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j'ai hier 18 janvier, quitté définitivement un boulot qui m'épuisait , pour prendre ma retraite en subissant une grosse décote ....

02 sept 2020 "Bouddhiste et "d’extrême gauche", le suis je encore?  

 

26 mars 2019

Enseignement de Sayagyi U Ba Khin sur Vipassana

 Superbe article qui explique les fondements de la méditation Vipassana selon la tradition de S.N.GOENKA trouvé sur facebook (voir ici) quand je faisais mes recherches pour la méditation shiné du calme mental, et que je ne connaissais pas encore cette pratique de Vipassana (voir ici)
C'est un excellent condensé des 11 discours du soir que j'ai entendus pendant ma retraite de l'été dernier 


 Sayagyi U Ba Khin était le maître spirituel de S.N GOENKA à qui il a transmis la pratique de VIPASSANA
En bleu mes propres observations, ou juste un titre, ceci afin de m'aider à la compréhension de ce texte
Les fondamentaux du Dhamma du  Bouddha - par Sayagyi U Ba Khin
(Source: site web Access To Insight. Traduction: Christian Ousset.)
https://www.accesstoinsight.org/lib/authors/khin/wheel231.html

Anicca, Dukkha, Anatta - Impermanence, souffrance et absence d'Ego - sont les trois caractéristiques essentielles des choses dans les Enseignements du Bouddha. Si vous comprenez correctement Anicca, vous reconnaîtrez Dukkha comme son corollaire et Anatta comme la vérité ultime. Cela prend du temps de comprendre les trois ensembles.
Anicca
L'impermanence (Anicca) est le fait essentiel qui doit être d'abord expérimenté et compris par la pratique. Une simple connaissance livresque du Bouddha Dhamma ne sera pas suffisante pour une compréhension correcte d'Anicca, car le côté expérimental manquera. Ce n'est que par une compréhension expérimentale de la nature d'Anicca en tant que processus de changement permanent à l'intérieur de vous-même que vous pouvez comprendre Anicca de la façon dont le Bouddha aurait voulu que vous la compreniez.

Aujourd'hui, tout comme au temps du Bouddha, cette compréhension d'Anicca peut être atteinte par des gens qui n'ont aucune connaissance livresque du Bouddhisme.
Sila, Samadhi  et Pañña les 3 groupes du noble sentier octuple
Pour comprendre l'impermanence (anicca), on doit suivre strictement et diligemment le Noble Sentier Octuple, qui est divisé en trois groupes: Sila, Samadhi et Pañña - Moralité, Concentration et Sagesse.
Sila, ou la vie vertueuse, est la base de Samadhi, contrôle de l'esprit conduisant à la concentration en un point. Ce n'est que quand Samadhi est stable que l'on peut développer Pañña. Donc, Sila et Samadhi sont les pré-requis pour Pañña. Par Pañña on veut dire la compréhension d'Anicca, de Dukkha et d'Anatta par la pratique de Vipassana, c'est-à-dire de la "vision pénétrante".

Qu'un Bouddha soit apparu ou non, la pratique de Sila et Samadhi peut être présente dans le monde humain. Ce sont, en fait, les dénominateurs communs de toutes les fois religieuses. Elles ne sont pas, cependant, suffisantes à elles seules pour atteindre le but du Bouddhisme, la fin totale de la souffrance. Dans la quête pour la fin de la souffrance, le Prince Siddhârta, le futur Bouddha, le comprit et construisit son chemin pour trouver le sentier qui menait à la fin de la souffrance. Après un travail approfondi de six années, il trouva le chemin pour en sortir, devint complètement éveillé. Ensuite il enseigna aux hommes et aux dieux pour qu'ils suivent le sentier qui les amènerait à la fin de la souffrance.
Les Sankhara ou Kamma que nous pouvons éradiquer avec la compréhension correcte d'Anicca.

Dans ce contexte nous devons comprendre que chaque action - que ce soit par le biais d'un acte, d'un mot ou d'une pensée - laisse derrière elle une force active appelée "Sankhara" ou Kamma dans la terminologie populaire, qui vient au crédit ou au débit de chaque individu, suivant que l'action est bonne ou mauvaise. De ce fait, il y a donc en chacun une accumulation de Sankhara (ou Kamma) qui fonctionne comme une source d'énergie pour soutenir la vie, qui est inévitablement suivie par la souffrance et la mort. C'est par le développement du pouvoir inhérent à la compréhension d'Anicca, Dukkha et Anatta, que l'on est capable de se débarrasser des Sankhara accumulées sur notre compte personnel.

