J'avais évoqué dans un précédent article que la Philosophie de
Spinoza pourrait mieux me convenir que celle du bouddhisme...que je suis pourtant depuis
plus de 12 ou 13 ans ...
Quand Einstein donnait une conférence dans les nombreuses universités des Etats-Unis, la question récurrente que lui faisaient les étudiants était :
Vous, Monsieur Einstein. .. croyez-vous en Dieu ?
Ce à quoi il répondait toujours :
- Je crois au Dieu de Spinoza.
Seuls ceux qui avait lu Spinoza comprenaient ...
J'espère que cette perle de l'histoire vous servira autant que moi. C'est grâce à elle que je suis parti lire sur Le Dieu selon Spinoza.
Spinoza avait passé sa vie a étudier les livres saints et la philosophie .
Un jour il écrivit : Je ne sais pas si Dieu a réellement parlé mais s'il le faisait , voici ce que je crois qu'il dirait au croyant :
Arrête de prier et de te frapper à la poitrine !
Ce que je veux que tu fasses, c'est que tu sortes dans le monde pour profiter de ta vie.
Je veux que tu t'amuses, que tu chantes, que tu t'instruises... que tu profites de tout ce que j'ai fait pour toi.
Arrête d'aller dans ces temples sombres et froids que tu as construit toi-même et dont tu dis que c'est ma maison !
Ma maison est dans les montagnes, dans les bois, les rivières, les lacs, les rivières. C'est là où je vis avec toi et que j'exprime mon amour pour toi.
Arrête de m'accuser de ta vie misérable ; je ne t'ai jamais dit qu'il y avait quelque chose de mal en toi , que tu étais un pécheur, que ta sexualité ou ta joie étaient une mauvaise chose ! Alors ne me blâme pas pour tout ce qu'ils t'ont dit de croire.
Arrête de ressasser des lectures sacrées qui n'ont rien à voir avec moi. Si tu ne peux pas me lire à l'aube, dans un paysage, dans le regard de ton ami, de ta femme , de ton homme, dans les yeux de ton fils...Tu ne me trouveras pas dans un livre !
Arrête de te faire peur. Je ne te juge pas, je ne te critique pas, je ne rentre pas en colère et je ne punis pas. Je suis pur amour... je t'ai rempli de passions, de limitations, de plaisirs, de sentiments, de besoins, d'incohérences...et je t'ai donné le libre arbitre... Comment puis-je te blâmer si tu réponds à quelque chose que j'ai mis en toi ? Comment puis-je te punir d'être ce que tu es, si je suis celui qui t'ai fait ? Tu penses réellement que je pourrais créer un endroit pour brûler tous mes enfants qui se comportent mal, pour le reste de l'éternité ?
Quel genre de Dieu peut faire ça ? Si j'étais ainsi, je ne mériterais pas d'être respecté . Si je voulais juste être vénéré, je n'aurais peuplé la terre que de chiens. ..
Respecte tes semblables et ne fais pas ce que tu ne veux pas pour toi. Tout ce que je te demande, c'est que tu fasses attention à ta vie, que ton libre arbitre soit ton guide. Toi et la nature vous constituez une seule entité ....alors ne crois pas que tu as un pouvoir sur elle. Tu fais partie d'elle. Prends-soin d’elle et elle prendra soin de toi. J'y ai mis et rendu accessible tout ce qu'il y a de bien pour toi et j'ai rendu difficile d'accès ce qui ne l'est pas. Ne mets pas ton génie à y chercher ce qui est mauvais pour cet équilibre. A toi de garder intact cet équilibre. La nature elle , sait très bien le garder, juste ne la trouble pas !
Je t'ai rendu absolument libre.
Tu es absolument libre de créer dans ta vie un paradis ou un enfer.
Je ne peux pas te dire s'il y a quelque chose après cette vie, mais je peux te donner un conseil : arrête de croire en moi de cette façon ; croire, c'est supposer, deviner, imaginer. Je ne veux pas que tu crois en moi, je veux que tu me sentes en toi. Que tu me sentes en toi quand tu t'occupes de tes moutons , quand tu abordes ta petite fille, quand tu caresses ton chien, quand tu te baignes dans la rivière.... Exprime ta joie et habitue-toi à prendre juste ce dont tu as besoin !
La seule chose sûre, c'est que tu es là, que tu es vivant, que ce monde est plein de merveilles...et que dans toutes ces merveilles tu es capable de savoir exactement ce dont tu as vraiment besoin.
Ne me cherche pas en dehors, tu ne me trouveras pas.... Je suis là ...La nature, le cosmos...c'est moi .
Baruch SPINOZA
Ce petit texte de ce site https://harissa.com/news555/fr/le-dieu-de-spinoza m'a beaucoup parlé. On est très loin de ce Dieu créateur de tout l'Univers, assis sur un nuage en train de vouloir nous juger et nous punir !
Voici des précisions sur ce qu'il considérait comme Dieu, sur cet autre site :
« Par
Dieu, j’entends un être absolument infini, c’est-à-dire une substance
constituée d’une infinité d’attributs, dont chacun exprime une essence
éternelle et infinie ».
