nous
avons découvert Lise et moi ce "petit homme", petit par
la taille mais assurément un GRAND SAGE pendant le festival
Camino agir pour la non violence des 1er 2 et 3 juin 2006... un
évènement qui a marqué notre vie...
cette rencontre lors de cette conférence fut également un choc qui nous a permis de trouver un sens à donner à notre vie POUR UNE INSURRECTION DES CONSCIENCES
La croissance n'est
pas la solution : elle est le problème
Un texte de Pierre Rabhi
|
||||||||
La croissance est
devenue une idole devant laquelle économistes, médias et
politiques se prosternent. C'est pourtant une croyance irréaliste
et dangereuse. Une croissance matérielle infinie sur une planète
aux ressources
limitées est bien sûr impossible. Le culte de la
croissance économique est à la base de la plupart des maux dont
nous souffrons. En fait, la croissance n'est pas le remède, elle
est le problème. Ce principe produit un système qui fait de
chaque nation une entreprise compétitive en guerre économique
contre les autres nations et de chaque individu un ennemi de son
voisin. Cette guerre, aux conséquences humaines et écologiques
catastrophiques, touche d'abord les plus faibles, chez nous en
France, par la précarité puis par l'exclusion. Elle augmente
l'injustice dans les pays riches et encore bien davantage dans les
pays pauvres au sud de la planète. 20% de la population de la
planète, les pays riches, dont la France, consomment 80 % des
ressources naturelles de la Terre.
|
||||||||
Les changements
climatiques, liés aux activités humaines, sont maintenant
scientifiquement démontrés. La capacité de notre Terre
d'absorber la pollution atteint sa dernière limite.
D'autres façons de
penser et de pratiquer les échanges et l'économie existent, et
sont mises en pratique avec succès dans de nombreuses contrées
du globe.
L'argent produisant de
l'argent, la spéculation monétaire, est une illusion aussi
dangereuse qu'une bombe à retardement. Les vraies richesses ne
sont pas virtuelles. Elles sont tangibles et résultent également
de la créativité humaine.
En France, comme dans
tous les pays riches, nous devons apprendre à consommer mieux
pour consommer moins.
Le temps de la décroissance soutenable est venu
|
||||||||
|
||||||||
Se libérer de la société de
surconsommation
|
||||||||
La publicité envahit chaque jour
d'avantage l'espace public, nos domaines privés, jusqu'à notre
imaginaire. Elle tente de nous imposer l'idée que le bonheur se
trouverait dans une consommation sans limite. Mais alors quel sens
pour l'existence ? Comment s'accomplir comme être humain quand
nos vies sont réduites à une acquisition effrénée d'objets et
de services ? L'explosion des banlieues et la montée de la
violence, la surconsommation de médicaments antidépresseurs, le
mal vivre de nombre d'habitants des pays riches, tous ces
phénomènes trouvent une large part de leur origine dans ces
messages qui propagent une fausse idée de la vie. Rompre avec
cette idéologie est une étape indispensable pour nous diriger
vers une société plus humaine. Privilégier un esprit critique
et constructif, vivre sobrement, en favorisant une vraie
convivialité dégagée de l'accumulation des marchandises,
conditionnent notre capacité à vivre de façon véritablement
désirable et responsable sur notre planète.
|
||||||||
Produire et consommer
localement
|
||||||||
Nous assistons à une confiscation
graduelle et sournoise de la capacité des peuples à se nourrir
eux-mêmes. Ce constat est la cause d'injustices et de violences
génératrices d'une insécurité planétaire. Les biens communs
de l'humanité comme la terre, l'eau, les semences sont accaparés
au profit de quelques puissances financières. Ils sont, soit
soumis à l'abandon, à l'érosion et à la pollution, soit
dissipés comme les semences, au profit de firmes multinationales
qui leur substituent des productions incertaines et dangereuses
comme les Organismes Génétiquement Modifiés.
L'alimentation est aujourd'hui
l'objet de transports incessants et inutiles rendant des
populations entières dépendantes des seules lois du marché.
Elle parcourt des milliers de kilomètres avant d'être consommée.
Cette pratique absurde engendre ainsi de multiples pollutions,
alors que la nourriture pourrait être produite sur place, et sur
des structures à échelle humaine par des paysans qui ne
demandent qu'à le faire dans des conditions viables.
L'agriculture non productiviste
doit être respectueuse des équilibres de la terre, de la nature
et des consommateurs à qui elle fournit des denrées de haute
qualité.
Cultiver son jardin, développer
des potagers communautaires, favoriser les échanges
ville-campagne, les associations « producteurs/consommateurs »
sur des bases humaines et économiques saines, sont des actes
politiques de résistance pacifique.
|
||||||||
Produire et consommer
localement devrait être le grand mot d'ordre planétaire
|
||||||||
Cela signifie pour la France comme
pour tous les pays du monde une nouvelle politique de ménagement
des territoires et de l'urbanisation.
|
||||||||
Santé de la terre, qualité de
l'alimentation et santé humaine sont indissociables
|
||||||||
Cela ne veut pas dire pour autant,
et bien au contraire, renoncer aux échanges solidaires entre les
régions et les peuples, seuls en mesure de répartir les biens de
la terre et de stimuler la créativité humaine pour le bien-être
du plus grand nombre.
|
||||||||
Désormais, autonomie et
solidarité doivent se conjuguer en tous lieux et en toutes choses
|
||||||||
Le progrès en question
|
||||||||
Il serait absurde de nier la
réalité du progrès dans de nombreux domaines de la connaissance
et dans leurs applications concrètes, mais il est tout aussi
déraisonnable de transformer le progrès en idole. Toute
évolution technique n'est pas forcément un progrès humain et le
nouveau n'est pas une valeur en soi. Plus n'égale pas mieux.
Les nouvelles armes chimiques ou
bactériologiques, la bombe à neutron etc., sont-elles un progrès
? Devons-nous être fiers que la France soit dans le peloton de
tête des exportateurs d'armes et de centrales nucléaires ?
Pouvons-nous nous enorgueillir de répandre sur toute la planète
nos hypermarchés ? Une société réellement démocratique doit
garder le choix et la maîtrise de sa science et de sa technique.
Ce n'est ni aux scientifiques, ni aux firmes, de décider de notre
avenir. L'automobile, la grande distribution ou l'agriculture
productiviste, considérées comme des progrès en soi, ont
provoqué plus de problèmes réels, dont on commence à mesurer
l'ampleur aujourd'hui, que de libérations attendues. Il est
reconnu que la réparation des dégâts produits par ces types de
progrès coûtera bien plus cher que les bénéfices que nous en
avons tirés.
|
||||||||
Respecter la vie sous toutes
ses formes
|
||||||||
Base d'une autre éducation et
d'une autre culture
|
||||||||
Nous savons que la culture de
certains peuples montre les signes d'une gratitude à l'égard des
ressources vivantes que leur offre la nature. Nous sommes bien
loin de cette attitude. Les exactions et les souffrances que
l'être humain inflige aux créatures qui accompagnent son destin
ne sont plus tolérables. Il n'est plus possible de voir la
condition animale située soit dans l'excès d'adulation soit dans
la cruauté la plus injustifiable. La logique du vivant que nous
préconisons nous fait obligation de considérer toute créature
vivante comme représentative d'un ordre à respecter pour
lui-même, mais aussi dans notre propre intérêt bien compris.
Toutes les injustices et exclusions inadmissibles que subissent
nos semblables ne doivent pas nous faire oublier celles que nous
infligeons à d'autres espèces que la nôtre. La vie sur terre
est un tout qu'il faut protéger, soigner et aimer.
|
||||||||
L'enthousiasme d'apprendre
|
||||||||
Il ne peut y avoir de changement
d'orientation de la société sans changement de l'éducation.
Comme en économie, il nous faut
renoncer à la compétitivité en éducation pour instaurer la
complémentarité, la réciprocité, la solidarité entre les
enfants. La peur d'échouer doit faire place à l'enthousiasme
d'apprendre. Cette option n'est pas seulement morale, elle est
profondément réaliste.
Le rapport à la nature doit être
enseigné à tous les âges. Il est indispensable, car il permet
de comprendre la complexité, la fragilité et la cohérence des
fondements de la vie.
Mais il serait tout aussi insensé
de se défausser de nos responsabilités sur les nouvelles
générations. La meilleure éducation que nous pouvons donner à
nos enfants est l'exemplarité de notre capacité à remettre en
cause nos choix de vie. Elle est aussi l'affirmation de notre
volonté à faire évoluer notre société.
|
||||||||
Le désir de se comprendre et
de partager
|
||||||||
Comme la biodiversité, la culture
est le bien commun des habitants de la planète. La diversité des
cultures et des peuples est le gage inaliénable de tout désir
d'humanisation. Cette diversité nous permet de nous émerveiller
devant la différence des réponses à des questions identiques.
