèes bien, mais cette compréhension n’est pas encore descendue jusqu’au sentiment, et le cœur ne sent pas. Il faut faire descendre cette compréhension jusque dans le cœur, et du cœur jusqu’à la volonté pour que se fasse la réalisation dans le plan physique. Car la naissance de l’Enfant-Christ est un événement qui doit se produire dans les trois plans : mental, astral et physique. Vous direz : « Mais comment dans le plan physique? » Je peux vous l’expliquer, mais est-ce que vous me comprendrez?

L’homme ne peut faire naître le Christ en lui s’il n’a pas compris sa mère, la terre. S’il ne sait pas ce qu’est la terre, s’il n’a pas avec elle des relations affectueuses, respectueuses, conscientes, il n’a aucune possibilité de changer son corps physique. Notre corps est en relation avec la terre et il retournera à la terre puisqu’il est tiré de la terre, puisqu’il est son fruit, son enfant. Si l’homme n’est pas en relation correcte avec la terre, le Christ ne peut pas naître dans ses actions, dans son corps physique. On ne pense jamais que la terre est un être intelligent. On l’étudie seulement du point de vue géographique : tant d’habitants, tant de mers, d’océans, de lacs, de montagnes, de rivières… La terre est la créature la plus inconnue, la plus dédaignée, la plus méprisée, et de grands malheurs viennent de là… oui, de ce que nous ne respectons pas notre mère qui nous a donné son corps, notre corps.

Il existe une science prodigieuse sur les relations de l’homme avec la terre, le comportement qu’il doit avoir vis-à-vis d’elle : comment lui parler, la remercier, comment puiser des forces en elle, comment lui confier toutes ses impuretés afin qu’elle les transforme. Car la terre possède dans ses entrailles des usines où elle peut tout transformer, et c’est ce qu’elle fait sans arrêt : toutes les impuretés, tous les déchets qu’on lui donne, elle les transforme pour produire des fleurs, des fruits, tout ce qui est utile et beau. Elle est très intelligente, la terre!

Arrêtons-nous maintenant sur les paroles que l’ange a dites aux bergers : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime! » Avez-vous compris ces paroles? Pourquoi la paix chez les hommes et, en haut la gloire? C’est parce que lorsque naît l’Enfant divin, il glorifie le Seigneur et la paix s’installe dans l’âme de l’homme ou de la femme chez qui il est né. Cet enfant, qui est le fruit de l’amour du père et de la mère, apporte la paix parce qu’il apporte la plénitude. C’est le sens de la formule qu’a donnée le Maître Peter Deunov : « Bojiata lioubov nossi peulnia jivot : l’amour divin apporte la plénitude de la vie. » Cet amour divin qui apporte la plénitude de la vie, c’est l’amour qu’apporte l’Enfant-Christ. L’amour n’est rien d’autre que la prédiction, l’annonce de l’enfant qui vient. Cette formule du Maître est vraiment très profonde; il ne l’a pas donnée seulement pour que nous le répétions automatiquement, mais pour que nous travaillions afin que cet amour de Dieu puisse effleurer notre âme et qu’elle conçoive l’enfant, le Christ. Et ensuite, que de changements! Dans tous les domaines tout s’améliore, tout s’éclaircit. Cela vaut la peine de travailler toute une année, plusieurs années, toute une vie, pour faire naître le Christ en nous.

En interprétant quelques passages de ce chapitre de saint Luc, j’ai voulu vous présenter certains aspects de notre vie intérieure, pour que vous sachiez que la naissance de Jésus est un événement mystique qui peut se produire dans chaque être humain. Alors, gardez cette image de la crèche avec Joseph, Marie et l’Enfant entre l’âne et le bœuf, et cette étoile qui brille au-dessus de l’étable… Maintenant vous en comprendrez mieux le sens.

Et n’oubliez pas que Noël dure encore quelques jours après le 25 décembre. En haut, dans le Ciel, on célèbre une fête, et cette fête vous devez y participez au moins par la pensée. De même que la naissance d’un enfant contient tout l’espoir de la vie, la naissance du Christ chaque année dans l’univers, c’est l’espoir que Dieu n’a pas abandonné les hommes. Bien qu’ils transgressent sans cesse ses lois, Il leur fait crédit en leur envoyant toujours un Sauveur, parce qu’Il ne veut pas qu’une seule âme se perde. Même ceux qui ont commis les plus grandes fautes doivent se relever, ils peuvent se relever. Ils souffriront, c’est entendu, ils paieront pour leurs erreurs, c’est entendu, ils devront réparer, mais Dieu leur donne toutes les chances d’avancer. Ce qui est mauvais, c’est de se décourager et de renoncer à faire des efforts pour évoluer.

Maintenant j’ajouterai encore ceci. Vous doutez peut-être que le Christ soit apparu dans l’histoire? Certains en ont douté et ont démontré que Jésus n’a pas existé, en donnant des preuves aussi scientifiques que ceux qui affirment qu’il a existé. Alors, que dire? Eh bien, tout simplement que le côté historique n’est pas tellement important. Supposez que l’on arrive à prouver d’une manière irréfutable que Jésus n’a pas existé, que c’est un mythe crée de toutes pièces : il reste tout de même une chose que l’on sera obligé de reconnaître, c’est la grandeur exceptionnelle de l’esprit qui a inspiré les Évangiles! Que quelqu’un ait été capable d’écrire des choses pareilles, d’une telle profondeur, d’une telle lumière, cela suffit, on est ébloui, et il n’est pas nécessaire de se poser d’autres questions.

