À quelques jours du 14 juillet ...
Nouvel article "de saison" sur cette célébration et cette fois ci, ce que pourrait être pour Rudolf Steiner, l'application pratique de notre devise nationale affichée aux frontons de nos mairies, issue de la révolution, qui comme cette dernière(voir mes articles sur le14 juillet) a été complètement détournée par les forces du mal... mais qui aurait pu et même encore pourrait... pourtant nous amener à cette société idéale dont nous rêvons: Voici ce qu'en dit Wikipedia
La tripartition de l'organisme social, tripartition sociale, ou tri articulation sociale (de l'allemand : Dreigliederung des sozialen Organismus ou soziale Dreigliederung) est un principe directeur d'organisation de la société notamment développé par Rudolf Steiner (1861-1925) entre 1917 et 1922. Ce principe est appliqué dans certaines entreprises d'orientation anthroposophique.
Description
La tripartition sociale décrit la structure d'une société dans laquelle trois sous-systèmes autogérés et autonomes les uns par rapport aux autres se tiennent mutuellement en équilibre. Ces trois sous-systèmes (ou partitions) de la société sont la vie spirituelle, la vie du droit et la vie économique.
À chaque domaine est associé un principe directeur qui correspond à un des idéaux de la Révolution française[1] :
- la liberté pour la vie spirituelle ;
- l'égalité pour la vie du droit ;
- la fraternité pour la vie économique.
Chacun de ces trois domaines de la vie sociale doit « … être centralisé sur lui-même ; c'est seulement par leurs interactions et leurs activités en accord que se forme l'unité de l'organisme social en entier. »[2]
par wikipediad'où son nom Tri-articulation préférable à Tripartition car il y doit y avoir articulation entre ces 3 principes
Cette conception vise à dépasser les modèles traditionnels du socialisme et du libéralisme, en proposant une structure sociale plus différenciée et décentralisée. Elle encourage l'autogestion dans les domaines culturel et économique, tout en préservant le rôle de l'État dans la sphère juridique
📌 CONTEXTE
1. La pensée moderne est mécanisée et aliénée
Depuis le 19e siècle, on enseigne une pensée matérialiste, incapable de comprendre l’humain.
Le marxisme, en croyant que l’esprit est un produit de l’économie, enchaîne l’homme au passé.
Steiner invite à développer une pensée vivante, libre, capable de voir les lois sociales invisibles.
2. Le triple être humain → clé de la société
L’homme est un être corporel, psychique et spirituel.
La société doit refléter cela :
Corps → Économie (fraternité)
Âme → Droit (égalité)
Esprit → Culture (liberté)
Une société à une seule dimension (matérielle) rend l’homme esclave du système.
3. L'économie doit devenir associative
L’économie fondée sur la concurrence crée des rapports de pouvoir, non des liens humains.
Steiner propose une économie coopérative, associative, orientée vers les besoins de tous.
Les producteurs, distributeurs, consommateurs s’associent pour décider ensemble.
4. L’État ne doit pas diriger la culture
Lorsque l’État décide de ce qu’est la vérité ou l’éducation, la liberté meurt.
L’enseignement, la recherche, l’art, la médecine doivent être libres et soutenus par dons, non imposés.
5. Le droit doit garantir l’égalité, pas gérer la vie
Le domaine juridique est celui de l’égalité stricte entre citoyens.
Il doit protéger contre les abus des deux autres sphères, mais sans les contrôler.
💬 Cœur de sa pensée : l’indépendance de la pensée
C’est dans ce cycle qu’il prononce des phrases fondamentales comme :
« Tant que vous croirez que penser, c’est reproduire l’économie, vous resterez dans la servitude. Apprenez à penser par vous-mêmes, et vous serez libres. »
Cela signifie :
L’émancipation ne commence pas par redistribuer les biens,
mais par retrouver une pensée libre, imaginative, individuelle.
C’est cette pensée-là qui peut fonder une vraie économie fraternelle.