Notre capacité à cultiver notre singularité culturelle est la
promesse d'avoir l'aptitude à émouvoir et enrichir ceux que nous
accueillons, comme elle est la faculté d'être émus et enrichis
par ceux que nous recevons.
|
||||||||
Le pouvoir est entre nos mains
|
||||||||
La démocratie représentative,
celle qui limite le rôle des citoyens aux périodes électorales,
est une démocratie inachevée. Nous avons des institutions
favorables à l'épanouissement de la démocratie, mais
nécessitant une citoyenneté plus active et participative pour la
faire évoluer.
Depuis quelques années, les
femmes et les hommes politiques reconnaissent eux-mêmes la
faiblesse de leur marge de manoeuvre face aux intérêts des
lobbies économiques et aux pressions des corporatismes. Cet aveu
nous renvoie à la réalité de notre responsabilité et de notre
pouvoir : c'est avant tout en nous changeant nous-mêmes et en
choisissant des projets de vie en accord avec notre conscience que
nous pouvons changer la société. L'engagement politique de
Pierre Rabhi n'est pas un appel à une illusoire prise du pouvoir
formel. La réalité du pouvoir de transformation du monde
appartient à chacune et chacun d'entre nous, dans nos actes
quotidiens et dans nos choix qui les commandent.
|
||||||||
Le féminin au cœur du
changement
|
||||||||
Dans sa globalité, la société
est dominée par un modèle masculin outrancier. Sur la scène du
monde, les femmes sont les victimes, plus que les actrices, des
violences et des tragédies qui s'y déroulent. Elles sont plus
enclines à protéger la vie plutôt qu'à la détruire. Le
courage dont elles font preuve dans les circonstances les plus
difficiles témoigne d'une énergie et d'une obstination qui les
font aller à l'essentiel pour répondre aux exigences de survie.
Plus que jamais, il nous faut entendre le féminin, les femmes,
mais aussi la part féminine qui existe en chaque être humain.
Cela va bien au-delà de la simple parité. Le destin collectif de
notre pays comme de l'humanité est désormais lié à l'équilibre
des influences entre le masculin et le féminin.
|
||||||||
Remettre les pieds sur Terre
|
||||||||
Notre civilisation tourne
actuellement à l'envers. De plus en plus déconnectée de la
réalité physique et sensible de la planète, fascinée par les
promesses d'un univers virtuel, aveugle face à la guerre qu'elle
mène contre la nature et donc à elle même, elle ne parvient
plus à se fixer d'autre but que la gestion dans l'urgence du
quotidien. Apporter des solutions superficielles à un problème
beaucoup plus profond présenterait tous les risques d'amplifier
nos difficultés. Notre système n'est pas réformable comme tel.
Nous devons donc inverser radicalement sa logique. Partir de la
réalité concrète et de l'état présent de notre petit vaisseau
spatial, la planète, pour imaginer ensemble les conditions
réelles d'un avenir désirable pour tous. Avenir à bâtir sur un
projet de réconciliation de l'être humain avec lui-même, les
autres et la nature.
|
||||||||
Tel est le devoir
d'espérance et de responsabilité auquel nous convie l'engagement
politique de Pierre Rabhi. C'est la ligne d'horizon la plus
réaliste qui soit parce qu'elle est la plus poétique et la plus
politique qui puisse être !
|
Militer, Méditer et Agir, pour un autre monde possible plus juste, plus fraternel et plus humain...
Militer
** ** Il y a assez sur Terre pour répondre aux besoins de l'Homme, mais pas assez pour satisfaire son avidité ** ** Gandhi
j'ai hier 18 janvier, quitté définitivement un boulot qui m'épuisait , pour prendre ma retraite en subissant une grosse décote ....
02 sept 2020 "Bouddhiste et "d’extrême gauche", le suis je encore?
28 avril 2009
Pierre Rabhi : POUR UNE INSURRECTION DES CONSCIENCES
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
il etait candidat aux dernieres elections presidentielles...
RépondreSupprimercelle de 2002 plutot et il n'a pas eu les 500 signatures...dommage
RépondreSupprimerça viendra
RépondreSupprimerdes politiques comme celui-ci
ça doit venir
je ne sais pas s'i se representera en 2012
RépondreSupprimereux ont l'air bien aussi
http://edc.stardist.org/edc/php/rec_show_h.php?type=I&date=2010-10-03&base_dir=%2Fedc%2Fpart%2Fcarton_jc%2Fidfm&sub_dir=tleep&serveur=cjc&rec_dir=idFM%2Ftleep&f_mp3=date
ou sur facebook
http://www.facebook.com/profile.php?id=100001443498556