Ce processus commence avec la compréhension correcte d'Anicca: en même temps que l'on accumule de nouvelles actions, ce réservoir d'énergie pour soutenir la vie se réduit, d'instant en instant, jour après jour. C'est donc l'affaire de toute une vie ou plus que de se libérer de tous ses Sankhara. Celui qui s'est débarrassé de tous ses Sankhara atteint la fin de la souffrance, car alors il ne reste plus de Sankhara pour donner l'énergie suffisante à la soutenir sous une quelconque forme. A la fin de leur vie, les saints accomplis, c'est-à-dire les Bouddhas et les Arahants, entrent dans le Paranibbana, atteignant la fin de la souffrance.

Pour nous aujourd'hui qui nous engageons dans la méditation Vipassana, il nous suffit de comprendre Anicca assez bien pour atteindre le premier niveau d'un Ariya (noble personne), c'est-à-dire un Sotapanna ou Entré dans le courant, à qui il ne faudra pas plus de sept vies pour atteindre la fin de la souffrance.
La réalité d'Anicca, qui ouvre la porte à la compréhension de Dukkha et d'Anatta et finalement à la fin de la souffrance, ne peut être éprouvée dans sa pleine signification que par les Enseignements d'un Bouddha, tant que cet Enseignement sur le Noble Sentier Octuple et les Trente Sept facteurs d'éveil (bodhipakkhiya dhamma) reste intact et accessible à l'aspirant.




 Éprouver
Anicca de la façon la plus continue possible. 


Pour progresser dans la méditation Vipassana, un étudiant doit éprouver Anicca de la façon la plus continue possible. La recommandation du Bouddha aux moines était d'essayer de maintenir la conscience d'Anicca, Dukkha et Anatta dans toutes les positions, qu'ils soient assis, debout, marchant ou allongés. La conscience continue d'Anicca et donc de Dukkha et d'Anatta est le secret du succès. Les derniers mots du Bouddha, juste avant Sa Dernière Aspiration et qu'il ne s'éteigne dans le Maha-parinibbana ont été:

"La décomposition (ou Anicca) est inhérente à toutes les choses composées. Travaillez à votre propre salut avec diligence."

C'est en fait l'essence de tous ses enseignements pendant les quarante-cinq ans de son ministère. Si vous conservez la conscience d'Anicca qui est inhérente à toutes les choses composées, vous êtes sûr d'atteindre le but au fil du temps.

En développant la compréhension d'Anicca, votre intuition de "Ce qu'est la vraie nature" va devenir de plus en plus grande, à tel point qu'à la fin vous n'aurez plus aucun doute sur les trois caractéristiques d'Anicca, Dukkha et Anatta. Ce n'est qu'alors que vous serez en situation d'avancer vers le but que vous apercevez. Maintenant que vous savez qu'Anicca est le premier facteur essentiel, vous devez essayer de comprendre ce qu'est Anicca avec une vraie clarté et de façon aussi complète que possible pour ne pas tomber dans la confusion pendant la pratique ou la discussion.

Le vrai sens d'Anicca c'est que l'impermanence ou la décomposition sont la nature inhérente de tout ce qui existe dans l'Univers - que ce soit animé ou inanimé.
Tout ce qui existe au niveau matériel est composé de "Kalapas"
Le Bouddha a enseigné à ses disciples que tout ce qui existe au niveau matériel est composé de "Kalapas". Les Kalapas sont des unités matérielles beaucoup plus petites que les atomes, qui meurent immédiatement après être apparues. Chaque kalapa est une masse formée de huit constituants de base de la matière: le solide, le liquide, le calorifique et l'oscillatoire, accompagnés de couleur, d'odeur, de goût et de nutriment. Les quatre premiers sont appelés qualités primaires, et sont prédominants dans un kalapa. Les quatre autres sont subsidiaires, dépendants des premiers dont ils sont issus. Un kalapa est la plus minuscule particule au niveau matériel - bien au-delà des capacités de la science d'aujourd'hui. Ce n'est que quand les huit composants matériels de base s'unissent que le kalapa est formé. En d'autres termes, la réunion momentanée de ces huit éléments basiques des comportements fait un homme juste pour cet instant, qui est connu dans le bouddhisme sous le nom de kalapa. La durée de vie d'un kalapa est appelée un moment, et on dit que trois milliards de ces moments durent le temps d'un battement de paupières. Ces Kalapas sont dans un état de changement ou de flux perpétuel. Pour un étudiant avancé dans la méditation Vipassana, ils sont perçus comme un courant d'énergie.
Y compris le corps humain
Le corps humain n'est pas, contrairement aux apparences, une entité stable et solide, mais un continuum de matière (rupa) co-existante avec l'esprit (nama). Savoir que notre propre corps est fait de petits Kalapas, tous en changement continu, c'est connaître la vraie nature du changement ou de la dégradation. Ce changement ou cette dégradation (anicca) occasionnés par la désintégration et le remplacement des Kalapas, tous dans un stade de combustion, doit absolument être identifié comme Dukkha, la vérité de la souffrance.
La noble vérité de la souffrance et de sa cessation