Omraam Mikhaël Aïvanhov

23 décembre 2017

Ainsi soient elles: Prières, méditations et pensées pour Noël

Ainsi soient elles
Prières, méditations et pensées
Pour Noël, Nouvel an
Et tous les jours de l'année

Poème écrit il y a 10 ans pour la noël 2007 




 السلام عليك
Om Mani Padme Hum
Salam Alaykum
Que l'Amour et la Paix soient dans nos cœurs

Poème faisant partie de ce livret de textes écrits ou rassemblés, réalisé il y a 10 ans déjà, pour l'offrir en cadeau de Noël à tous ceux de la famille de Lise qui étaient réunis pour fêter en famille  ce jour de Noël et dont beaucoup n'ont pas compris le sens

Et que vous (celles et ceux qui en ont compris le sens ) pouvez télécharger
 au format pdf A5

à imprimer recto-verso 
sur Noël, Nouvel An, Jésus...d'autres articles ici

19 décembre 2017

Il n'est plus le Divin Enfant...

J'avais écrit ce poème pour un noël d'il y a  10 ans... il faisait partie d'un livret de textes et poèmes que j'avais offert en guise de cadeau à la famille de Lise qui n'avait à l'époque pas compris ...
 et publié sur ce blog pour noël 2009 

10 ans après, comprendra elle?

Il n'est plus le Divin Enfant
Il n'est plus l'Esprit
Saint des Noëls d'antan !
Ils ne sont plus ces chers anges,
à qui on donnait après l'église
Comme simple présent
Et en pardon de leurs bêtises...
Des oranges... 

A la place de l'Enfant Jésus
C'est l' enfant roi , que l'on fête
Enfant gâté (presque) pourri
Enfant à qui tout est dû
Enfant que chaque Noël inonde
Sa chambre, de jouets, de cadeaux

Et pendant ce temps sur la Planète
Dans le tiers monde , dans le quart
monde
D'autres enfants , n'ont que les os
et la peau...

Pour la plupart c'est la misère
Et ici la surenchère
Est ce cela le présent
Que nous faisons à nos enfants???


Poème faisant partie de ce livret que vous pouvez télécharger

15 décembre 2017

Notre retraite d'hiver 2017/2018 à la maison


Elle a débuté au village des Pruniers ce 15 novembre, nos sœurs de la maison de l'inspir ont annoncé celle à la maison le 18, mais moi je l'ai vraiment démarrée à notre retour de l'Assemblée générale de l'Oasis de Lentiourel , (dans la semaine du 20 au 27 novembre), et un peu différemment après avoir, avec notre petite sangha de Montauban, célébré son ouverture par une petite cérémonie où après avoir fait une méditation assise sur le chant sacré d'Avalokita,  nous avons lu et partagé sur ce très bel article de nos sœurs :

Pour moi, pour nous 2 donc, ce sera de profiter de cette période de retour au repos de dame nature, pour nous même nous arrêter, nous reposer encore + et revenir à notre véritable demeure, notre Île Intérieure, notre corps, et prendre soin de lui .

Avec Thierry Casasnovas



en me mettant pour 3 semaines d'abord au jeûne intermittent de 21 /22 h soit un seul repas par jour, celui du soir, avec déjà par 2 fois, du dimanche soir au mardi soir, un jeûne sec de 2 jours, et aussi en visualisant ou ré-visualisant les différentes vidéos de Thierry sur ce sujet .
Il m'a (nous a) convaincu(s) que le jeûne  et surtout le jeûne sec (sans boire) est le meilleur moyen de régénérer notre corps.

Avec notre Frère Phap Lu



en reprenant, et en les ré ecoutant, les précieux enseignements et ateliers qu'il nous a offerts lors de la dernière retraite méditation et santé au Hameau du Milieu

Et qu'une participante avait pu enregistrer et nous envoyer à tout le groupe


  • de nombreuses heures passées devant mon ordinateur !
pour transcrire sur ce blog tout ce que j'ai pu comprendre et retenir de ces vidéos: 
voir les articles "Notre santé autrement"(6) et (7) 

Pour voir aussi ses vidéos de Terra Incognita  (une douzaine de volontaires faisant une expérience de régénération de leur corps de 3 semaines avec Thierry dont 2 à 6 jours de jeûne la 2eme semaine) que nous avons suivi quotidiennement.

  •  et aussi avec mon cahier où j'avais pris beaucoup de notes pendant cette retraite santé et ensuite à mon retour .

notes que je veux compléter pour un prochain article ...



De nombreuses heures aussi devant mon ordinateur pour améliorer le site de notre sangha de l’Île Intérieure, le rendre + lisible, + accessible.


ou pour préparer la journée de Pleine Conscience de décembre que je facilitais avec Maryse 
Essayer autant que possible de n'utiliser cet outil que pour des applications bénéfiques à mon corps et à mon esprit.

Et aussi méditer le + possible















 
 
(vous pouvez cliquer sur chaque photo pour les agrandir ... )

 Et c'est dans cette pièce, ancien bureau  et bibliothèque, réaménagée  en salle de méditation "zen" depuis la mi novembre aussi, après des travaux nécessaires de réfection du plancher,  ce bureau que j'ai souhaité désencombrer (en donnant des meubles et des livres à Emmaüs) et transformer et où tous les vendredis soir nous recevons notre petite sangha locale (nous pouvons y tenir jusqu'à 10, quand il n'y a pas de relaxation totale) que je continue mes méditations quotidiennes et régulières,
Je commence donc la journée après ma toilette du matin, (qui m'est nécessaire au moment du lever) par des Touchers de la Terre "à la Phap Lu" (voir ici) entre 54 (3*18) et 108 (6*18) cela dépend de ma forme et de ma motivation le matin...  mais sans boire les 3 verres car cela interromprait mon jeûne sec.
Suivi d'auto massages et d'une assise de 45 mn ( j'en ferais au moins 2  dans la journée , voire 3 ou 4) où j'ai observé que, j'arrive moins bien à pratiquer la concentration en 1 point, (shiné) car je (ou mon esprit ) s'est lassé...  et que pour ne pas partir dans les pensées, qu'il me faut varier et observer plutôt mon corps, ou mon esprit, et que la concentration redevient stable seulement tout à la fin.
Ou quand elle est là , rapidement élargir l'observation autour du point initial : (exemple le bassin ou les fessiers à partir de l'abdomen).  La méthode du moine de la forêt Theravadin Thanissaro Bikkhu  a vraiment du bon! (voir ici) !


