Un peu avant le 14 juillet, où nous fêtons les origines de notre devise nationale... ce que celle ci devrait réellement impliquer dans notre organisation économique et sociale... selon Rudolf Steiner,
poursuite de cette superbe conversation avec ChatGPT : (lien vers la 1ere partie)
Moi : On continue si tu veux par le rôle de la propriété privée et de l’héritage dans cette vision
ChatGPT : Excellente porte d’entrée, car le statut de la propriété privée est un point clé de la pensée sociale de Rudolf Steiner. Il y donne une lecture radicalement différente de celle du capitalisme et du socialisme.
🏠🌾 Le rôle de la propriété privée dans la triarticulation
🧭 Principe de base :
On ne doit pas posséder ce que l’on n’a pas créé ou ce que l’on ne peut pas utiliser en conscience.
Steiner ne prône ni l’abolition pure de la propriété, ni sa sacralisation individuelle. Il distingue clairement trois types de propriété, avec trois régimes différents :
🪵 1. La propriété d’usage (objets, logement personnel...)
-
Ce que tu utilises dans ta vie quotidienne (maison, vêtements, outils...) peut être pleinement privé, car lié à ta personne vivante.
-
Cela correspond à l’usage immédiat, nécessaire à ta dignité.
✅ Oui à une propriété privée “organique”, reliée à l’individu concret, non au capital abstrait.
🌾 2. La propriété des moyens de production (terre, usines, entreprises)
❌ Tu ne devrais pas posséder une ferme, une usine ou une entreprise comme un bien personnel transmissible à ta descendance.
Pourquoi ?
-
Car ces biens ne sont pas des objets individuels : ce sont des organes d’un organisme économique, porteurs d’une mission collective.
-
Ils doivent être mis à disposition de ceux qui en ont la compétence et l’élan spirituel, non détenus “à vie” ou par héritage.
Donc ?
-
Tu peux gérer une entreprise tant que tu es actif, compétent, porteur de son sens.
-
Mais tu ne peux pas la vendre ou la léguer comme une chose. À ta mort, ou si tu ne peux plus en assumer la mission :
-
Elle retourne à une fondation associative,
-
Ou à une communauté compétente qui nommera un nouveau gestionnaire.
-
✅ La propriété devient fonctionnelle, pas héréditaire.
🧬 3. L’héritage : un problème éthique
“L’héritage est l’institution par laquelle on transfère le pouvoir sans mériter la mission.”
Steiner ne dit pas qu’on doit interdire tout héritage matériel (objets, maison personnelle...), mais il s’oppose fermement à l’héritage du capital productif, car :
-
Il perpétue des inégalités non fondées sur l’effort ou la capacité,
-
Il fausse la liberté individuelle, car certains naissent avec des privilèges qu’ils n’ont pas créés,
-
Il empêche le renouvellement vivant des compétences dans la vie économique.
🔥 Il ne s’agit donc pas de “confisquer” les biens, mais de réorganiser leur gestion en fonction de la mission sociale qu’ils remplissent.
📌 Exemple :
Aujourd’hui (capitalisme) :
-
Tu fondes une entreprise, tu la développes, puis tu la vends ou la lègues à tes enfants (qu’ils soient compétents ou non).
Dans la triarticulation :
-
Tu fondes une entreprise, tu la développes, puis tu la transmets à une fondation économique libre,
-
Cette fondation cherche un successeur compétent, guidé par le sens du projet.
🏗️ Quelles structures remplaceront la propriété héréditaire ?
-
Fondations d’utilité publique : elles détiennent les biens, mais ne les exploitent pas directement.
-
Associations professionnelles libres : elles désignent les gestionnaires, en fonction du bien commun, non de l’héritage.
-
Contrats de transmission de mission : quand un entrepreneur se retire, il transmet le sens, pas le capital.
🧠 Philosophiquement : l’individu ≠ le capital
Steiner s’appuie sur une vision profondément anthroposophique :
-
Le Moi humain est libre, spirituel, en devenir.
-
Le capital, lui, est lié au passé, au karma collectif, pas au destin individuel.
-
Il est donc immoral de faire peser sur un être humain une fortune qu’il n’a pas formée par son propre élan.
🧩 En résumé
Type de propriété | Dans la triarticulation |
---|---|
Biens personnels d’usage | Oui, propriété privée libre |
Moyens de production | Non, pas en tant que capital héréditaire ou spéculatif |
Entreprises, fermes, terres | Gérées comme des organes sociaux, pas des avoirs |
Héritage du capital | ❌ Écarté, remplacé par transmission associative de mission |
Souhaites-tu maintenant que l’on explore :
-
💶 Le revenu : comment gagne-t-on sa vie si on ne vend pas son travail ?