Ce n'est que quand vous expérimentez l'impermanence (anicca) comme étant la souffrance (Dukkha) que vous en arrivez à la réalisation de la vérité de la souffrance, la première des Quatre Nobles Vérités, base de la doctrine du Bouddha. Pourquoi? Parce que quand vous réalisez la subtile nature de Dukkha à laquelle vous ne pouvez échapper un seul instant, vous devenez vraiment effrayé par votre existence de matière - esprit; elle vous dégoûte, vous vous en détournez et vous cherchez une manière de vous échapper vers un état au-delà de Dukkha, et donc vers le Nibbana, la fin de la souffrance.

A quoi ressemble cette fin de la souffrance, vous serez à même de l'apprécier, même en tant qu'être humain, quand vous atteindrez le stade de Sotapanna, Entré dans le courant - et aurez développé suffisamment votre pratique pour atteindre l'état inconditionné du Nibbana, la paix intérieure. Mais même dans les conditions de la vie quotidienne, ordinaire, dés que vous êtes capable de vraiment conserver votre attention sur Anicca, vous vous apercevrez par vous-même qu'un changement est en train de se faire en vous, à la fois physiquement et mentalement, pour le meilleur.

Se familiariser avec la nature changeante du corps et de l'esprit (Nama et Rupa)
Avant de s'engager dans la pratique de la méditation Vipassana, c'est-à-dire après que Samadhi ait été développé à un niveau approprié, un étudiant devrait se familiariser avec la connaissance théorique des propriétés matérielles et mentales, c'est-à-dire Rupa et Nama. Car dans la méditation Vipassana on ne contemple pas seulement la nature changeante de la matière, mais aussi la nature changeante de l'esprit, des éléments de pensée dans l'attention que nous dirigeons vers les processus de changement qui se passent dans la matière. Parfois l'attention sera focalisée sur l'impermanence du côté matériel de l'existence, c'est dire sur Anicca par rapport à Rupa, et à d'autres moments sur l'impermanence des éléments de pensée du côté mental de l'existence, c'est-à-dire sur Anicca par rapport à Nama. Quand on contemple l'impermanence de la matière, on réalise aussi que les éléments de pensée simultanés à cette attention sont également dans un état de transition ou de changement. Dans ce cas, on prend conscience d'Anicca par rapport à Rupa et Nama en même temps.

Tout ce que j'ai dit jusqu'à maintenant a trait à la compréhension d'Anicca au travers des sensations corporelles du processus de changement de Rupa ou de la matière, et aussi à la compréhension des éléments de pensée dépendant de tels processus en changement. Vous devez savoir également qu'Anicca peut aussi être comprise au travers d'autres types de sensations. Anicca peut être contemplée par les sensations:

(i) du contact de la forme visible avec l'organe des sens de l'œil;
(ii) du contact du son avec l'organe des sens de l'oreille;
(iii) du contact de l'odeur avec l'organe des sens du nez;
(iv) du contact du goût avec l'organe des sens de la langue;
(v) du contact du toucher avec l'organe des sens du corps;
(vi) et du contact des objets mentaux avec l'organe de des sens de l'esprit.
Comprendre Anicca grâce aux six organes des sens
 On peut donc développer la compréhension d'Anicca grâce à n'importe lequel de ces six organes. En pratique, cependant, nous avons constaté que de tous les types de sensations, la sensation par le contact du toucher avec les parties composant le corps lors du processus de changement recouvre la zone la plus large pour la méditation introspective. Non seulement cela, mais les sensations par le contact du toucher (au moyen de la friction, de la radiation et de la vibration des Kalapas à l'intérieur) avec les parties composant le corps est plus évident que tout autre type de sensation, et par conséquent un débutant dans la méditation Vipassana peut arriver à la compréhension d'Anicca plus facilement par le biais des sensations corporelles du changement de Rupa ou de la matière. C'est la raison principale pour laquelle nous avons choisi les sensations corporelles comme moyen d'une compréhension rapide d'Anicca. Tout le monde est libre d'utiliser d'autres moyens, mais je suggère que l'on soit bien établi dans la compréhension d'Anicca grâce aux sensations corporelles avant d'essayer de le faire par le biais d'autres types de sensations.
Les 10 niveaux de compréhension dans Vipassana