Ensuite, il peut déjà être 9h ou 9h30, cela dépend de l'heure où je me suis levé, car mes nuits me semblent meilleures sauf en période de pleine lune, ou parce que je suis perturbé par l'environnement extérieur (voir + bas)... ,  j'allume l’ordinateur  et vais consulter et répondre à mes mails, ou messages sur facebook. Je n'arrive pas encore à poursuivre sur les énergies du début de la journée, en allant écouter un enseignement de Phap Lu et continuer mes notes par exemple... ce que je ferais plus tard dans la journée, comme pour les vidéos de Thierry.








Et vers la fin de la matinée, je me mets à l'extracteur, pour préparer le bon jus de légumes et fruits plein de vitamines que nous prendrons avant le repas du soir.
Puis souvent une 2eme assise , puis relaxation totale, avant de reprendre l'après midi mes travaux sur l'ordinateur .
16h30, 17h un verre de vinaigre de cidre adouci par du miel, pour le colon,  1/2 heure après le jus, et quelques fruits à croquer (sauf à la sortie des jeûnes secs de 2 jours) et vers 19 h, le dîner ensemble avec Lise qui elle doit suivre des horaires beaucoup plus stricts et sans sucre ni lent ni rapide, pour maigrir et se prévenir du diabète. (et sans gluten aussi)
Et le soir,  j'essaie d'éteindre l'ordinateur vers 21 h, avant une dernière assise , puis la lecture avec Lise du Monde de Sophie, un conte philosophique.
.
J'en suis donc à la fin de la 3eme semaine de cette retraite d'hiver à la maison, mais pas comme dans des vraies retraites spirituelles, isolé du reste du monde, qui s'est rappelé violemment à mon esprit la semaine dernière (voir article précédent).

J'ai conscience que malgré toutes ces années de pratique, à cause de ma volition militante, dont je n'arrive pas à lâcher prise,  très vite, le monde extérieur me rattrape et que ces impressions sensorielles, sources de mal être ne demandent qu'à ressurgir ...



Toujours cette dualité... ou les 2 faces d'une même pièce de monnaie qui inter-sont
(pas de lotus sans la boue)

Suite : 2eme mois
Suite: 3eme mois

12 décembre 2017

Le décés de Johnny m'a fait sortir de ma retraite d'hiver à la maison

Cette retraite d'hiver où cette année je me consacrais surtout à revenir à mon corps, à prendre soin de lui, à le régénérer grâce au jeûne.

J'en suis sorti violemment la semaine dernière rattrapé par cette info que personne n'aura pu ignorer... et surtout la polémique nationale sur la cérémonie des funérailles dans laquelle malgré moi je me suis laissé embarqué  .

Qu'il est difficile de lâcher prise avec mes impressions sensorielles génératrices de souffrance  ! ... mes impressions sensorielles !

 Ma souffrance : cet événement largement médiatisé et les conversations sur les réseaux sociaux qui ont suivi ont de nouveau ravivé ma HAINE contre ce système immonde que Johnny représente .

Car moi aussi j'ai aimé Johnny et ses chansons dans la première partie de sa vie qui ont bercé mon adolescence mais j'ai détesté ce qu'il a fait la seconde partie, (les 25 dernières années) où il est devenu pour moi un des symboles de ce systeme immonde.


Et que le respect pour les morts ou l'amour pour "un monument de notre culture", ce que moi j'appellerais de l’idolâtrie, ou bien le "star system" aura fait pardonner à bien de ses fans jusque chez les Insoumis et les anarchistes, toutes ses frasques fiscales ou autres...

Les Insoumis qui ont passé la semaine à s'insulter entre eux, quelle tristesse!!! le gouvernement aura réussi encore une fois à nous diviser !

Et moi qui me fait accuser par des bouddhistes et d'autres ... d’être dans le jugement !
Oui les ami-e-s, je le suis, car je suis et cela je n'ai pas envie de le renier...  je l'ai déjà dit et écrit maintes fois, d'abord un militant anti capitaliste !

Entre 500.000 et 800.000 sur les Champs Élysées, bien + que contre les ordonnances de Macron ... c'est lui le président des riches... qui sort gagnant  ...

J'en ai très mal dormi la nuit de samedi .



Lundi après un dimanche de Pleine Conscience avec notre sangha qui m'aura apaisé, je reviens sur facebook et "tombe" sur cet article,   qui veut expliquer (pas mal d'ailleurs) la signification de cet engouement populaire et de cette coupure très nette entre 2 parties de la population et je découvre également que je suis "un petit bourgeois marxiste de goooche " qui n'a rien compris à "ce monument de notre culture populaire"
Lire l'article complet ici ainsi que mon commentaire
 (où j'y retrouve en réponse un de mes "contradicteur de facebook mais sa 2eme réponse celle de 12/12/2017 11:42 sur la culture est à méditer: en particulier cela: Samedi 15 millions devant la télévision et 800 000 dans la rue,là était le peuple n'en déplaise aux politicards)

commentaire que voici :
"Je suis sûrement un "petit bourgeois marxiste" qui a aimé le 1ere période de Johnny qu'il a pour moi trahie ... j'ai donc détesté sa 2eme période ... est il revenu à la rue comme il l'a déclamé dans cette chanson (une de mes préférées? ) a t'il simplement aidé tous ces Sdf qui y sont ? " https://www.youtube.com/watch?v=pgD2cBh0buY

et voici cette chanson préférée (qui l'est restée) :

 

 à méditer donc et à en débattre aussi, quand le calme et la sérénité seront revenus...  car cette réponse de ce contradicteur sur la culture ne m'est pas satisfaisante, je ne sais pourquoi ...


" Samedi 15 millions devant la télévision et 800 000 dans la rue, là était le peuple n'en déplaise aux politicards".