Dieu est l’infini, nécessairement existant (c’est-à-dire cause de
lui-même), substance unique de l’univers. Il n’y a qu’une seule
substance dans l’univers, c’est Dieu, et tout ce qui est, est en Dieu. Dieu est la seule substance, alors tout le reste des existants sont en Dieu. Ces choses qui sont dans les attributs de Dieu, Spinoza les appelle des modes. Quelles sont les conséquences de cette conception de Dieu ? Dieu est vu par Spinoza comme
un Dieu immanent, une cause universelle qui assure la pérennité de tout
ce qui existe. Ce qui constitue une rupture avec le Dieu de la
Révélation, lequel est présenté comme une cause transcendante au monde.
Chez Spinoza,
le monde existe nécessairement car la substance divine détient
l’attribut de l’existence, alors que dans la tradition judéo-chrétienne,
Dieu aurait pu ne pas créer le monde. La métaphysique de Spinoza sur Dieu est parfaitement résumée par la phrase suivante : “Dieu, ou la Nature”, “Deus, sive Natura” en latin. Chez Spinoza, la nature a deux faces : l’une active, l’autre passive. Tout d’abord, il y a Dieu et ses attributs, à partir desquels tout le reste suit : il s’agit de la Natura natura, “Nature naturante”. Le reste, ce qui est affecté par Dieu et ses attributs, est Natura Naturata, “nature naturée”. Ainsi, l’intuition fondamentale de Spinoza dans le premier livre est que la nature est un tout indivisible, sans cause, substantielle. En dehors de la nature, il n’y a rien, et tout ce qui existe est une partie de la nature. Cette nature unique, unifiée et nécessaire est ce que Spinoza appelle Dieu. En raison de la nécessité inhérente à la nature, il n’y a pas de téléologie dans l’univers : rien n’a de fin. L’ordre des choses ne fait que suivre Dieu avec un déterminisme inviolable. Tous les discours sur les desseins de Dieu, ses intentions ou ses buts sont justes des illusions anthropomorphiques. |
Explications détaillées dans la vidéo qui suit :
Spinoza est surtout connu pour sa vision déterministe du monde. Mais il est également l'un des rares philosophes à s'être opposé frontalement à la tradition religieuse de son époque. Pour lui, Dieu n'est pas un être séparé du monde et juge de nos actions. Coup de projecteur sur une philosophie aussi originale que captivante.
- Dieu est la substance, le principe de tout ce qui est
- Un attribut est une particularité de la substance
- Étendue (ou matière) et pensée sont 2 des attributs qu'on connaît (bien d'autres nous sont inconnus)
Et cela me renvoie au maître bouddhiste S.N Goenka, sur le Dhamma, la loi universelle de la nature... (qui d'ailleurs ne voulait pas se dire bouddhiste et présentait le Dhamma comme quelque chose d'universel)
Dieu ou la Nature
Spinoza et les religions:
Les trois impostures
Le jeune Baruch ne s’était jamais caché de son aversion pour les trois religions monothéistes, qu’il considérait comme des tissus de mensonges et de niaiseries. Il a tenu ici ou là des propos qui ont fait grincer des dents cléricales. Plus tard, un autre ouvrage a déclenché les foudres rabbiniques ; il s’agit du fameux Traité des trois imposteurs : Moïse, Jésus, Mahomet, qui a suscité une des plus importantes polémiques de l’histoire de la pensée et de la philosophie. S’il n’est pas de la plume de Baruch lui-même, il a forcément été écrit par un de ses fans.
« Ce texte étonnant d’audace connut un succès extraordinaire au 18e siècle. La reine Christine de Suède offrit même une petite fortune pour en obtenir un exemplaire. La police finit par arrêter les libraires qui le vendaient. La raison était simple : selon le mystérieux auteur, familier de l’œuvre de Spinoza, toutes les religions étaient des fables entretenues par des imposteurs, de mèche avec le pouvoir politique pour tyranniser le peuple. Par leurs dogmatismes et leur puissance de contrainte, les églises se sont en effet mises au service de la mauvaise cause. Elles servent l’appétit de puissance des prêtres, favorisent la crainte d’un dieu irrationnel, philosophent avec des prophètes qui les font délirer, confondent foi et crédulité, et ramènent le miraculeux à du naturel mal compris. » (source)
https://eden-saga.com/baruch-spinoza.html
Avons nous le libre arbitre ? Dans cette vidéo chouette explication de la pensée de ce philosophe 👍🏽⛰🗻:
RépondreSupprimerPour Spinoza la Liberté est une illusion car l'esprit et la matière ne sont pas indépendants, mais nous avons quand meme un choix qui ne repose que sur le constat que nous sommes prisonniers du determinisme de nos passions:
c'est par la raison que l'Homme accede à la liberté par le pouvoir de comprehension de ce qui est et son acceptation car cela n'atteint pas nos passions ou nos affections: être libre = agir conformement à la raison et non à ses passions , on a le pouvoir de comprehension https://www.youtube.com/watch?v=kb_fhLt7kls
mais moi je pense que le seul libre arbitre que les Hommes ont, est celui que lui laissent les archontes https://michel1955.blogspot.com/2023/08/gnose-gnostisme-gnosticisme-une.html
RépondreSupprimerLa philosophie de Spinoza : les concepts clefs https://www.youtube.com/watch?v=tsfDsNOZgt0
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