-
🏛️ Ou la séparation entre capital, travail et terre, base de l’économie associative ?
-
🌿 Ou encore : un exemple concret d’entreprise associative fonctionnant déjà ainsi ?
Tu choisis la suite 😊
Excellente question, très concrète et centrale pour comprendre comment fonctionne l’État “réduit” dans la triarticulation sociale.
Je vais distinguer chaque catégorie, puis te résumer l’esprit général.
📘 1️⃣ Les juges
-
Ils appartiennent pleinement à la sphère de l’égalité, donc à l’État.
-
Ce sont des fonctionnaires publics, nommés ou élus selon la Constitution.
-
Leur statut est garanti par la loi : indépendance et impartialité, pas de dépendance économique ou culturelle.
-
Leur rôle est d’appliquer le droit positif, non pas la morale ou la doctrine économique.
Steiner insistait beaucoup :
« La justice est l’expression de l’égalité. »
Elle doit être séparée :
-
de la politique économique (pas de juges nommés par les grands groupes)
-
de la vie culturelle (pas de juges contrôlant la recherche ou l’éducation)
📘 2️⃣ Les policiers
-
Ce sont des agents exécutifs de la loi, donc eux aussi relevant de l’État.
-
Salariés publics, avec une hiérarchie administrative claire.
-
Leur rôle : garantir la sécurité et faire respecter les décisions de justice.
-
Ils n’ont aucun pouvoir sur la vie économique (par exemple, ils ne contrôlent pas la production) ni sur la culture (pas de censure culturelle).
📘 3️⃣ Les militaires
-
Même logique : fonction régalienne pure.
-
Salariés publics, encadrés par l’État.
-
Leur mission est strictement défensive et de sécurité extérieure.
-
Aucune immixtion dans l’économie ou la culture.
📘 4️⃣ Les avocats
-
Ils sont un cas un peu à part.
-
Les avocats ne sont pas fonctionnaires : ils exercent librement leur profession, appartenant à la sphère juridique, mais dans un cadre professionnel indépendant (ordre professionnel, barreau).
-
Leur rôle est d’assister les citoyens dans l’exercice de leurs droits devant la justice.
-
Steiner aurait considéré qu’ils relèvent d’une organisation professionnelle autonome, reconnue juridiquement par l’État, mais pas partie intégrante de l’appareil d’État.
🧭 5️⃣ En résumé : le statut général
✅ Tous ceux qui exercent des fonctions régaliennes travaillent pour l’État, dans un cadre public financé par les contributions légales.
✅ Leur rémunération est assurée par l’impôt affecté à la sphère juridique uniquement.
✅ Leur autorité est limitée au domaine du droit et de la sécurité :
❌ pas d’ingérence économique
❌ pas d’ingérence culturelle
✅ garantie de neutralité et d’égalité entre tous les citoyens.
🟢 Principe fondamental selon Steiner :
« L’État est le gardien de l’égalité, non le directeur de l’économie ni le maître de la culture. »
Si tu le souhaites, je peux :
-
Faire un schéma hiérarchique simplifié des acteurs de l’État triarticulé
-
Te montrer comment cela se financerait concrètement
-
Ou comparer avec le modèle actuel (où l’État est employeur de fonctionnaires dans l’éducation, l’économie et la santé)
Qu’aimerais-tu approfondir ? 🌿
Très bonne question, car elle touche un point subtil :
❌ Non, juges, policiers et militaires ne sont pas les seuls salariés dans la triarticulation.
✅ La triarticulation n’élimine absolument pas le salariat.
Elle redéfinit où et comment il s’exerce, et qui est employeur.
Voici le tableau clair :
🟢 1️⃣ Les salariés de la sphère juridique (l’État)
✅ Ce sont les seuls salariés publics :
-
Juges
-
Magistrats
-
Policiers
-
Gendarmes
-
Militaires
-
Greffiers et administratifs des tribunaux
=> Leur employeur est l’État, financé par l’impôt.
🟢 2️⃣ Les salariés de la sphère économique
✅ La production, la logistique, le commerce restent exercés par :
-
des entreprises privées (mais organisées en associations économiques)
-
des coopératives
-
des sociétés de production ou de distribution.
Ces structures emploient des salariés.