 Il y a dix niveaux de compréhension dans Vipassana, qui sont:
  • (i) Sammasana: appréciation théorique de Anicca, Dukkha et Anatta par une analyse et une observation soutenues.
  • (ii) Udayabbaya: connaissance et dissolution de Rupa et Nama par l'observation directe.
  • (iii) Bhanga: connaissance de la nature rapidement changeante de Rupa et Nama comme un courant rapide ou un courant d'énergie; en particulier une claire conscience de la phase de dissolution.
  • (iv) Bhaya: connaissance de ce que l'existence même est redoutable.
  • (v) Adinava: connaissance de ce que l'existence même est pleine de maux.
  • (vi) Nibbida: connaissance de ce que l'existence même est dégoûtante.
  • (vii) Muncitukamyata: connaissance du besoin urgent et de désir de s'échapper de cette existence même.
  • (viii) Patisankha: connaissance de ce que le niveau est établi pour se détacher de tous les phénomènes conditionnés (sankharas) et de rompre avec l'égocentrisme.
  • (x) Anuloma: connaissance qui va permettre d'accélérer la tentative d'atteindre le but.

Ce sont les niveaux de réalisation par lesquels on passe au cours de la méditation Vipassana; dans le cas de ceux qui atteignent le but rapidement, ils ne peuvent être connus que de façon rétrospective. Comme on progresse dans la compréhension d'Anicca, on peut atteindre ces niveaux de réalisation, sujets, bien sûr, à l'adaptation où à l'aide apportée à certains moments par un maître compétent. On devrait éviter de rechercher à l'avance de tels niveaux de réalisation car cela nous distrait de la conscience continue d'Anicca, qui seul peut et pourra nous donner le résultat espéré.

Vipassana et Anicca pour les laics

Laissez moi maintenant traiter de la méditation Vipassana du point de vue du chef de famille dans la vie de tous les jours, et expliquer les bénéfices que l'on peut en tirer, ici et maintenant, dans cette vie même.
L'objet initial de la méditation Vipassana est d'activer l'expérience d'Anicca à l'intérieur de nous et finalement atteindre un état de calme et d'équilibre intérieur et extérieur. On y arrive quand l'on devient absorbé dans la sensation d'Anicca en nous. Le monde fait actuellement face à de sérieux problèmes qui menacent toute l'humanité. C'est maintenant le bon moment pour chacun d'entreprendre la méditation Vipassana et d'apprendre comment trouver un profond lac de calme au milieu de tout ce qui se passe actuellement. C'est à la portée de tous. Il suffit d'un regard en nous et ça y est - Anicca peut-être expérimentée. Quand on peut sentir Anicca, que l'on peut faire l'expérience d'Anicca, et quand on peut être absorbé dans Anicca on peut à volonté se couper du monde extérieur de l'idéation. Anicca c'est, pour un chef de famille, le joyau de vie qu'il va chérir pour créer un réservoir de calme et d'énergie équilibrée pour son propre bien être et pour le bien être de la société.

L'expérience d'Anicca, quand elle correctement développée, attaque les racines de nos maux physiques et mentaux, et retire graduellement tout ce qu'il y a de mauvais en nous, c'est-à-dire les causes de nos maux physiques et mentaux. Cette expérience n'est pas réservée à ceux qui ont renoncé au monde pour vivre une vie hors du monde. Elle vaut aussi pour le chef de famille. En dépit des problèmes qui rendent inquiets les chefs de famille, de nos jours, un enseignant compétent ou un guide peut aider un étudiant à réaliser l'expérience d'Anicca en un temps assez court. Une fois qu'il l'a activée, tout ce qu'il lui faut c'est essayer de la cultiver; mais il doit s'obliger, dés que le moment ou l'occasion s'en présente, à travailler pour atteindre le niveau de Bhangañ-ña, le troisième niveau de connaissance de Vipassana. S'il atteint ce niveau, alors il n'aura que peu de problèmes, car il devrait être capable d'expérimenter Anicca sans trop de difficultés. Dans ce cas Anicca deviendra la base vers laquelle toute son activité physique et mentale retournera dés qu'il en aura fini avec les besoins domestiques de la vie quotidienne.