Question: l'école et l'éducation est donc totalement privée ?
Excellente question — et elle touche à une zone souvent mal comprise de la tri-articulation sociale chez Steiner. Quand Steiner parle de liberté dans la sphère culturelle, cela ne veut pas dire "privé" au sens capitaliste ou commercial, mais bien autonome, libre de l’État et libre des intérêts économiques.
🏫 📖 L'école dans la triarticulation : ni publique, ni privée au sens capitaliste
🎯 Objectif :
Créer un système éducatif libre, accessible à tous, indépendant du pouvoir politique ou économique, où l’éducation est guidée par la connaissance de l’être humain — non par l’idéologie de l’État ou les besoins du marché.
❌ Ce que Steiner refuse
1. École contrôlée par l’État
-
Imposition de programmes,
-
Uniformisation des méthodes,
-
Éducation instrumentalisée pour faire de “bons citoyens” ou “bons travailleurs”.
2. École privée lucrative ou élitiste
-
Marchandisation de l’éducation,
-
Sélection sociale,
-
Pédagogie orientée par le pouvoir économique ou les intérêts financiers.
✅ Ce que Steiner propose
🔓 Liberté pédagogique dans une structure associative
-
Les enseignants gèrent l’école, pas des bureaucrates ou des actionnaires.
-
Les parents et la communauté locale peuvent y participer via des formes coopératives ou associatives, mais sans contrôle direct sur les contenus.
-
Pas de profits : l’éducation n’est pas un produit, mais une mission culturelle.
🧑🏫 Liberté individuelle du pédagogue
-
L’enseignant est vu comme un artiste de l’éducation.
-
Il doit avoir une liberté créatrice pour adapter son enseignement à chaque enfant.
-
La pédagogie est fondée sur la connaissance spirituelle de l’être humain, à travers ses stades de développement (cf. pédagogie Waldorf).
🌍 Accès universel
-
L’école doit être ouverte à tous les enfants, quels que soient leur statut social ou leurs moyens.
-
Le financement idéal vient donnations volontaires, subventions non conditionnées, ou formes solidaires d’économie associative — jamais du profit.
📌 Exemples concrets : les écoles Waldorf
-
Ne sont pas "privées commerciales" (même si dans certains pays elles le sont juridiquement, faute d’alternative).
-
Fonctionnent souvent comme des associations sans but lucratif.
-
Autogérées par les enseignants (collégialité pédagogique).
-
Refusent les classements, les notes, les examens standardisés.
-
Proposent une éducation artistique, rythmique, intérieurement vivante, liée à l’évolution de l’âme de l’enfant.
🧠 En résumé
Concept | Dans la triarticulation sociale |
---|---|
L’État | Garant des droits civiques, mais ne gère pas la culture |
L’économie | Fournit les moyens matériels, mais ne contrôle pas l’éducation |
La sphère culturelle | Libre, autogérée, guidée par des individus compétents |
❓Une analogie simple
Pense à la santé : dans un monde idéal steinerien, la médecine aussi relèverait de la sphère culturelle. Cela signifie :
-
Le médecin doit être libre de ses choix thérapeutiques,
-
Ni l’État ni Big Pharma ne dictent ses prescriptions,
-
Il est soutenu économiquement par des structures solidaires, mais agit spirituellement libre.
Souhaites-tu que je t’explique :
-
Comment cela pourrait être appliqué aujourd’hui ?
-
Ou comment cette vision s’oppose à l’éducation "technocratique" moderne ?
-
Ou encore, comment cela s’ancre dans une vision spirituelle du développement de l’enfant ?
Exactement : dans la vision de la triarticulation sociale selon Rudolf Steiner, il ne devrait pas y avoir de ministère de l’Éducation nationale qui impose un programme éducatif à l’échelle d’un pays.