11 décembre 2017

Chrétiens, vous ne pouvez servir Dieu et le Capitalisme

  • Le titre "originel" de cet article trouvé sur ce site http://alainindependant.canalblog.com/archives/2009/12/27/16291137.html est "Chrétiens, vous ne pouvez servir Dieu et la Richesse", mais le terme richesse me semblait impropre, il y a les richesses spirituelles ou de l’âme ou du cœur, et les riches sont capables eux aussi d'ouvrir leur cœur...

  • Le Bouddha lui même avait été aidé dans son œuvre par des rois et des princes très riches ou même des commerçants ...
  • Alors appelons un chat un chat, ce n'est pas la richesse qu'il faut condamner mais bien l'avidité... un des principaux poisons de l'esprit qui nous empêchent de percevoir notre véritable nature de Bouddha,
et dont LE CAPITALISME est l'avatar d’aujourd’hui...


A quelques jours de Noël, la grande fête des chrétiens devenue fête de la consommation j'ai eu le besoin de republier cet article.

Chrétiens, vous ne pouvez servir Dieu et la Richesse


[Larges extraits d'un texte qui vient de paraître sur http://www.anti-imperialisme.com/ ] (site disparu)


« Nul ne peut servir deux maîtres : car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et la Richesse. C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez ou boirez ; ni pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ? (…) Ne vous mettez donc point en peine, disant : Que mangerons-nous, ou que boirons-nous, ou de quoi nous vêtirons-nous ? Car ce sont les Gentils qui recherchent toutes ces choses, et votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus. N’ayez donc point de souci du lendemain ; le lendemain aura souci de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » (Matthieu, VI, 24-26 ; 31-34)

Cet avertissement s’adresse non seulement aux chrétiens progressistes mais aussi à tous les catholiques qui fréquentent les églises de la Tradition et continuent néanmoins à pratiquer des activités professionnelles ou de consommation INCOMPATIBLES avec leur FOI ! Experts comptables catholiques, ingénieurs en chef chez Coca-Cola, agents commerciaux dans une agence de voyage, gentils organisateurs au Club Med,…sachez que le Seigneur est autant attentif à la manière dont vous gagnez votre argent qu’à la manière dont vous le dépensez ! Contrairement au dicton bien connu, l’argent a une odeur particulièrement fétide lorsque son origine est satanique. Mais Satan est rusé, on ne le qualifie pas de MALIN sans raison et il est vrai que ses effluves infernales peuvent se faire très discrètes pour des narines non averties. C’est pourquoi nous souhaitons aujourd’hui mettre en garde tous les catholiques capitalistes, qui tentent de justifier leur comportement économique par des tours de passe-passe jésuitiques. Qu’ils sachent qu’ils blasphèment gravement le Seigneur en expliquant par exemple doctement à des interlocuteurs naïfs les raisons pour lesquelles un bon catholique peut travailler dans une banque, investir en bourse, pratiquer l’usure, faire de la publicité commerciale ou être le manager d’une grande entreprise import-export de textiles fabriqués en Chine. Au-delà de ces exemples professionnels, nous pousserons plus loin le raisonnement et rangerons dans la même catégorie des chrétiens en porte-à-faux avec leur FOI, ceux qui continuent aujourd’hui à cautionner le système capitaliste en nourrissant les vautours de la finance cosmopolite par des vacances fréquentes sous les tropiques, par des divertissements impurs en boîtes de nuit, voire tout simplement par des achats répétés de coca-cola…

A bien écouter les catholiques favorables ou indifférents au capitalisme, il serait bon ou du moins naturel et inéluctable que l’économie, en toutes circonstances, génère du profit. Tout système économique qui refuserait de suivre cet axiome serait inévitablement condamné à la ruine. L’exemple éculé utilisé par les catholiques « occidentalistes » étant la chute du communisme, preuve la plus formelle s’il en est de la faillite d’un système économique « antinaturel » et antichrétien. Argument fallacieux par excellence lorsque l’on sait que le mur s’est écroulé, non pas tellement sous la pression d’une soi-disant misère économique présente à l’est du rideau de fer, mais plutôt par absence d’ « attractivité » de la société communiste en face du « grand bazar occidental ». En réalité, à défaut d’être motivés par quelque-chose de plus élevé sur le plan spirituel que le matérialisme historique, les habitants des pays de l’Est ont fini par idolâtrer les pires aspects de la société occidentale. Ils sont passés logiquement d’un matérialisme idéologique et austère à un matérialisme anarchique et libertaire. Les catholiques qui, à la suite de Jean-Paul II, célèbrent la chute du mur comme le symbole de la « liberté religieuse » enfin retrouvée par nos frères de l’est, ne sont pas des chrétiens, ce sont des crétins ! Il saute aux yeux de tous les analystes avisés que la première chose que les habitants d’Europe de l’Est se sont empressés de faire une fois le mur tombé n’est pas d’aller brûler un cierge dans les églises de Berlin-Ouest mais de s’engouffrer dans les sex-shops et les grands magasins de la capitale allemande, dont les rayons étaient remplis de biens de consommation complètement inutiles.
Les froufrous, les strass et les paillettes, les hamburgers dégoulinant de graisse dans un décor de Walt Disney, la liberté de circuler aux quatre coins de la planète, tous ces beaux emblèmes de l’Occident capitaliste sont les vraies causes de la chute du mur. Les attributs clinquants de Lucifer, voilà ce qui attirait véritablement les anciens citoyens du bloc soviétique. « Nous ne voulions pas nécessairement voyager à l’étranger, déclarait dernièrement à la télévision un ancien habitant de la RDA, mais nous voulions savoir que nous pouvions le faire ! » Restons donc sérieux ! que celui qui voit dans cet esprit nomade et envieux la moindre once de foi chrétienne me fasse signe, j’attends ses arguments avec impatience.

Toujours sous l’emprise idéologique d’une pseudo « loi naturelle », nos chers chrétiens libéraux voient donc dans la RECHERCHE DU PROFIT une fonction ontologique, un principe de survie de l’homme dicté par Dieu contre lequel il ne serait pas juste de lutter. Bien entendu, ce profit devra préalablement être labellisé « éthique » par opposition aux mauvaises pratiques économiques comme le vol ou la fraude fiscale. Il faut en effet ménager un certain vernis moral au capitalisme faute de pouvoir s’en passer.

Le bon croyant capitaliste bien propre sur lui jette toujours un regard gêné à la Croix du Christ suspendue au-dessus de son ordinateur, avant de se brancher sur internet et de placer avidement son argent en bourse ou sur des comptes KAUPTING BANK à haut rendement. Quoi de plus naturel, Seigneur Jésus, que de chercher à mettre du beurre dans ses épinards ? Quoi de plus naturel et rassurant, Seigneur Jésus, que de gérer ses petites économies « en bon père de famille ». Ce serait péché, Seigneur Jésus, que de passer à côté de ces dividendes si lucratifs…Amen, ainsi soit-il ! On christianise ainsi à peu de frais le capitalisme et il ne faut guère de temps à nos chrétiens libéraux pour protestantiser leur doctrine économique avec des formules creuses et insipides : « les bons comptes font les bons amis » – « un prêté pour un rendu » – « charité bien ordonnée commence par soi-même »… c’est si beau la solidarité chrétienne. Belle dérive vétérotestamentaire en vérité, bien mise en évidence par Max Weber ou Werner Sombart dans leurs travaux sur l’éthique judéo-protestante et la naissance du capitalisme. Et que l’on ne m’accuse pas ici d’antisémitisme puisque Jacques Attali lui-même affirme à qui mieux mieux dans ses écrits la glorieuse paternité juive du système capitaliste (ATTALI J., Les Juifs, le monde et l’argent). En gros, amassez des fortunes de façon « honnête », distribuez en un peu et Dieu ne vous en tiendra pas rigueur. Si l’on applique en plus à cette maxime la doctrine protestante de la prédestination, on poussera le vice un peu plus loin en déclarant que Dieu nous bénit pour notre « sainte épargne » et que si fortune nous amassons, il s’agit d’une preuve supplémentaire que Dieu caresse toutes nos activités économiques de son œil bienveillant. Quel dévoiement terrible de la vraie nature des choses et qui ne voit que cette recherche « naturelle » du profit n’est pas le sceau de Dieu mais la marque du Diable et la conséquence funeste du péché originel. Expliquons-nous.


Inutile de chercher à rentrer dans les arguties théologiques des damnés du capitalisme chrétien. A les entendre, leur comportement économique déviant procéderait de la sainte vertu de prudence si bien décrite par le grand docteur de l’Eglise qu’est Saint-Thomas. Ainsi, en amassant petit à petit leurs avoirs, ils ne chercheraient au fond qu’à mettre leur famille et leur entourage à l’abri d’un coup dur…leurs vacances deux fois l’année à la côte d’Azur faisant partie de ces nécessités de la vie auxquelles ils ne pourraient déroger. Les circonvolutions de leur discours embarrassé ne servent en réalité qu’à camoufler les pires défauts de leur esprit mercantile.

Revenons donc plutôt aux fondements évangéliques et faisons-nous un peu mal à l’estomac. Nous avons déjà cité en introduction de ce billet le fameux avertissement du Christ « Vous ne pouvez servir Dieu et la Richesse » (Matthieu VI, 24). Bien entendu, on pourra toujours nous accuser de politiser ici les Ecritures et de sombrer dans les errements marxistes de la « Théologie de la Libération ». Ceux qui nous lisent régulièrement savent pertinemment que nous ne sommes ni communistes, ni socialistes. Il ne s’agit donc pas pour nous de promouvoir ici une société égalitaire et sans classe, comme un aboutissement nécessaire de la destruction du capitalisme puisque nous prêchons un retour à une société aristocratique. Cela ne nous empêche pas, en bons aristocrates catholiques, de goûter la pertinence de la critique marxiste du capitalisme et de réclamer, tout comme l’a fait récemment Hugo Chavez à la tribune de Copenhague, la destruction du système capitaliste en vertu même des paroles de Notre Seigneur Jésus Christ. Car si le président vénézuélien se berce de douces illusions en parlant avec emphase d’Egalité, d’Humanisme et de Droits de l’Homme – toutes ces idoles modernes antichrétiennes – il est un point sur lequel il n’a pas tort : le système capitaliste est résolument incompatible avec le christianisme.  

Et il ne s’agit pas ici de faire de la politique mais de lire simplement les Evangiles qui sont suffisamment explicites en de nombreux passages pour éviter toute ambigüité sur le sujet : « Je vous le dis en vérité, difficilement un riche entrera dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore une fois, il est plus aisé qu’un chameau passe par le trou d’une aiguille, qu’il ne l’est à un riche d’entrer dans le royaume des cieux. » (Matthieu, XIX, 23-24) ; « Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous courez les mers et la terre pour faire un prosélyte, et, quand il l’est devenu, vous faites de lui un fils de la géhenne, deux fois plus que vous. Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : Si un homme jure par le temple, ce n’est rien ; mais s’il jure par l’or du temple, il est lié. Insensés et aveugles ! lequel est le plus grand, l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ? » (Matthieu, XXIII, 15-18) ; « S’étant assis vis-à-vis du tronc, Jésus considérait comment le peuple y jetait de la monnaie ; plusieurs riches y mettaient beaucoup. Une pauvre veuve étant venue, elle y mit deux petites pièces, valant ensemble le quart d’un as. Alors Jésus, appelant ses disciples, leur dit : « Je vous le dis, en vérité, cette pauvre veuve a donné plus que tous ceux qui ont mis dans le tronc. Car tous ont mis de leur superflu, mais cette femme a donné de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » (Marc, XII, 41-44) ; « Heureux, vous qui êtes pauvres, car le royaume des cieux est à vous ! Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés ! Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie ! Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, vous repousseront de leur société, vous chargeront d’opprobres, et rejetteront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme. Réjouissez-vous en ce jour-là, et tressaillez de joie, car voici que votre récompense est grande dans le ciel : c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes. Mais malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation ! Malheur à vous, qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ! » (Luc, VI, 20-25). « Il y avait un homme riche dont le domaine avait beaucoup rapporté. Et il s’entretenait en lui-même de ces pensées : Que ferai-je ? car je n’ai pas de place pour serrer ma récolte. Voici, dit-il, ce que je ferai. J’abattrai mes greniers, et j’en construirai de plus grands, et j’y amasserai la totalité de mes récoltes et de mes biens. Et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as de grands biens en réserve pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais bonne chère. Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même on te redemandera ton âme ; et ce que tu as mis en réserve, pour qui sera-t-il ? Il en est ainsi de l’homme qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche devant Dieu. » (Luc, XII, 16-21). Et nous sommes loin d’avoir épuisé ici tout le Nouveau Testament !