Cependant, il est probable qu'il y ait quelques difficultés pour celui qui n'a pas atteint le niveau de Bhanga. Ce sera pour lui un sujet de conflit entre Anicca en lui, et ses activités mentales et physiques au dehors. Il sera alors sage pour lui de suivre la devise: "travailles quand tu travailles, joue quand tu joues". Il n'est pas nécessaire pour lui d'activer l'expérience d'Anicca en permanence. Il devrait suffire de le faire à un moment régulier, ou à des moments réguliers, mis spécialement de côté à cet effet de jour ou de nuit. Pendant cette période, au moins, un effort doit être fait pour garder son attention concentrée à l'intérieur du corps, avec une conscience toute entière consacrée à Anicca; c'est-à-dire que la conscience d'Anicca doit se poursuivre de moment en moment de façon assez continue pour empêcher toute pensée discursive ou distrayante de s'intercaler, étant totalement préjudiciable au progrès.
Revenir à l'attention à la respiration
Au cas où ce ne serait pas possible, il faudra revenir à l'attention à la respiration, car Samadhi est la clé de la contemplation d'Anicca. Pour obtenir un Samadhi stable, Sila (la moralité) doit être parfaite, car Samadhi est construit sur Sila. Pour une bonne expérience d'Anicca, Samadhi doit être stable. Si Samadhi est excellent, la conscience d'Anicca sera aussi excellente. Il n'y a pas de technique spéciale pour activer l'expérience d'Anicca autre que l'usage de l'esprit, ajusté à un parfait niveau d'équilibre, et de l'attention projetée sur l'objet de méditation. Dans Vipassana l'objet de méditation c'est Anicca, et par conséquent, pour ceux habitués à focaliser leur attention sur les sensations corporelles, Anicca peut-être perçu directement. Pour faire l'expérience d'Anicca en relation avec le corps, cela doit se faire d'abord dans une zone dans laquelle notre attention peut facilement être absorbée, changeant la zone de place en place, de la tête au pied, puis des pieds à la tête, cherchant parfois à l'intérieur. A ce niveau, il faut comprendre clairement que l'on ne doit porter aucune attention à l'anatomie du corps, mais aux formations de la matière - les Kalapas - et à la nature de leur constant changement.

Si on observe ces instructions, il y aura certainement des progrès, mais les progrès dépendant aussi des Paramis (c'est-à-dire de nos dispositions pour certaine qualités spirituelles) et de la dévotion de chaque individu au travail de la méditation. S'il atteint de hauts niveaux de connaissance, sa capacité à comprendre les trois caractéristiques d'Anicca, Dukkha et Anatta augmentera et en conséquence il s'approchera de plus en plus du but d'Ariya ou noble saint, que chaque chef de famille doit garder en point de mire.

L'age de la science, l'horloge de Vipassana
Nous sommes dans l'âge de la science. L'homme d'aujourd'hui n'a pas d'utopie. Il ne va rien accepter à moins que les résultats ne soient bons, éclatants, personnels et très concrets. Quand le Bouddha était vivant, Il dit aux Kalamas:

"Maintenant voyez, Kalamas. Ne soyez pas trompés par des rumeurs ou la tradition ou le ouï dire. Ne soyez pas trompés par la connaissance des écritures, ou par le raisonnement ou la logique ou la réflexion sur une théorie et son approbation, ou parce que certaines vues sont conformes à vos penchants, ou par le respect envers le prestige d'un maître. Mais quand vous savez par vous-mêmes: ces choses sont malsaines, ces choses sont dignes de blâme, ces choses sont censurées par le sage; ces choses, quand elles sont mises en pratiques et observées, conduisent à la perte et au chagrin - alors vous les rejetez. Mais si a un quelconque moment vous savez par vous-mêmes: ces choses sont saines, ces choses sont dénuées de blâme, ces choses sont louées par celui qui est intelligent; ces choses, quand elles sont mises en pratique et observées, conduisent au bien être et au bonheur, alors, Kalamas, pratiquez les et restez y fidèles."

L'horloge de Vipassana vient de sonner - en tout cas pour le renouveau de la pratique de Vipassana du Bouddha Dhamma. Nous n'avons aucun doute que des résultats précis vont s'accumuler pour ceux qui, avec un esprit ouvert, entreprendraient sincèrement un entraînement sous la direction d'un enseignant compétent - je veux dire par là des résultats que l'on peut accepter comme bons, concrets, vivants, personnel, actuels, des résultats qui vont les aider à prendre leur juste place et à être dans un état de bien être et de joie pour le restant de leurs vies.

Puissent tous les êtres être heureux et puisse la Paix prévaloir dans le monde.

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