🏛️ Ce que Steiner propose : pas de centralisation de l’éducation
❌ Pas de programme unique imposé par l’État
-
L’éducation ne doit pas être un outil d’uniformisation nationale.
-
L’État ne doit ni rédiger de programmes scolaires, ni définir comment enseigner.
-
Il ne doit pas imposer des contenus, des méthodes, des manuels ou des évaluations standardisées.
✅ À la place : liberté culturelle
-
Les enseignants, en tant qu’individus spirituellement responsables, doivent pouvoir créer les contenus, méthodes, et rythmes adaptés aux enfants qu’ils ont en face d’eux.
-
Les communautés éducatives locales sont libres de fonder des écoles selon leurs valeurs culturelles, religieuses ou pédagogiques, tant que les droits fondamentaux sont respectés.
🎓 Alors... qui décide de l’éducation ?
Dans une société tri-articulée :
Acteur | Rôle |
---|---|
Enseignants | Responsables pédagogiques, autonomes, créateurs du programme |
Écoles | Organisées en associations culturelles libres, souvent collégiales |
Parents et communauté | Soutiennent financièrement, coopèrent sans diriger |
État | Garantit le droit à l’éducation pour tous (accès, égalité), mais n’intervient pas dans le contenu |
🧭 Pourquoi Steiner refuse un ministère central de l’éducation
-
Chaque enfant est unique
👉 L’uniformisation détruit l’individualité. -
L’éducation est un acte spirituel, pas technocratique
👉 Elle ne peut être planifiée comme une politique industrielle. -
La liberté est le fondement de la culture
👉 L’esprit humain doit se développer librement, non selon les objectifs de l’État ou du marché. -
L’État produit des normes, pas de la vie intérieure
👉 Il peut garantir le droit à l’éducation, mais pas son contenu qualitatif.
📜 Et le droit à l’éducation dans tout ça ?
Très important : dans la triarticulation, l’éducation reste un droit fondamental. Mais ce droit est garanti par l’État dans la sphère juridique, pas dans la sphère culturelle.
👉 L’État assure que chaque enfant ait accès à une école (financement, logement, transport...), mais ne dit pas comment l’éduquer.
🌍 Et aujourd’hui ?
Dans la plupart des pays actuels :
-
L’éducation est centralisée, pilotée par des ministères.
-
Les programmes sont imposés à tous.
-
Les enseignants sont fonctionnarisés, donc sous autorité politique.
-
L’école forme avant tout à s’insérer dans l’économie.
👉 Ce que Steiner verrait comme une confusion malsaine entre les sphères juridique, culturelle et économique.
🧩 En résumé
Dans le modèle steinerien | Dans le système moderne |
---|---|
Pas de ministère de l’éducation | Ministère impose programmes |
Écoles libres, autogérées | Écoles sous contrôle étatique |
Enseignants = artistes libres | Enseignants = exécutants du programme |
Contenu guidé par l’enfant et l’enseignant | Contenu standardisé et centralisé |
Souhaites-tu que je te montre comment cela fonctionne dans une école Waldorf aujourd’hui, ou veux-tu voir des exemples concrets de sociétés ou mouvements qui s’inspirent de cette vision ?
pas de diplômes nationaux?
Exactement : dans la vision steinerienne de la triarticulation sociale, il ne devrait pas y avoir de diplômes nationaux obligatoires ou centralisés, du moins pas imposés par l’État comme condition pour participer à la vie sociale ou économique.
🎓 Pourquoi Steiner refuse les diplômes nationaux centralisés
1. Uniformisation de la valeur humaine
-
Les diplômes réduisent la richesse individuelle à une note ou à un label.
-
Ils imposent une hiérarchie extérieure au lieu de reconnaître la diversité intérieure de chaque être.
2. Contrôle de la culture par l’État
-
Quand l’État décide qui est “qualifié” ou non, il prend le pouvoir sur la sphère culturelle.
-
Or, la reconnaissance des compétences devrait venir de la communauté culturelle ou professionnelle libre, pas de l’administration.