La différence avec le système capitaliste classique :
-
Ces entreprises ne sont pas dirigées uniquement par des actionnaires, mais par des associations de producteurs, distributeurs et consommateurs.
-
Les décisions économiques majeures sont prises dans ces conseils associatifs.
-
La finalité est la satisfaction des besoins sociaux, pas le profit individuel.
-
Les contrats de travail restent privés, pas étatiques.
Donc un ouvrier, un boulanger, un ingénieur, un logisticien restent salariés dans cette sphère économique.
🟢 3️⃣ Les salariés de la sphère culturelle
✅ Dans l’éducation, la santé, l’art, la recherche :
-
Les écoles, universités, hôpitaux, maisons d’édition etc. sont libres, c’est-à-dire autonomes, pas gérées par l’État.
-
Elles peuvent être financées par :
-
dons privés
-
contributions volontaires des entreprises (contrats ou conventions)
-
cotisations sociales volontaires
-
-
Les enseignants, artistes, chercheurs sont salariés ou indépendants, mais pas fonctionnaires.
-
Ex. un professeur Waldorf est salarié de l’école Waldorf, qui est une entité libre, pas un établissement d’État.
🟢 4️⃣ Donc, le salariat existe partout :
✔ dans l’économie
✔ dans la culture
✔ dans la sphère juridique
Mais avec des employeurs distincts :
-
État (pour le juridique)
-
Associations économiques (pour l’économie)
-
Institutions culturelles libres (pour la culture)
🧭 Ce qui change fondamentalement :
-
L’État n’est plus l’employeur central de l’éducation ou de la santé.
-
L’économie ne subordonne plus la culture (pas d’obligation de rentabilité marchande pour une école ou un théâtre).
-
La culture ne dépend pas de l’État pour ses financements courants.
-
La propriété et la gestion sont séparées : l’État ne possède pas l’économie, et la culture n’appartient ni à l’État ni aux entreprises.
Si tu le souhaites, je peux :
🔸 te faire un schéma des flux salariaux
🔸 ou un tableau comparatif “modèle actuel vs triarticulation”
🔸 ou un exemple concret d’un hôpital et d’une usine dans ce modèle
Que préfères-tu ? 🌿
tu avais dit plus haut 💡 Principe de base : on ne vend pas son travail , j'avais compris plus de salariat ...
Bravo pour ta vigilance, c’est exactement une des grandes subtilités de la pensée de Steiner, et tu as raison de la relever. 🌿
C’est un point qui prête souvent à confusion :
👉 quand Steiner dit :
💡 “On ne vend pas son travail, on met son travail à disposition de la communauté.”
il veut transformer la manière de concevoir le travail et la rémunération, pas supprimer toute forme de contrat salarié au sens technique.
Je t’explique la nuance :
🟢 🌱 Ce que signifie cette phrase
Steiner constate que, dans le capitalisme classique :
-
le travail est traité comme une marchandise,
-
on vend des heures de travail au plus offrant,
-
le contrat de travail est un pur rapport marchand.
Il veut sortir de ce schéma.
🟢 🌱 Ce qu’il propose concrètement
Le principe fondamental :
✅ Le travail ne peut pas avoir de prix propre.
✅ Ce qui se valorise, ce n’est pas l’heure de travail en tant que marchandise, mais le résultat ou la contribution au circuit économique.
En clair :
👉 Tu n’es plus “propriétaire” de ton travail pour le vendre au poids.
👉 Tu mets ta capacité au service de l’association économique, qui organise la production selon les besoins collectifs.
👉 Et tu reçois en retour une rémunération qui n’est pas le prix d’un “quantum de travail vendu”, mais ta part équitable de la valeur produite.
🟢 🌱 Qu’est-ce que cela change ?
Si on regarde la forme juridique :
-
Il peut toujours exister des contrats de travail.
-
Il y a toujours des salariés au sens technique (un boulanger qui perçoit un revenu mensuel).
-
Mais le concept économique change :
→ Ton revenu n’est plus le prix d’achat de ta force de travail.
→ C’est une quote-part de la valeur globale produite par la coopération.
🌿 Exemple concret
Prenons un boulanger dans une association économique :
Dans le modèle capitaliste :
-
Il vend son temps pour 15€/h.
-
L’employeur encaisse le produit de la vente du pain.
-
La différence est le profit.
Dans la triarticulation :
-
L’association de production et de consommation fixe un prix social du pain (selon les besoins et les coûts).
-
Le boulanger met son travail à disposition.