La lecture de ces passages est suffisamment éloquente pour comprendre l’essence même de la Vérité catholique dans le domaine économique : la SIMPLICITE VOLONTAIRE, la condamnation de toute forme D’ACCUMULATION et en conséquence le DEPOUILLEMENT maximum. La parabole des talents elle-même (Matthieu, XXV, 14-30), qui à la rigueur pourrait faire songer à un assentiment du Christ pour le développement du capital, n’est rien d’autre qu’un éloge du développement des qualités humaines distribuées de façon inégale par Dieu aux hommes. S’il est un « capital » à faire fructifier au sens spirituel du terme, c’est la noblesse de l’homme créé à l’image de Dieu et rien d’autre. De même la parabole de l’intendant infidèle, où le Christ semble à première vue louer les actes frauduleux de l’intendant, doit au contraire être entièrement comprise dans un sens anticapitaliste : « Faites-vous des amis avec les richesses d’iniquité, afin que, lorsque vous quitterez la vie, ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels » (Luc, XVI, 9). Il ne s’agit pas bien entendu ici d’encourager les chrétiens à accumuler malhonnêtement de l’argent pour acheter leur entourage mais bien d’encourager ceux qui ont accumulé de l’argent au mépris de toute charité de se racheter en en faisant profiter ceux qui en ont le plus besoin, sans rien attendre en retour. C’est à nouveau un éloge du dépouillement maximum que l’on peut mettre en parallèle avec cet autre passage de l’Evangile de Luc : « Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n’invite ni tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu’ils ne t’invitent à leur tour, et ne te rendent ce qu’ils auront reçu de toi.

Mais, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux et des aveugles ; et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent te rendre la pareille, car cela te sera rendu à la résurrection des justes. » (Luc, XIV, 12-14). D’ailleurs, la confrontation de Jésus avec les Pharisiens qui suit directement cette parabole de l’intendant infidèle ne laisse aucun doute sur le sens à lui donner : « Les Pharisiens qui aimaient l’argent, écoutaient aussi tout cela, et se moquaient de lui. Jésus leur dit : « Vous êtes ceux qui se font passer pour justes devant les hommes ; mais Dieu connaît vos cœurs ; et ce qui est élevé aux yeux des hommes est une abomination devant Dieu. » (Luc, XVI, 14-15).
Bref, inutile de tourner désormais autour du pot : tout artifice, toute superficialité matérielle flattant notre orgueil ou notre penchant peccamineux pour la luxure nous conduit peu ou prou à trahir le Christ. Les conséquences économiques de la Vérité catholique sont par conséquent très simples. Notre activité professionnelle n’est justifiable que d’un seul point de vue, tiré directement de la chute originelle d’Adam et Eve sur Terre : SUBSISTER pour racheter nos fautes et gagner le paradis. La seule économie en odeur de sainteté aux yeux de Dieu, si cette économie ne lui est pas directement consacrée, est donc l’économie de subsistance. En bons chrétiens, nous devons tirer notre subsistance de la Création et gérer les biens confiés à nous par Dieu en intendants respectueux, en vue d’assurer une éducation chrétienne à nos enfants, dans l’attente du retour du Christ à la Parousie.

Ce faisant, nous devons surtout accumuler des bénéfices POUR NOTRE AME, en nous dépouillant en revanche au maximum des bénéfices matériels de ce monde qui sont autant d’obstacles à notre salut. La dérive de la pensée judéo-protestante est maléfique en l’essence car elle consiste au contraire à sacraliser le temporel. Cette dérive a véritablement libéré les forces incontrôlables de l’Argent-Dieu, et divinisé le terrain de jeu préféré du Veau d’Or : le Marché. Ce processus de désacralisation de l’économie se développe depuis plusieurs siècles mais a atteint aujourd’hui son paroxysme puisque les forces sataniques du Marché sont parvenues à leur fin et ont transformé la face du monde : la finance y est devenue le vecteur principal de création de richesses. Aujourd’hui faire de l’argent avec de l’argent est devenu « monnaie » courante ! Des fortunes immenses se bâtissent dans un temps incroyablement court, non par le fruit d’un travail acharné, mais par le simple jeu de la spéculation. L’accumulation de biens matériels inutiles, qui était déjà en soi grandement répréhensible d’un point de vue chrétien, n’est en définitive pas grand-chose si on la compare à l’actuelle fabrication démoniaque d’argent virtuel qui est au cœur du système capitaliste contemporain. Quel blasphème ! Car seul Dieu a le pouvoir de créer de la richesse à partir du néant !

C’est pourquoi, il n’existe pas de qualificatif assez fort pour condamner cette honteuse relation adultère passée aujourd’hui entre les chrétiens capitalistes et la richesse. Il s’agit véritablement d’une nouvelle religion ou idole que l’on épouse après répudiation de celle véritable venant du Seigneur.
A ceci, les anticatholiques primaires me répondent souvent : « Vendez le Vatican alors ! » tandis que les catholiques adorateurs de nos sociétés urbaines me lancent « Avec vous, on serait toujours dans les cavernes, à manger du poisson cru et des fruits des bois. » Ce raisonnement est stupide car il fait abstraction d’un élément fondamental : la finalité divine d’une large part de l’économie artistocratique d’Ancien Régime, économie tant stigmatisée par les modernes et si mal comprise aujourd’hui. Rappelons ainsi l’âge d’or de l’Ancien Régime, le moyen-âge, lorsque tous les chefs d’œuvre et les monuments importants étaient inspirés et exécutés exclusivement ad Maiorem Dei Gloriam. Si les cathédrales ont été réalisées à cette époque, ont pu traverser les siècles et venir étonner aujourd’hui nos contemporains par leurs prouesses techniques, la raison en est très simple ! tout ce qui ne contribuait pas au moyen-âge à la pérennité de l’économie de subsistance ou de l’économie guerrière (liée naturellement à la première) était utilisé pour rendre gloire directement à Dieu – ou indirectement mais dans une juste proportion pour magnifier non le confort personnel mais la fonction divine de Ses représentants sur terre, les rois, les princes, les papes, les évêques,… Ce sont les écarts et les excès humains par rapport à cette saine ligne directrice qui ont provoqué l’embourgeoisement de l’élite aristocratique et finalement la tragédie de la Révolution française. Mais ces écarts déplorables ne remettent nullement en cause philosophiquement les principes sains sur lesquels reposait alors l’économie médiévale.

Aujourd’hui, il est devenu évident que les dérapages de l’Ancien Régime, censés justifier dans la doxa officielle la Révolution de 1789, n’ont en rien disparu. Au lieu d’un retour salvateur aux sources médiévales, le dévoiement de l’économie à des fins personnelles est même devenu le modèle à suivre plutôt que le péché à ne pas commettre. La logique du développement économique sans finalité divine a été poussée à son paroxysme par la nouvelle élite bourgeoise au pouvoir. Les plaies purulentes de cette logique capitaliste mortifère sont innombrables et cruellement ressenties par les amoureux de la Beauté : construction de villas arrogantes sur les plages de Méditerranée à la plus grande gloire de l’Argent-Roi, destruction progressive de tous les écosystèmes de la planète, orgies libidineuses de nos ministres dans les grands hôtels internationaux, expositions d’art décadent et antichrétien dans les anciennes demeures de nos rois, refus des couples d’enfanter pour préserver un mode de vie confortable. Toute cette fange consumériste exposée au public comme modèle de réussite sociale provient du fait qu’on a oublié ce fondement essentiel d’une saine ECONOMIE : le SURPLUS doit être consacré à Dieu et à Dieu seul. Tel est le sens profondément anticapitaliste de la parabole du Christ relative à ce maître de domaine qui vient de jouir d’une abondante récolte. Le Seigneur ne lui conseille pas d’investir ses surplus dans une quelconque banque agricole et de spéculer avec malice sur ses bénéfices futurs mais de les investir plutôt dans la BANQUE DU CIEL.

Tout le monde aura compris que cette façon de concevoir l’activité économique ne condamne nullement la société à une stérile simplicité, au nom de laquelle Dieu n’autoriserait l’homme qu’à planter des pommes de terre et à plonger ses mains dans la terre ! Une saine politique économique chrétienne ne refuse pas le progrès mais elle implique que tout essor de l’économie ou de la technique soit orienté vers une fin DIVINE, seule barrière éthique suffisamment solide pour éviter à l’économie de se vautrer dans l’accumulation égoïste du capital, c’est-à-dire dans le culte du Veau d’Or. Le plus beau symbole de ce principe économique étant la cathédrale médiévale.


N’ayons pas peur de le dire, l’économie communiste dans sa politique de grands travaux utiles à la nation, dans sa centralisation des ressources énergétiques, dans son souci d’assurer des moyens de subsistance à toute sa population, malgré certains défauts inhérents à une centralisation totalitaire de l’économie vivrière et à une carence manifeste de finalité spirituelle, était bien plus proche des principes de l’économie de subsistance chrétienne que sa pendante libérale, salie dans ses fondements-mêmes par la recherche du PROFIT INDIVIDUEL, qui est la marque éternelle de la Bête en ce bas monde. Cette logique du profit individuel consubstantielle à l’économie capitaliste, la condamne ipso facto à toujours inciter l’homme qui y participe à transgresser les règles morales dans ses rapports avec ses semblables. Fondamentalement, l’économie capitaliste est, par l’intermédiaire de la publicité, et des médias, la TENTATRICE, la mère de tous les vices de la modernité.

Admettons-le sans ambages, une économie où seuls les saints sont capables de résister à la tentation n’est pas une économie juste, c’est un puits de perdition ! En tant que chrétien, il faut avoir le courage de reconnaître en elle une économie véritablement bestiale et apocalyptique : « Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, de façon à la faire parler et à faire tuer tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête. Elle fit qu’à tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, on mit une marque sur la main droite ou sur le front, et que nul ne pût acheter ou vendre, s’il n’avait pas la marque du nom de la bête ou le nombre de son nom. C’est ici la sagesse ! Que celui qui a de l’intelligence compte le nombre de la bête ; car c’est un nombre d’homme et ce nombre est six cent soixante-six » (Apocalypse, XIV, 15-18).

Et le chanoine Crampon de nous livrer ce commentaire édifiant à propos de ce passage : « La meilleure solution de l’énigme ne serait-elle pas de considérer le nombre 666, non plus comme la somme des valeurs numériques des lettres d’un nom propre, mais comme un nombre symbolique exprimant par lui-même, à la manière d’un nom, la nature de l’Antéchrist. Le nombre 7, est un nombre religieux, le nombre de la création sanctifiée par le sabbat divin. (…) Le nombre 6 restant en dessous de 7, ne serait-il pas le nombre de la création sans sabbat, de l’homme sans religion, sans Dieu ? » A l’heure où les dirigeants libéraux de tous les pays cherchent à abolir le repos dominical au nom du principe de laïcité de la société publique et afin de maximiser la croissance économique, il serait grand temps que les chrétiens s’interrogent sur la nature maléfique de pareilles « élites » et rejettent en bloc les principes économiques qu’ils défendent !

Vous y allez fort, me diront les employés catholiques de chez Pizza Hut ou de chez Leclercq obligés de travailler le dimanche ! Vous y allez fort parce qu’aujourd’hui aucun secteur professionnel n’est épargné par la logique capitaliste. Chacun d’entre nous, à des degrés divers, travaillera donc pour Mammon et il est presque impossible d’échapper à cette logique, surtout si on doit continuer à faire vivre sa femme et ses enfants. Certes, vous avez mille fois raison. Ce qui fait la spécificité de notre époque apocalyptique est que le Prince de ce monde y règne pratiquement en maître absolu. Je balaierai donc aussi devant ma porte en reconnaissant bien humblement que je ne suis pas un modèle de perfection dans tous mes comportements économiques. Il n’empêche, comme la pratique assidue de la prière demande des sacrifices et de l’investissement, la destruction du Veau d’Or – une fois bien entendu qu’on est pleinement conscient de son existence et de son incarnation dans le système démo-capitaliste actuel – demande pareillement un investissement de notre part. La conséquence pour un catholique devient évidente : il faut fuir comme la peste tous les secteurs d’activité trop manifestement liés à Satan, que ce soit en tant qu’esclave « consommateur » ou que « main d’œuvre » taillable et corvéable à merci du système capitaliste. Il faut de même se convaincre et convaincre son entourage qu’acheter ou travailler pour l’idole de la CROISSANCE ECONOMIQUE sont les deux faces d’une même médaille impie. La perspective d’une croissance continuelle et illimitée de l’économie dans un monde fini est un scandale pour la simple logique humaine comme pour l’économie céleste ! Car, nous le répétons, seul Dieu est Créateur, seul Dieu est infini. Il est évident que les médias aux ordres, les grandes chaînes de télévision, les banques, le tourisme de masse (croisières, Club Med, course au soleil, farniente…), les multinationales (Nestlé, Danone, Macdonald,…) les entreprises de divertissement hédonistes, les hypermarchés, les restaurants à la chaîne, les carrières politiques fondées sur le marchandising électoral…il est évident, dis-je, que tous ces secteurs d’activité servent MAMMON puisqu’ils fondent leur existence sur l’idole du Marché. Quant aux adeptes du « levain chrétien dans la pâte démo-capitaliste » à la sauce Caritas in Veritate, Vatican II et Opus Dei, je n’ai qu’une chose à répondre à ces optimistes béats, à ces éternels cocus du système : on ne transforme pas une banque, un temple maçonnique ou une synagogue talmudiste intégriste en église ! On les rase complètement et on fait du neuf en s’inspirant de l’expérience des meilleurs constructeurs de cathédrales !


Au risque de nous répéter, s’il n’était qu’un argument VISIBLE qui devrait achever de nous convaincre aujourd’hui de la nécessaire destruction du capitalisme, c’est celui de son impact mortifère sur la CREATION. Tout ce que touche l’économie capitaliste devient irrémédiablement LAID. Comme si le mal, même camouflé, finissait toujours par laisser une empreinte morbide sur l’objet contaminé. Cet aspect des choses n’est d’ailleurs pas un diagnostic chrétien mais un raisonnement partagé par un grand nombre d’êtres humains d’origines et de cultures diverses. A l’échelle mondiale, la rupture des économies traditionnelles locales provoque immanquablement un impact terrible sur l’environnement… Nous ne parlons pas ici du très médiatique réchauffement climatique mais du parasitisme visible des infrastructures modernes qui viennent littéralement bouleverser l’harmonie des paysages modelés jadis par les impératifs simples de l’économie de subsistance. Tel est le constat posé par tous les anthropologues, même des anthropologues très médiatiques comme Levi-Strauss, qui ont consacré leur vie à étudier la « conversion » – que ce terme est lourd de sens ! – des sociétés traditionnelles à l’économie de marché. Or Dieu ne nous avait-il pas demandé de prendre soin de sa Création ? Ne nous avait-il pas demandé de la faire fructifier à son image et non de la saccager ainsi sur l’autel anti-esthétique du PRATIQUE et du RENTABLE ?

Chers frères catholiques, chers camarades anticapitalistes, vous avez compris ce qu’il nous reste à faire. Nous devons incarner à côté du système démo-capitaliste dans lequel nous sommes aujourd’hui prisonniers, une nouvelle contre-société chrétienne. Cette nouvelle société chrétienne – car l’ancienne est définitivement morte – ne se construira pas en un jour. Peut-être faudra-t-il d’ailleurs attendre le retour du Sauveur sur cette Terre pour connaître son avènement. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas attendre sagement que tout s’écroule en continuant à profiter hypocritement du système, au risque réel de nous faire sévèrement disputer par le maître lorsqu’il sera de retour. Dans chaque activité de notre quotidien trop manifestement contaminée par Satan, il faut donc couper net le cordon ombilical. Nous devons travailler quotidiennement et à tous les niveaux de notre vie pour le BIEN, le BEAU, le VRAI. Car toute ACCEPTATION RESIGNEE de ce qui vient du Diable risque tôt ou tard d’avoir des conséquences dramatiques pour notre âme et celle de nos frères : « Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il vaut mieux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne. » (Matthieu, V, 30). Rappelons-nous encore une fois de notre vocation divine, nous sommes dans le monde, nous ne serons jamais du monde !

Anticapitalisme véritable : la naissance du Sauveur dans une mangeoire
 


Posté par Alaindependant à 23:27