3. Diplôme ≠ savoir réel
-
Pour Steiner, le vrai savoir est vivant, intérieur, incarné dans l’individu.
-
Un diplôme ne garantit ni sagesse, ni compétence, ni créativité, surtout si obtenu dans un système mécanique.
✅ Ce que Steiner propose à la place
📜 1. Reconnaissance par les pairs
-
Les compétences ou connaissances devraient être reconnues par des institutions libres, des associations professionnelles ou des collectifs culturels.
-
Exemple : une école d’art libre délivre un certificat de reconnaissance interne, reconnu dans un réseau, mais non imposé à tous.
🧑🎓 2. Accès par projet, non par diplôme
-
L’accès à une activité, une fonction ou une profession ne devrait pas être conditionné par un diplôme d’État, mais :
-
Par la compétence réelle,
-
Par l’expérience vivante,
-
Par l’accord de la communauté concernée.
-
🕊️ 3. Pluralité des voies
-
Il peut y avoir plusieurs types de reconnaissances (artistiques, scientifiques, artisanales, sociales) — non standardisées, mais adaptées à la diversité humaine.
📌 Mais... et si une société a besoin de normes minimales (ex : médecine, droit) ?
Steiner ne dit pas que toute forme de validation des compétences est mauvaise.
👉 Il dit que ces validations doivent venir de la sphère culturelle elle-même, pas de l’État ou de l’économie.
Par exemple :
-
Une école de médecine autonome fixe ses critères.
-
Une fédération d’universités indépendantes peut convenir d’un diplôme reconnu entre elles.
-
L’État garantit l’accès à l’apprentissage, mais ne fixe pas les contenus.
🎯 Application dans les écoles Waldorf aujourd’hui
-
Dans de nombreux pays, les écoles Steiner-Waldorf doivent s’adapter au cadre légal et faire passer des diplômes nationaux à leurs élèves (ex. bac, A-levels...).
-
MAIS : elles ne structurent pas leur enseignement autour de ces diplômes.
-
L’élève est accompagné pour réussir sans être déformé par la logique d’examen.
🧩 En résumé
Système actuel | Vision de Steiner |
---|---|
Diplômes standardisés nationaux | Reconnaissance libre et diversifiée |
L’État valide la compétence | La communauté culturelle reconnaît |
Accès aux métiers via diplômes | Accès par expérience, projet, compétence réelle |
Uniformisation des parcours | Diversité des chemins de formation |
Souhaites-tu maintenant que je te montre des exemples de réseaux éducatifs ou professionnels qui fonctionnent déjà sans diplômes d’État ? Ou veux-tu qu’on explore la notion de “biographie individuelle” comme base de la reconnaissance spirituelle dans la vie sociale ?
comment sont financées ces "écoles libres", et payés les enseignants?
Très bonne question — car dans la triarticulation sociale de Rudolf Steiner, l’argent ne doit jamais diriger la culture, mais la soutenir. Il s’agit donc de penser un financement éthique, solidaire et libre.
🏫💰 Comment sont financées les écoles libres dans la triarticulation ?
💡 Principe fondamental :
La sphère économique fournit les moyens,
mais n’impose ni contenu, ni contrôle.
🔄 Trois sources principales de financement
1. Dons volontaires ou contributions libres
-
Les parents, les mécènes, les fondations soutiennent l’école sans la diriger.
-
On parle de “contributions solidaires”, non de “frais de scolarité”.
-
Chaque famille donne selon ses moyens, et personne ne doit être exclu pour des raisons économiques.
🌱 Logique : l’école est un bien culturel commun, non un service marchand.
2. Soutien public — mais sans contrôle
-
Dans certains pays (ex. Allemagne, Pays-Bas, Suède), l’État subventionne les écoles libres, à condition qu’elles respectent certaines règles minimales (sécurité, accès universel, etc.), mais sans imposer de programme.
-
C’est l’idéal de financement public mais liberté pédagogique totale.
🟢 Steiner n’était pas contre un financement public, tant que l’État ne contrôle pas le contenu.
3. Organisations d’entraide et de dons culturels
-
Les écoles peuvent être reliées à des fondations culturelles autonomes, à des associations anthroposophiques, ou à des réseaux de solidarité économique associative.
-
Exemples :
-
Coopératives éducatives,
-
Systèmes de péréquation entre écoles riches et écoles pauvres,
-
Dons d’entreprises éthiques ou de fermes biodynamiques (triarticulation en action).
-
👩🏫💶 Et les salaires des enseignants ?
🎯 Principe : le travail ne doit pas être payé “à la tâche”, mais soutenu par la communauté
1. Salaire = soutien à l’être humain, pas à un “poste”
-
Le salaire de l’enseignant est vu comme un don de la communauté pour lui permettre de vivre et se consacrer à sa tâche pédagogique.
-
Il n’est pas déterminé par une grille, ni par des objectifs de performance.
2. Fixé par discussion collégiale ou associative
-
Dans les écoles Waldorf, les enseignants décident souvent collectivement des salaires, en tenant compte :
-
des besoins de chacun,
-
des moyens disponibles,
-
de la solidarité entre jeunes et anciens enseignants.
-
3. Économie associative : séparation entre production, répartition, consommation
-
Le travail de l’enseignant est une production culturelle.
-
Il est rétribué non en fonction de “ce qu’il vend”, mais parce que son activité est essentielle au devenir humain.
-
C’est la communauté (parents, amis, anciens élèves...) qui organise la répartition équitable des moyens.
📌 Exemple simplifié :
Acteur | Rôle dans le financement |
---|---|
Parents | Font des dons réguliers (souvent mensuels), selon leurs capacités |
Enseignants | Décident ensemble de leur rémunération et de l’usage des fonds |
Association de l’école | Gère les locaux, les budgets, les projets |
État (idéalement) | Fournit un soutien financier sans imposer de contenu |
Communauté extérieure | Participe via dons, partenariats, activités culturelles |
🧩 En résumé
Système Steiner | Système classique |
---|---|
Dons libres, contributions solidaires | Paiement par l’État ou scolarité privée |
Enseignants payés comme porteurs d’une mission culturelle | Salariés d’une administration publique ou d’un employeur privé |
Financement sans pouvoir de contrôle | Financement lié à des programmes ou à des résultats |
École = organisme vivant autogéré | École = institution bureaucratique ou marchande |
Souhaites-tu que je t’explique maintenant comment cette logique s'étend à toute l’économie associative selon Steiner (avec les producteurs, les distributeurs, les consommateurs) ? Ou veux-tu voir un cas concret de triarticulation vivante (ex. entreprise, école, ferme) ?
oui passons à la sphere économique ... tu dis associative ... il n'y a donc pas d'entreprises ?
Très bonne transition ! 🌱 En effet, dans la pensée de Rudolf Steiner, il n’y a plus d’“entreprises” au sens capitaliste du terme, c’est-à-dire des entités privées cherchant un profit sur un marché concurrentiel.
À la place, il propose une économie associative : un tout organique vivant, où les producteurs, les commerçants et les consommateurs coopèrent consciemment pour répondre aux besoins humains, et non pour maximiser le profit individuel.
🧩 Sphère économique dans la triarticulation : une vision coopérative, non concurrentielle
🎯 But : satisfaire les besoins humains de manière juste, durable et fraternelle
❌ Ce que Steiner rejette
Capitalisme classique | Vision Steiner |
---|---|
Libre marché, concurrence, profits | Coopération consciente, besoins réels |
Propriété privée des moyens de production | Mise en commun au service d’une tâche humaine |
Salariat = vente du temps de travail | Activité = contribution à un organisme vivant |
L’argent sert à accumuler du capital | L’argent circule pour soutenir les processus humains |
✅ Ce que Steiner propose : l’économie associative
🤝 1. Associations économiques tripartites
Des groupes d’acteurs économiques (producteurs, distributeurs, consommateurs) se réunissent pour :
-
partager les informations réelles (stocks, besoins, coûts),
-
organiser ensemble la production et la répartition,
-
fixer les prix de manière concertée, en fonction du juste équilibre entre effort et besoin.
🔄 Ce n’est pas une économie planifiée par l’État, mais organisée par la société civile à travers des associations libres.
🏭 2. Plus d’entreprises privées au sens classique
-
L’entreprise devient un organisme vivant, porteur d’une mission, non un bien personnel.
-
Les moyens de production (terre, usines, machines) ne sont ni privés, ni étatisés, mais placés sous gestion associative, au service d’un but humain clair.
-
L'entrepreneur peut encore exister — mais comme porteur de projet, pas comme propriétaire absolu d’un capital.
🧑🌾 Exemple : un boulanger crée une entreprise avec une coopérative de consommateurs, il ne “possède” pas la boulangerie, il l’administre dans une communauté économique.
💶 3. L’argent dans l’économie associative
Steiner distingue trois formes d’argent :
Type d'argent | Fonction | Illustration |
---|---|---|
Argent d’achat | Permet la circulation des biens | Je paie mon pain |
Argent de prêt | Soutient la production | J’investis dans une ferme bio |
Argent de don | Soutient la culture et la vie humaine | Je donne à une école libre |
👉 L’argent n’est pas là pour “grossir” tout seul : il suit les besoins humains et se transforme selon les stades de la vie économique.
🧱 Exemples concrets de structures associatives (actuelles ou idéales)
-
Coopératives de producteurs : partagent les ressources et les outils, décident ensemble.
-
Associations de solidarité entre producteurs et consommateurs : ex. AMAP, Community Supported Agriculture.
-
Banques éthiques ou fondations culturelles : prêtent l’argent sans objectif de profit, pour des projets humains.
-
Contrats pluriannuels entre parties économiques : au lieu de “l’offre et la demande” aléatoires, on planifie sur la base de la confiance et du réel besoin.
📌 En résumé
Aspect | Capitalisme | Économie associative (Steiner) |
---|---|---|
Propriété | Individuelle, privée | Fonctionnelle, au service d’un but commun |
But | Profit, croissance | Satisfaction des besoins humains réels |
Logique | Concurrence | Coopération |
Décision | Par l’action du marché ou de l’État | Par l’association consciente des acteurs |
Salaire | Paiement du temps | Soutien à la personne humaine active |
Prix | Fluctuants, orientés par la spéculation | Fixés par l’accord, selon les efforts et les besoins |
Souhaites-tu maintenant qu’on explore :
-
📍 Comment une entreprise fonctionne concrètement dans cette économie (ex : ferme biodynamique, fabrique artisanale, etc.) ?
-
📊 Ou bien la question du revenu, du travail et du salaire : “comment vivre si je ne vends pas mon temps de travail” ?
-
📜 Ou encore : le rôle de la propriété privée et de l’héritage dans cette vision ?
Je te laisse choisir la direction.
on revient à comment on gagne sa vie dans ce modèle
Très bien, revenons à la question du revenu dans la triarticulation sociale :
🧩 Comment gagne-t-on sa vie dans une société où le travail n’est pas vendu, où les moyens de production ne sont pas possédés, et où tout est fondé sur la coopération ?
Cette question est centrale, car Steiner propose une révolution silencieuse :
💬 On ne doit pas être payé pour "son temps de travail", mais pour la valeur d’usage réelle que l’on donne à la société.
💡 Principe de base : on ne vend pas son travail
Steiner affirme que le travail humain n’est pas une marchandise. Il ne doit ni être acheté, ni vendu, car :
-
C’est une expression de la personne libre,
-
C’est une offrande au tissu social,
-
Le temps de travail n’a pas de valeur en soi.
💬 « Ce n’est pas le travail qui doit être rémunéré, mais la valeur des biens ou services produits. »
💸 Alors... comment gagne-t-on sa vie ?
📦 1. Tu produis quelque chose d’utile
-
Ex. : tu fais du pain, tu enseignes, tu répares des outils, tu crées des vêtements.
🤝 2. Ce que tu produis est mis à disposition dans un circuit économique coopératif
-
Pas dans un marché concurrentiel, mais dans un réseau d’échange associatif (contrats, coopératives, conventions).
📈 3. Une “valeur d’usage” est estimée collectivement
-
Les associations économiques (regroupant producteurs, distributeurs, consommateurs) définissent ensemble un juste prix, fondé sur :
-
Le besoin réel,
-
La quantité nécessaire,
-
Le temps de formation,
-
L’énergie investie,
-
La durabilité, etc.
-
💶 4. Tu reçois un revenu équitable en fonction de ce que tu as apporté
👉 Ce n’est pas un salaire négocié, mais un revenu convenu collectivement, comme contrepartie d’un service à la société.
👷♂️ Et si tu fais un travail non productif ? (soin, art, recherche...)
-
Si tu es artiste, enseignant, chercheur, médecin... tu n’es pas payé “au rendement”.
-
Mais ta contribution est reconnue socialement et financée via la sphère économique par :
-
Des associations professionnelles,
-
Des fonds culturels autogérés,
-
Des conventions économiques-culturelles.
-
🧬 Exemple : les écoles libres Waldorf sont financées par les parents, coopératives, dons, et conventions économiques, non par l’État.
🔄 Pas de salariat, pas de capitalisme, pas d’État-providence
Système | Triarticulation |
---|---|
💼 Salariat | ❌ Non : tu ne vends pas ta force de travail |
🏦 Profit capitaliste | ❌ Non : tu ne vis pas de dividendes |
🏛️ Subvention étatique | ❌ Non : l’État n’est pas acteur économique |
🔄 Revenu coopératif | ✅ Oui : revenu = contrepartie d’un service utile défini collectivement |
📊 Illustration concrète : une boulangerie associative
🔸 Dans le modèle actuel :
-
Le boulanger est salarié ou entrepreneur,
-
Il achète ses matières premières au prix du marché,
-
Il vend ses produits dans un système concurrentiel.
🔹 Dans la triarticulation :
-
Le boulanger est membre d’une association économique locale (ex : "Communauté du Pain"),
-
Les paysans, meuniers, consommateurs, distributeurs décident ensemble :
-
des quantités à produire,
-
des besoins de chacun,
-
du revenu juste pour chaque acteur,
-
-
Le boulanger reçoit un revenu convenu, pas lié aux ventes individuelles.
🛡️ Et en cas de maladie, vieillesse, chômage ?
-
Pas d’assurance étatique classique,
-
Mais des fonds de solidarité autonomes, gérés par la sphère juridique :
-
Caisse commune pour les retraites (basée sur la contribution solidaire),
-
Fonds maladie (ex : via mutuelles libres),
-
Soutien temporaire par la communauté économique.
-
🔑 Idées clés à retenir
Idée | Explication |
---|---|
On ne vend pas son travail | C’est une contribution, pas une marchandise |
Le revenu est lié à la valeur d’usage | Ce que tu donnes à la société, pas ce qu’on peut t’acheter |
Pas de patron, pas de salarié | Juste des partenaires dans des organes coopératifs |
La richesse est un bien social | Elle circule selon les besoins, les compétences, les missions |
Souhaites-tu maintenant explorer :
-
📉 Comment sont fixés les prix dans ce système ?
-
🧮 Comment on gère les inégalités ou abus ?
-
📘 Un exemple complet de cycle de vie économique triarticulé (de la ferme à l’école) ?
-
🧱 Ou le lien entre travail, karma, et mission de vie dans cette vision ?
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