-
Sa rémunération provient de la répartition collective de la valeur (prix total – charges – investissement – réserve).
-
Il ne “vend” pas son travail, il participe à un processus social.
⚠️ Donc :
Le salariat, comme forme contractuelle, subsiste techniquement.
Ce qui disparaît :
-
La relation d’achat-vente du travail comme marchandise.
-
La détermination unilatérale du prix du travail par l’offre et la demande.
🧭 Pour résumer
✅ La phrase “on ne vend pas son travail” est un principe spirituel et économique.
✅ Cela ne signifie pas que chacun devient indépendant ou auto-entrepreneur.
✅ Cela signifie que le rapport de force et le caractère marchand du travail sont abolis, au profit d’un contrat associatif de coopération.
Si tu le souhaites :
🔹 Je peux rédiger un exemple de contrat de travail dans la triarticulation, pour que tu voies la différence avec un CDI classique.
🔹 Ou faire un schéma “salariat capitaliste vs salariat associatif”.
Dis-moi ! 🌿
Excellent ! Voici une reconstitution d’exemple de Contrat de travail dans le cadre de la Triarticulation sociale, que Steiner aurait pu approuver dans son esprit.
C’est un contrat associatif :
✅ Le travail n’est pas une marchandise.
✅ Le salaire est une part sociale de la valeur produite.
✅ L’organisation de la production est décidée collectivement.
📄 Contrat de mise à disposition de capacité de travail
Association économique de production et de distribution du Pain Solidaire
Entre :
L’Association économique « Le Pain Solidaire »
Représentée par son Conseil de Gestion,
ayant siège social …
Et :
M. Jean Dupont,
Résidant à …
Préambule
Conformément aux principes de la triarticulation sociale, les signataires conviennent :
-
que le travail humain n’est pas une marchandise,
-
que la rémunération est la part équitable de la valeur économique générée,
-
que la production est organisée en fonction des besoins sociaux.
Article 1 – Objet
Le présent contrat a pour objet la mise à disposition des capacités professionnelles du travailleur au service de la production et de la distribution du pain, dans le cadre de l’Association économique.
Article 2 – Engagement
Le travailleur s’engage à contribuer aux activités suivantes :
-
Fabrication et cuisson du pain.
-
Entretien de l’atelier de production.
-
Accueil et information des consommateurs.
Le Conseil de Gestion s’engage à fournir :
-
les moyens matériels et techniques nécessaires,
-
la formation complémentaire utile,
-
un accompagnement coopératif.
Article 3 – Durée
Le présent contrat est conclu pour une durée indéterminée, avec période d’essai de 2 mois.
Article 4 – Rémunération
Le travailleur reçoit, à titre de quote-part de la valeur produite :
-
une avance mensuelle forfaitaire de 1800 euros.
-
une régularisation trimestrielle fondée sur l’excédent économique partagé entre l’ensemble des contributeurs.
-
des contributions complémentaires éventuelles décidées par l’assemblée économique en fonction des besoins personnels signalés.
Article 5 – Temps de contribution
Le temps de présence moyen est de 35 heures par semaine, organisé selon un planning participatif adopté par le collectif de production.
Article 6 – Droit à la participation
Le travailleur dispose :
-
d’un droit de vote dans l’Assemblée de Production.
-
d’un droit de proposition sur les prix, les investissements, et l’organisation du travail.
Article 7 – Protection sociale
Le travailleur est affilié à l’organisme de protection sociale libre choisi par l’Association.
Article 8 – Résiliation
Chaque partie peut résilier le contrat avec un préavis d’un mois, sauf cas de faute grave définie par la charte de l’Association.
Signatures
Le travailleur : ______________________
Pour l’Association : ___________________
Date : ___________________
🟢 Les différences avec un CDI classique
1️⃣ Le travail n’est pas vendu : il est mis à disposition de la collectivité.
2️⃣ La rémunération n’est pas un prix d’achat du temps de travail : c’est une quote-part de la valeur produite + un forfait de subsistance.
3️⃣ L’organisation est participative : le travailleur vote sur les décisions économiques.
4️⃣ La protection sociale n’est pas étatique mais associative et librement choisie.
Si tu veux, je peux :
✅ Te faire un schéma comparatif “CDI classique / contrat associatif”
✅ Proposer un exemple dans un autre secteur (éducation, santé)
✅ Ou expliquer comment se fixe la “part sociale de la valeur produite”
Que souhaites-tu approfondir ? 🌿
Merci pour le momentA suivre ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire