Militer

** ** Il y a assez sur Terre pour répondre aux besoins de l'Homme, mais pas assez pour satisfaire son avidité ** ** Gandhi
 
j'ai hier 18 janvier, quitté définitivement un boulot qui m'épuisait , pour prendre ma retraite en subissant une grosse décote ....

02 sept 2020 "Bouddhiste et "d’extrême gauche", le suis je encore?  

 

28 août 2018

Ma retraite Vipassana dans la tradition de S.N.GOENKA (3)

 les 2 premières parties ici:

Pour cette 3eme partie, tout d'abord les enseignements de S.N.GOENKA et ce que j'en ai retenu


Enseignements qui sont (qu'il a ?) appelés "Discours" et qui nous ont été offerts chaque soir à 19 h après la dernière méditation de groupe où à partir du 4eme jour, on ne devait plus bouger.


11 "discours" car nous en aurons un dernier, le matin du 11eme jour, le jour de notre retour à la maison avec les ultimes conseils...

discours qui commenceront tous ainsi :
 "Discours de S.N. GOENKA,  Jour 1,2,3... Le premier (2eme, 3eme ...) jour est terminé, il vous reste encore 9, 8, 7 jours pour travailler "

Ces discours,  sur CD audio (les mêmes pour tous les centres du monde traduit en de nombreuses langues) seront là d'abord pour bien nous faire comprendre ce que c'est que Vipassana, la technique de méditation vécue par Gautama le Bouddha qui lui a permis d'atteindre la libération, en mettant fin à ses souffrances, ce que chacun-e d'entre nous peut également faire en  appliquant rigoureusement cette technique.

 Je ne reviendrais pas sur la teneur et le contenu de ces enseignements que j'ai déjà partagés pour les premiers dans mes 2 articles précédents, et dont l'essentiel que j'en ai compris a été regroupé sur cette page en annexe ici 
  • -Sila, Samadhi, Panna, les 3 branches de base du noble sentier octuple
  • - Les 4 nobles vérités de la souffrance, ses causes, sa cessation et le chemin de la cessation
  • - les 12 liens de la chaîne de cause à effet qui produisent cette souffrance et le maillon qu'il nous faut couper, entre les sensations et les réactions
  •  - les notions essentielles d' impermanence, équanimité, de Sankhara et Kalapa

et comment s'en servir dans notre pratique de Vipassana (c'est le + important)

et dont voici un résumé de 11 pages fait sans doute par S.N GOENKA ou ses bénévoles ici :




Mais simplement en donner mes impressions sur quelque chose que je n'ai jamais entendu d'aussi clair, limpide, aussi bien expliqué... et qui m'a offert la possibilité de faire un grand pas sur ce chemin en passant de l'intellectuel à la pratique concrète...

Exemple: observer mes sensations corporelles de manière de + en + subtile,  afin de mieux connaître mon état d'esprit du moment  et ainsi me connaître et me comprendre moi même... et arriver à le faire...  tout simplement merveilleux !
Merci S.N. GOENKA et ses traducteurs




Mais qui est S.N.GOENKA ? (voir ici sur le site de l'association)

N'est pas moine mais laïc d'origine Indienne  né en Birmanie, et de la tradition Théravada, le Bouddhisme des anciens ou le Bouddhisme originel,  qui a une vue un peu différente des enseignements du Bouddha par les écoles du Mahayana que je fréquentais jusqu'à présent...

Je vais découvrir que selon S.N.GOENKA et ses maîtres, seule la tradition Birmane a su conserver tels quels les enseignements originels du Bouddha et surtout l'enseignement de sa pratique pour atteindre l'éveil qu' est Vipassana .

C'est grâce à l'empereur indien Aśoka, d'abord un tyran cruel, qui ensuite, après sa prise de refuge dans le Dhamma est devenu un exemple de sagesse et de compassion, que l'enseignement du Bouddha s'est propagé dans toute l'Inde puis dans les pays avoisinant ...

Mais contrairement aux autres pays où le bouddhisme a du, au contact de ces autres cultures s’adapter et donc subir des transformations, il est resté intact en Birmanie...

Et c'est S.N.GOENKA qui a été chargé par son maître Sayagyi U Ba Khin, de refaire découvrir cette technique au Monde... en commençant par l'Inde... 2500 ans après la mort du Bouddha ... me faisant par là même mieux comprendre cette prédiction des textes anciens, sur la disparition et la renaissance du Dhamma/Dharma, 2500 ans après la mort du Bouddha...
Le Dhamma (ou Dharma en sanscrit ) Je découvre que ce n'est pas seulement l'enseignement du Bouddha, mais la LOI UNIVERSELLE , la LOI DE LA NATURE qui, si on est en harmonie avec elle, nous amènera au bonheur, sinon à la souffrance ...

Le Dhamma n'est pas propre au bouddhisme, il est UNIVERSEL, il existait de tout temps, bien avant le Bouddha qui n'a fait que le découvrir en l’expérimentant et en se libérant par la méditation vipassana.
et prendre refuge dans le Dhamma, ce n'est pas se convertir d' une religion à une autre, mais se réfugier dans une éthique, et la sagesse universelle de la loi de la nature...

Nibhana (ou Nirvana en sanscrit) ce n'est pas un paradis ou une "Terre pure" c'est la cessation de toute souffrance, la libération, par l'extinction de tout désir (au sens d'attachement, avidité, aversion ), ça je le savais, et que nous atteindrons en coupant ce fameux lien entre Vedanna et Sankhara, ça je ne le savais pas...

et d'abord dans nos méditations en nous entraînant à ne pas réagir consciemment, ce qui va pousser notre inconscient à aller dans le même sens .

 

...

 Les derniers jours de la retraite

Les discours nous prépareront à notre retour chez nous, à la vie de tous les jours et comment Vipassana va nous aider à y faire face.
Toujours par la pratique de l'équanimité face à toute situation et en ayant toujours conscience que tout phénomène est impermanent  ...
(voir les 2 liens ci dessus)


 Et pour nos futures méditations nous serons mis en garde contre le piège "du jeu des sensations" dont nombre d'étudiants sont victimes:
  • désirer, vouloir attendre... les sensations subtiles, rejeter, être déçu des sensations grossières et en faire de "bonnes" ou de "mauvaises" méditations...

  • Non cela va à l'encontre du but recherché, cela mène même à l'effet inverse, la multiplication des sankhara et donc + de souffrance

...

Pour ces derniers jours, il nous sera aussi demandé de méditer du lever au coucher, c'est dire, à tout instant quoique nous fassions, observer ses sensations corporelles (et pas seulement penser, je sais que je marche, ou que je mange), ainsi quand nous mangeons, la sensation de nous servir, de soulever les couverts, le contact des aliments avec notre bouche etc.. le matin avant de nous lever quelques minutes et le soir avant de nous endormir également, sans scanner le corps, juste observer les sensations telles qu'elles se présentent...

et j'aurais appris au cours de cet enseignement là, une chose très importante pour moi qui souffrait d’insomnies : la nuit, même on n'arrive pas à dormir, le fait de rester allongé repose le corps et si on ne pense pas car on observe ses sensations, on repose l'esprit ! je l'aurais expérimenté dès le lendemain où malgré encore une fois une courte nuit, je me serais jamais senti autant en forme !

Par contre cette nuit et les suivantes puis en étant revenu à la maison, j'aurais quand même beaucoup de difficultés à faire rester cet esprit sur les sensations, dès que je relâchais la concentration, les pensées revenaient, ou plutôt dès que je relâchais l'effort de concentration, car je ne suis pas encore capable de me concentrer sans être dans l'effort, et la nuit allongé cela m'est apparu encore plus évident.

Pendant les assises de la journée, par contre, je n'aurais presque plus de "pensées parasites" (celles qui n'ont rien à voir avec la méditation ou  sur un point ou l'autre de l'enseignement de la veille ...)
Cela aura été pour moi le principal bénéfice de cette retraite.

Je "m'amuserai" même à décortiquer, disséquer, ces sensations grossières et pourrais même suivre leur déplacement ... de mon foie vers mon ventre par exemple ( est ce un rappel de sa part de faire une détox à mon retour ?) ou d'un point de mon thorax vers une des aisselles ( la lymphe qui se déplace vers le ganglion? )
Car je ne pourrais pas éviter de faire le rapprochement entre ces sensations de mon corps et ce qu'il pourrait vouloir me dire dans le cadre de sa régénération.
Corps et esprit en totale et parfaite harmonie...

Les heures de méditation de groupe passeront ainsi bien + vite mais je n'arriverais toujours pas à plusieurs fois durant ne pas ouvrir les yeux, pour les refermer tout aussitôt après... j'aurais des sensations très fortes de transpiration, qui coule, mais à la fin de l'heure, tout était sec ... 

...

10eme jour : Metta Bhavana puis la fin du noble silence 

Metta Bhavana c'est la méditation sur l'amour bienveillant, 3eme volet de la retraite qui nous sera présentée juste après la méditation de groupe, ce 10eme jour à 9h.
C'est le souhait qui devrait toujours être émis en fin de méditation que tous les êtres puissent bénéficier de la Paix, de l'Harmonie et du Bonheur que moi même j'ai connu , et enfin que tous les êtres puissent se libérer (au sens bouddhiste du mot)  .
 Voici donc ce chant par S.N. GOENKA que nous avions entendu de nombreuses fois pendant ces 10 jours et dont nous comprenions à présent la signification

https://youtu.be/TqIptTnXb20



La fin du noble silence : 
10h ce matin là nous retrouvons l'usage de la parole, sauf dans le hall de méditation et dans ses abords proches ainsi que nos affaires confiées au début de la retraite, que nous pouvons aller récupérer à l’accueil.
Je ne serais pas pressé de le faire préférant attendre l'après midi et parler avec Patrick et d'autres étudiant-e-s  de nos ressentis, ainsi que consulter toute la documentation qui nous a été offerte ...

Le programme recommencera à 14 h par la méditation de groupe, puis par une présentation dans l’amphithéâtre  de l'association et de ce que peuvent faire les "anciens étudiants" que nous sommes devenus

Pour régler notre participation: le plus pur des Dana, 
 Nous le savions dès avant la retraite (https://www.sudouest.fr.dhamma.org/fr/reference/questions-reponses/ )

Et S.N. GOENKA en avait bien parlé également au cours de ces derniers enseignements en indiquant que pendant ces 10 jours, nous avons été comme de véritables moines du Bouddha, vivant de dons offerts par les laïcs et pouvant nous consacrer ainsi à 100% à la méditation... nous apprendrons également que seuls les anciens étudiants ayant suivi ces 10 jours pouvaient faire des dons... afin d'éviter des risques de lobbying ...

et cerise sur le gâteau  ces dons sont déductibles des impôts !

 outre les dons financiers, il y a aussi la possibilité de faire don de son temps, ou de ces capacités, en venant comme bénévole (servant) au service d'un cours, ou en aidant à l' extension du centre de Dhamma Mahi en Bourgogne

 mais le + grand des Dana, c'est le don du Dhamma... aider le Dhamma à être connu en le partageant, le faisant connaître ...

Et cette retraite avec tout ce qu'elle m'a apportée m'a vraiment donné envie de le faire connaître, tel qu'il nous a été offert pendant ces 10 jours...

puis organisation des covoiturages pour rentrer chez nous et des rangements et remise en ordre, pour la prochaine retraite... 

Les derniers enseignements :
Samedi soir après une très belle méditation de groupe, pour moi, (je l'ai dit après coup, mais peut être n'aurais je même pas du le penser...) car à part de cligner des yeux, je n'ai pas bougé, et me sentais vraiment bien

puis dimanche matin à 5h ...

ce seront des rappels de tout ce que aurons fait, compris et expérimenté durant cette retraite, puis d'ultimes conseils, pour que ces 10 jours nous soient bénéfiques,




avant le petit déjeuner, puis les rangements et remise en ordre (j'aurais choisi le local des servants et ainsi je découvrirais en parlant avec celles et ceux qui nous dirigeaient, ce que peut être le service d'un bénévole) .

Puis retour à la maison en covoiturant Julie, une de ces bénévoles et également très proche de notre philosophie de vie question santé et alimentation ...

 




25 août 2018

Ma retraite Vipassana dans la tradition de S.N.GOENKA (2)

 suite de ce premier article:
Ma retraite Vipassana dans la tradition de S.N. GOENKA (1)
1er effet bénéfique donc: durant ces 3 premiers jours, simplement grâce à Annapana la méditation sur le souffle, et à la technique indiquée  j'ai pu constater déjà une belle amélioration de ma concentration et un esprit bien moins grossier (soumis au relâchement grossier) que lors de ma dernière retraite Shiné du calme mental (voir ici)

4eme jour de la retraite: 

modification de l'emploi du temps  pour ce jour car c'est le jour où nous allons vraiment commencer Vipassana

13-14h méditation libre dans le hall ou la chambre
14-15 h méditation de groupe
15-17 h présentation de Vipassana à partir d'un discours de S.N. GOENKA traduit en Français mais non disponible sur internet ... 

le matin nous avons continué ANAPANNA en nous concentrant cette fois ci sur les sensations au niveau du triangle entre l'entrée des narines et la lèvre supérieure (et non plus sur l'air qui entre et qui sort)   

15h : les nouvelles instructions: 
se concentrer sur une zone équivalent à celle des narines mais au sommet du crane, essayer d'y ressentir des sensations , puis déplacer l'observation sur tout le cuir chevelu , puis sur toutes les parties de la tête en essayant toujours de ressentir des sensations 

puis descendre le long du corps en examinant chaque partie , l'une après l'autre, le bras droit, puis le bras gauche, puis le tronc devant, derrière , puis les hanches, les jambes , la droite puis la gauche jusqu'au pieds et puis recommencer du sommet de crane à la pointe des pieds ...

si il y a des sensations tant mieux, on observe, et on passe à la zone suivante sinon, on reste une minute sur la zone et on passe à la suivante sans s'en faire...
...
Et surtout rester toute l'heure de méditation de groupe ( 3 fois par jour) dans la même posture, sans bouger, ni les jambes ni les mains, ni ouvrir les yeux !

Nous mettrons cela en pratique dès la méditation de 18 h, pour une heure de souffrance ... et dont les 5mn de chant à la fin sonneront la délivrance !

...
Pour moi le + dur, et qui me fera bouger pour les chasser, ce sera comme pendant la retraite avec Sixte de supporter les mouches se posant sur mon visage ...

également ne pas ouvrir les yeux ... habitué que j'étais à méditer les yeux mis clos, mais aussi, je m'en rendrais vite compte en m'observant , ouvrir les yeux était le signe d'un besoin de me détendre après une période de concentration intensive

Et le soir, nouvel enseignement très pratico- pratique où seront abordées de manière toujours aussi limpide d'autre notions de base du bouddhisme,
 
après avoir répondu aux questions les + fréquentes sur l'observation des sensations - S.N. GOENKA enseignera sur :
-la loi du kamma (Karma) et la primauté de l'action mentale sur celles de la parole et du corps.
- les quatre agrégats de l'esprit ( conscience, perception, sensation, réaction ou sankhara, mot à retenir qui reviendra souvent par la suite)
- la nécessité de demeurer conscient et équanime, en observant nos sensations car ne pas réagir c'est la seule façon de transformer notre esprit et se débarrasser de la souffrance...

De nombreuses notions essentielles du bouddhisme nous seront rappelées, de manière très claire, bien + claires que tout ce que j'ai pu entendre jusqu'à présent... 

Et surtout il nous donnera les clefs que j'attendais depuis bien longtemps sur comment faire dans nos méditations pour que ces notions ne soient pas qu'une compréhension purement intellectuelle :
 l'une d'elles étant d'observer sans réagir nos sensations corporelles, et voir à chacune de leur manifestation  leur impermanence ...

Les jours suivants


Le 5eme jour mise en application de ces nouvelles instructions

Le 6eme jour, nous scannerons notre corps de la tête aux pieds puis des pieds à la tête

Le 7eme jour, si parties symétriques de notre corps (yeux, oreilles, bras, jambes), nous les observerons  de manière simultanée toujours en faisant des allers retours

Les jours suivants jusqu'à la fin, nous méditerons constamment du réveil à l'endormissement, y compris donc pendant les pauses, en essayant de rester constamment conscients de nos sensations corporelles quoi que nous fassions.

Le 10eme jour, explication et pratique de Metta-Bhavana, méditation sur l'Amour Bienveillant


Ce que j' aurais vécu et observé pendant ces journées:

Les 3 fois une heure de méditation de groupe sans bouger appelée :

  “additthana”, c’est-à-dire la “ferme détermination”

vient de la ferme détermination de Gautama de ne pas bouger sous son arbre tant qu'il n'aura pas atteint la libération ..

 Je noterais tout d'abord  que partout dans le hall de méditation, à de nombreuses places,  le coussin unique a fait place à parfois "un amoncellement" de coussins, zafus, oreillers ...

 à quelque chose qui pourrait ressembler à ça! en mieux aligné ...Il est vrai qu'à Vipassana, on est beaucoup moins exigeant sur la posture qu'à Zazen (zen soto)

je serais un des rares à garder ma place nette avec le tapis et mon zafu + éventuellement mon pull destiné à me protéger des mouches ... et j'aurais apprécié la chance que j'avais de ne pas être comme les autres, sujet à ces souffrances physiques dues à la posture !

...

Souffrance à ne pas pousser au delà de nos limites: un mot sera affiché à coté de l'emploi du temps, pour nous dire qu'on n'était pas là pour se faire souffrir et que si cela devenait intenable, on pouvait bouger, et même plusieurs fois, mais surtout en avoir conscience et essayer la fois suivante de bouger une fois de moins...

 Je ne pense pas avoir fait une seule session sans avoir bougé quoique ce soit, (redresser son dos n'étant pas considéré comme bouger) je n'ai pas changé de posture ni bougé les jambes, mais ai bougé souvent les mains (pour chasser les mouches) et surtout ouvert plusieurs fois par séance les yeux, car comme je le disais plus haut:

  • je m'étais habitué à méditer les yeux mis clos,
  • ouvrir les yeux pour me détendre après avoir terminé un aller retour ou plutôt pour moi, un aller simple car j'observerais aussi que j'avais tendance à allonger mes temps d'observation sur chaque sensation, sur chaque zone...
  • et je m'en rendrais compte vers la fin... les ouvrir signifiant un désir de contrôle de ma part, un manque de lâcher prise, ou une peur, un sentiment d'insécurité, nécessitant un désir de vigilance... m'avait dit quelqu'un sur un forum dédié aux difficultés que j'avais à m'endormir ... (observation à poursuivre donc...)

    Les autres sessions de méditation, je continuerais de les faire soit dans le hall, soit dans ma chambre, principalement pour éviter les mouches ...

    J'apprécierais particulièrement les 5 ou 10mn où nous pourrons méditer avec Christophe, notre enseignant (une fois tous les 2 jours environ) et où j'aurais un très bref aperçu de comment ça se passe pour mes 5 autres compagnons de mon groupe... (ah ce mental !!! )

    Au moment des pauses courtes, entre 2 sessions (5 à10mn), j'ai éprouvé le besoin de faire des marches rapides qui ont pu vraiment me détendre .

    ...

    Sensations grossières, sensations subtiles

    Les sensations subtiles nous ont été décrites comme des flux libres que l'on peut ressentir sur tout ou partie du corps, ce sont aussi des sensations très légères qu' à priori on ne sait pas ressentir, car l'esprit n'est encore pas assez fin; ce sont surtout des sensations qui apparaissent et disparaissent très rapidement...

    Pour entraîner cet esprit grossier, il nous a été demandé, dans les instructions données le soir après l'enseignement, de privilégier, si plusieurs sensations à un même endroit, celle qui est la + faible .


     Plus mon esprit acquerrait de la finesse, de l'acuité, plus il pourrait discerner les sensations subtiles sur des parties du corps où à priori, il n'y avait aucune sensation et il pourra ressentir ces flux libres ...

    Très rapidement j'ai pu discerner ces flux libres  comme des courants d'air frais ressentis sur des parties de + en + larges de mon corps alors qu'il n'y avait aucun courant d'air dans le hall, il y faisait très chaud au contraire.
    (c'est quand Christophe a donné cet exemple de douche d'eau fraîche à un autre étudiant au cours d'une méditation de 5mn -10mn avec lui en petit groupe que j'ai pu moi aussi comprendre)


    ces sensations subtiles coexistaient avec des sensations + grossières comme des picotements, des démangeaisons, des tensions ou des (petites) douleurs.

    en analysant, divisant disséquant ces sensations ( comme indiqué lors de l'un des enseignements)  j'ai pu quelquefois observer, que cela était souvent un flux de chaleur qui s'intensifiait et se transformait en picotements ou démangeaisons ... les douleurs étaient dues à des tensions qui diminuaient quand on s'éloignait du point principal ...
     
    Comme autres sensations subtiles ressenties : les battements de mon cœur sur un rythme lent, créant des pulsations que j'ai pu ressentir dans diverses parties de mon corps même très éloignées comme les orteils, j'ai pu également y ressentir ma respiration (ce n'était pas nouveau, je la ressentais déjà depuis + d'un an) et ai pu observer aussi que ce fameux "son du silence" ...  ces sortes d'ultrasons que je ressentais non pas avec mes oreilles, mais mon esprit (voir ici) ne se limitaient pas qu'à la tête, mais pouvaient accompagner le scan sur tout mon corps (mais de manière moins nette tout de même - une acuité à développer?)

    et ces fameux balancements (voir ici) Christophe me dira que ce n'est pas une sensation mais une réaction du corps qu'il me faut les stopper car on ne peut plus observer correctement les sensations... 
    ...

    Impermanence (Anicca)* et équanimité, 2 mots clefs


    * se prononce en Pali Annit-chà

    à nous remémorer constamment : cela nous sera rappelé de nombreuses fois dans les enseignements et au début des méditations dans le hall

    "Anicca-anicca"
     Les sensations, subtiles comme grossières  se caractérisent toutes par leur impermanence, elles apparaissent et disparaissent continuellement (et très rapidement), aucun phénomène n'est permanent, alors pourquoi avoir du désir et de l'attachement pour les sensations agréables ou de l'aversion et du rejet des désagréables?

    Il faut nous entraîner à être équanimes, c'est à dire de ne pas réagir par de l'attachement ou de l'aversion, "j'aime, je n'aime pas, je veux que cela dure ou que cela cesse" mais juste observer ces sensations agréables ou désagréables

    Pour moi, ce ne sera pas évident : Anicca se limitera à un simple changement, une simple modification d'intensité, ou un déplacement sur une zone à coté, mais pas à une disparition des sensations désagréables, et le changement se fera plutôt dans le mauvais sens, (un picotement devenant démangeaison), sûrement parce que j'attendais cette disparition, car au fond de moi je ne devais pas être dans l'équanimité, même si je n’arrêtais pas de me répéter "je dois être équanime, je dois être équanime, ça va disparaître, c'est impermanent... Anicca anicca " et ça ne marchait pas parce-que mon inconscient n'était pas équanime!

    ...

     

    Sankhāra, un autre mot clef

     qui reviendra très souvent à partir de cette 4eme journée

    Sankhāra en pali ou samskāra en sanscrit, un des 5 agrégats (Khandhas ou Skandhas) c'est la partie (4) de notre corps esprit (nama-rupa), celle qui réagit

       les autres parties étant:

    1-Rúpakkhandhá, qui comprend tous les phénomènes physiques.
    2-Vedanákkhandhá, qui est la sensation (vedaná).
    3-Saññákkhandhá, qui est la perception ou reconnaissance (sañña).
    4-Sankhárakkhandhá, qui comprend cinquante facteurs mentaux (cetasika)
    5-Viññanakkhandhá, la conscience, qui regroupe l'ensemble des citta (89 ou 121 selon les classifications).
     afin de mieux comprendre, voici un exemple avec cette image...
    cliquez sur l'image pour l'agrandir et mieux lire

    Sur ces 5 agrégats voir ici une bonne explication, ou ici sur l'annexe de ce blog

     Sankhāra j'ai commencé à confondre avec Samsara (les cycles sans fin des morts et renaissances et de la souffrance ) ... mais j'ai pu réaliser que je n'en étais pas bien loin...
    en réagissant, en n'étant pas équanimes nous produisons des impuretés de l'esprit qui vont s'accroître et se multiplier; ainsi le désir (j'aime, je veux) va t'il dégénérer en attachement, puis en avidité et l'aversion (je n'aime pas, je ne veux pas) en mécontentement, colère et haine ...

    S.N.GOENKA expliquera dans un de ses discours, tout le processus du désir/aversion qui va aller jusqu'à la prochaine vie... et surtout que l' addiction  qui n'est que du désir dégénéré ... n'est qu'addiction à une sensation particulière, procurée par la possession d'un objet ou la consommation d'une substance...

    Au contraire apprendre à ne pas réagir dans nos méditations va permettre d'inverser le processus ...

    En restant équanimes de manière consciente et volontaire, cela va permettre à notre inconscient de le devenir... cela va aussi permettre à des Sankhāra enfouis dans notre inconscient de remonter à la surface et de disparaître, comme la sensation correspondante ...


    Kalapa: encore une autre mot clef

    Qu'il emploiera très souvent aussi dans la 2eme partie de la retraite. Ce sont dans la philosophie bouddhiste, les milliards de particules subatomiques de base qui forment notre corps, chacune étant formée d'un ou plusieurs des 4 éléments de base - Terre  - Eau - Air - Feu et surtout de la caractéristique propre à chacun de ses éléments -solidité- cohésion- mobilité- chaleur -

    Les sensations corporelles que l'on ressent ce sont des amas de ces particules qui se manifestent et en analysant, dissolvant,  disséquant ... en allant de + en + loin dans l'observation équanime de sensations de + en + subtiles, on pourra remonter jusqu'à ces particules de base qui sont comme des bulles ou des vibrations qui apparaissent, disparaissent, apparaissent, disparaissent...  Anicca anicca anicca ...

    Nos corps ne sont que "des sacs de bulles" ou, j'ai préféré cette expression - un ensemble de vibrations ...

    C'est en rentrant à la maison que je commencerais à entrevoir en disséquant une sensation de chaleur, comme de petites bulles remontant de je ne sais où,  mais au lieu de disparaître, elles se solidifiaient en picotements, ou même démangeaisons ...

    mais sera t'il dit encore dans les enseignements de telles sensations subtiles ne peuvent apparaître que si il y a vraiment équanimité, sinon les sensations resteront + ou - grossières et c'est ce que j'aurais aussi expérimenté, pendant ces quelques jours, les sensations les + subtiles (pulsations, ressenti du souffle à mes extrémités) n'apparaissant que lorsque j'étais vraiment détendu ...
     
    L'équanimité ... ou le Lâcher Prise ... (7eme facteur d'éveil) ...  ce n'est pas mon fort je le savais... il va me falloir beaucoup de temps, de travail de patience et de persévérance, pour la réaliser et éradiquer tous ces Sankhāra bien ancrés dans mon inconscient ... je le savais déjà bien avant de venir à cette retraite,

     l'observation de mes sensations n'a fait que le confirmer ... mais m'a montré aussi que je pouvais le faire et les résultats que ça donnait ...

    A suivre (ici)



    Et pour mieux comprendre ce que sont nos corps et esprits...
    les Cinq Agregats ou Kandhas et les 52 facteurs mentaux par Phra Kitthivetho.pdf






    21 août 2018

    Ma retraite Vipassana dans la tradition de S.N. GOENKA (1)

    25 juillet au 5 août 2018 à Tonneins -Lot et Garonne (1er des 3 articles)

    Tout d'abord gratitude à notre ami Marc de notre petite sangha de Montauban qui m'a indiqué ce 1er mai après la manifestation, cet endroit "hors centre" de pratique .

    Suite à mes retraites silencieuses Shiné, j'éprouvais le besoin de revenir à Vipassana,  mais Ni Antonio, ni Jean Jacques n'en proposant (voir ici ou ici ces retraites), je ne voyais plus comme solution que d'en faire une du coté d'Auxerre , dans la tradition de S.N GOENKA dont j'en avais tellement entendu parlé... mais cela faisait bien loin pour moi...

    Grâce donc à Marc et les causes et conditions ayant été cette année réunies, j'arrive donc ce 25 juillet vers 15 h 30 avec Audrey qui est de Metz et que j'ai prise en covoiturage depuis Montauban ...1ere personne de la retraite qui a des vues très similaires aux nôtres sur l'alimentation et plein d'autres choses encore ...
     

    Nous arrivons donc dans ce lieu où nous avons été très bien accueillis, bâtiment moderne et fonctionnel, bien loin des temples ou monastères où j'avais l'habitude d'aller méditer  



    (le bâtiment d'accueil du lycée agricole de Tonneins)




     Un lieu fonctionnel, propre et moderne... un lieu destiné à accueillir et héberger du public ... (lycée agricole) totalement laïc,  il n'y a aucune représentation du Bouddha ni des maîtres de cette lignée Birmane dans tous le centre ... c'est seulement le 10eme jour de la retraite qu'il y aura de la documentation pour nous en dire +...  

    après avoir téléphoné à Lise pour lui dire que j'étais bien arrivé, je le confie à l'accueil  avec toute ma sacoche, comme j'en ai déjà l'habitude avec mes autres retraites silencieuses. Cette année je n'aurait pas droit non plus de faire des photos, ni de lire ou de prendre des notes... Ce sera donc de mémoire que je rédige cet article et les photos seront celles récupérées sur le site du centre ou ailleurs sur le net.


    Un des bénévoles  montrera nos chambres et fera découvrir le centre
    (le chemin de la cantine vers nos chambres pour les hommes)

     une des chambres,  confortable et fonctionnelle destinée à accueillir les internes du lycée , nous y serons 2 ou 3 et je partagerais une chambre de 2 avec Patrick (2eme personne qui partage aussi nos vues... mais cela je le découvrirais à la fin de la retraite après les 9 jours de noble silence) 


    Douches et wc en nombre suffisant et nettoyés tous les jours par l'équipe des servants (appellation des anciens étudiants ayant choisi de venir comme bénévoles... nous en saurons + à la fin de la retraite)  

    Les repas et la nourriture

      Un petit déjeuner (à 6h30 du matin) et un repas principal (à 11h) et une pause thé à 17h où les nouveaux étudiants auront droit à 2 fruits alors que les anciens à une simple tisane ou du jus de citron chaud .
    ceci pour être en conformité avec le 6eme des 8 préceptes du Bouddha : ne pas prendre de nourriture après midi (voir ici)  il s'agit en fait du "midi solaire" devant tenir compte du décalage horaire, ça n'a pas été le cas ici comme je pense dans tous les centres, pour je pense raison de simplification?

    Je ne prendrais pour ma part  que des fruits (2 maximum) au petit déjeuner,  et au déjeuner une belle assiette de crudités avec ensuite un peu de céréales et légumes cuits puis tartines de pain beurre et gomasio, et mes 2 fruits pour la pause thé pouvant poursuivre ainsi ma cure de détoxification...

    fruits dont ne sachant pas si ils étaient bio ou non je pèlerais soigneusement ... 

    le 1er soir et le dernier on aura droit à un dîner, (léger, juste une soupe)  et ce 1er soir, ayant très peu mangé avant de partir, (juste des fruits et un jus de légumes) je me dis que bon, ce sera bon pour continuer à faire reposer mon appareil digestif et mon esprit (avec la méditation) et à me régénérer ! 



    Les "+" :   
    où je vais réaliser tout au long de la retraite que toute l'organisation est vraiment aux petits soins pour nous permettre les meilleures conditions de pratique ! gratitude!

    ainsi des produits anti moustiques sont à disposition à l'étage et à l'entrée de la salle de méditation, ainsi que des mouchoirs en papier...
    pour boire , une fontaine à l'entrée de la salle et pour éviter une surconsommation de gobelets, chacun-e d'entre nous aura le sien, qu'il posera sur un tableau numéroté ... je choisirais le 55 !



    19h, 19 30, je ne sais plus... on a pris un peu de retard ...

    Présentation de la retraite dans l’amphithéâtre


    et surtout de la discipline que nous avons choisie de nous astreindre (voir ici)
    et dont nous devions déjà tout connaître, puisque nous avons signé 2 fois, à notre inscription, puis en arrivant, l'engagement de la respecter.

    Ce qui m'aura marqué le +, c'est la séparation hommes/femmes, bien + stricte que dans toutes les autres retraites silencieuses que j'ai vécues : étages séparés pour les chambres, cantine divisée en 2 par des panneaux, circuits pour accéder à la salle de méditation bien distincts ...

    Le noble silence : j'en ai l'habitude après toutes mes retraites silencieuses depuis juin 2011 ... Vipassana insiste sur le fait de ne même pas communiquer du regard ...
    Ne faire aucune autre  pratique : consigne également donnée lors de mes autres retraites ... mais j'aurais une remarque de IAN "notre manager" parce-que j'aurais pendant une pause voulu me relaxer avec les 10 mouvements de la pleine conscience ! pas de qi gong ou de taichi me dira IAN ...
    emploi du temps un peu modifié pour les 4eme jour ( nouvelles instructions données pour le début de la véritable pratique de Vipassana) et 10eme jour (instructions pour la pratique de Metta et fin du noble silence)
    lever bien 1 heure avant les + matinaux que je connaissais, mais je m'étais préparé ...
     et je l'avais aussi noté, pas de marche méditative à l'inverse des pratiques de Vipassana avec l'Institut Vajra Yogini, (voir ici ou ici ) car je le comprendrais + tard, elle ne permet pas d'observer finement nos sensations ...


    mais aussi les précautions à prendre pour se préserver des moustiques comme n'ouvrir les fenêtres pour aérer que le matin à partir de 8 h, et la nuit n'ouvrir que les fenêtres mais pas les volets, une fois la lumière éteinte. Ce seront de très bonnes recommandations, nous n'aurons pas été importunés par "nos amis les moustiques" !

     

    Le premier enseignement (discours)  

    Dans cette tradition Birmane, discours étant le terme pour désigner les Enseignements du Bouddha, comme la retraite sera appelée "cours" et nous les retraitants des "étudiant-e-s" ....

    donc "discours"  juste après, vers 20 h30 dans la salle de méditation, après... un appel nominatif !

    par IAN (tout au long de ces 10 jours je le verrais avec sa liste en train de vérifier si tout le monde était là, et il me fera penser à un surveillant général de ce lycée !) 

    C'est le gymnase du lycée qui fera office de salle de méditation, tapis et coussins rectangulaires bleus, (j'avais amené mon zafu) à gauche les hommes, à droite les femmes, les anciens devant, les nouveaux derrière, chacun et chacune à une place déterminée à l'avance... tous face à l'enseignant et l'enseignante ( Christophe et Julie) qui sont sur une estrade légèrement surélevée recouverte d'un drap blanc... et aux servants (les bénévoles) assis  perpendiculairement à nous, derrière les managers ( Sylvie et Ian)

    (une photo de la salle de méditation du principal centre, pour donner une idée)

    Ces enseignements seront tous donnés à partir du même enseignement de S.N . GOENKA commun pour tous ses centres dans le monde et traduits en français.
    Nous pourrons y avoir accès en tant qu'ancien étudiants après les 10 jours de cours (terme employé pour désigner la retraite). 

    celui de ce 1er soir ne figure pas dans cette liste et je ne m'en souviens plus beaucoup... c'est plutôt une introduction.

    D'abord plusieurs chants en Pali par S.N.GOENKA parmi lesquels je reconnaîtrais le "Namo Tassa Baghavato Arahato " voix très grave, rocailleuse, avec des reprises parfois dures qui me font sursauter ...

    Voici les chants qu'on entendra  à l'issue de chacune des premières méditations de ces 10 jours, dans la dernière demi heure, aux alentours de 6 h du matin (voir et écouter ici)

     Puis si je m'en souviens bien , il parlera d'abord de la nécessité de suivre les 5 préceptes, avant ses instructions sur la méditation proprement dite, 

    • principal conseil retenu, surtout ne pas s'aider de son, de mantra...et aussi ne pas visualiser d'image de divinité, de Saint ou du fondateur de telle religion... même si ça aide à la concentration , ne pas mélanger les techniques ...

    puis méditation sur le souffle au niveau des narines que nous ferons environ une demi-heure avant d'aller nous coucher... Sans problème pour moi
    ...

    Les 3 premiers jours :  Anapanna la méditation sur le souffle 

    Le son du gong nous réveillera le lendemain à 4 h. rapide toilette, puis  de nouveau le gong pour nous inviter à rejoindre la salle de méditation (ou notre chambre, pour y méditer) . Ce sera comme ça tous les matins...

    Il fait frais, contrairement à la nuit où j'avais eu très chaud (j'aurais chaud toutes les nuits et cela perturbera mon sommeil, ainsi que mon mental jusqu’au moment où, vers le 7eme jour, l'enseignement du soir me rassurera , j'y reviendrais)  et j’apprécie cette fraîcheur, je n'ai même pas besoin de mon pull que j'avais amené avec moi...

    très belle lune presque pleine (ce sera pour le lendemain, avec une éclipse que je ne verrais pas) 

    Salle de méditation presque pleine, (on a le choix pour cette méditation de rester dans nos chambres )  je rejoins ma place...pour 2 heures de méditation où on pourra bouger, se lever pour se détendre, et je me ferais des réflexions, sur la non discrétion de certains...  et sur le non jugement que je devrais avoir ... 

    il en sera ainsi pour toutes les méditations pendant 3 jours et demi, 
    Et je comprendrais très vite qu'il y a 3 types de méditations
    - celles que je qualifierais de libre comme celle ci de 4h 30 ou celle de 13h  pouvant être faite dans nos chambres
    - les méditations de groupe à faire dans le hall 
    - les méditations après instructions de l'enseignant (9h , 15h30) qui commencent dans le hall, puis après rappel des instructions, et un jour sur 2 pendant 5 à 10mn d'une séance, prise en charge par petits groupe de 6 par l'enseignant pour voir si tout va bien... possibilité d'aller méditer dans sa chambre ce que je ferais souvent car j'y serais moins importuné par "nos amies les mouches" 

      Anapanna avait il été dit la veille est un préalable nécessaire à Vipassana afin d'habituer notre esprit habituellement très dispersé à se concentrer .
    Il s'agit de suivre notre souffle au niveau des narines, juste l'observer sans le forcer ou le contrôler... ça je connaissais bien, 

    juste observer la respiration: si elle est longue, elle est longue si elle est courte, elle est courte, si elle passe par la narine droite, elle passe par la narine droite,, si elle passe par la narine gauche, elle passe par la narine  gauche, si elle passe par les 2 narines... etc
    juste observer par où elle passe sans changer quoique ce soit, et si elle disparaît car devenue très fine, la réactiver (instructions de la veille)

    -le 2eme jour, une instruction supplémentaire: restreindre l'observation à la zone des narines et observer le point de contact dans cette zone, pour moi ce sera à l’intérieur des narines, la gauche, la droite, la gauche, la droite , les 2... sans aucun ordre ... mais je ressentirais aussi l'air qui s'étend au delà des narines dans la gorge, vers les joues, les yeux, mais cela, il me faudra l'ignorer ... pour le moment ...


    -et le 3eme jour restreindre encore + cette observation à une zone triangulaire entre les narines et la lèvre supérieure et toujours ressentir ce contact, l'air qui sort devant être légèrement + chaud que celui qui entre ... pas facile quand les après midi il fait chaud dans cette salle, mais j'y arrive !

    Pendant ces 3 premiers jours, j'ai vraiment senti que mon esprit s'était peu à peu aiguisé et que j'avais une meilleure concentration, j'étais capable de ressentir plus finement cet air qui entre et qui sort... S.N. GOENKA a su répondre à mes questions restées sans réponses précises posées à Lama Gueshé Loden (voir ici) mais en pensant à cela pendant mes méditations ou en dehors, je pensais aussi immédiatement que j'étais dans la comparaison et le jugement ...

    Les enseignements (discours) du soir


    - Le discours du Dhamma (en pali) / Dharma en sanscrit) c'est l'enseignement du Bouddha
    Le Dhamma cela veut dire la loi universelle, la loi de la nature, qui va au delà de toutes religions, sectes, philosophies, qui existait avant le Bouddha et que Gautama a pu expérimenter par lui même par ses méditations sous son arbre, après avoir suivi en vain les enseignements de 2 maîtres Indiens et qu'ensuite par pure compassion, il a voulu en faire profiter ses semblables, pour que eux aussi atteignent l'éveil, ce dont tout un chacun est capable s'il y travaille .


      loi de la nature qu'il nous faut respecter, avec laquelle il nous faut être en harmonie afin de pouvoir connaître le bonheur et la paix et mettre fin à nos souffrances ...



    Dès les premiers soirs, j'aurais été complètement enchanté par leur teneur, ces enseignements collant totalement avec ce qui nous a été demandé pour nos méditations... pourquoi et comment pratiquer ainsi et pas autrement... 

    Ainsi le  soir du 1er jour

    ...


    ainsi le soir du 2eme jour :
    Et le soir du 3eme jour ...

    (cliquez sur les images pour les agrandir et mieux lire... )

    Car comment faire pour ne pas avoir qu'une compréhension intellectuelle des enseignements et de la pratique... je me posais la question depuis des années, comment faire pour améliorer ma concentration et rendre mon esprit plus clair, lui donner + d’acuité ? question depuis mes dernières retraites Shiné ...

    J'ai commencé à y trouver les réponses dès le début de cette retraite

    à suivre ... (ici)

     


    et en attendant, un très bon résumé de toute l'histoire et la philosophie de Vipassana avec cette vidéo du centre ... https://www.sudouest.fr.dhamma.org/.../dhamma-mahi-le.../


    clarté, simplicité... toute la retraite sera d’ailleurs entièrement ainsi ... un vrai bonheur !

    18 août 2018

    Retraite Vipassana dans la tradition S.N . GOENKA, experiences vécues

    En attendant le récit de la mienne (25 juillet-5 août 2018) en cours de rédaction 
    faite dans cette tradition là
    https://www.sudouest.fr.dhamma.org/fr/reference/quest-ce-que-vipassana/






    et Jean partage les mêmes vues que nous question alimentation



    j'ai trouvé plusieurs étudiants (terme employé) de cette retraite Vipassana qui partageaient aussi ces mêmes vues que Lise et moi

    (les 4 participants avec qui j'ai pu parler + longuement, mon voisin de chambre et les 2, avec qui j'ai covoituré à l'aller comme au retour ... mais il y en avait d'autres que j'ai pu voir et observer)

    donc: (je mets mes commentaires entre parenthèses)
    1/céréales du petit déjeuner
    2/sodas
    3/produits allégés
    4/ chocolats (faudra que je regarde le % en cacao dans les tablettes que j’achète dans mon magasin bio)
    5/ yaourts (et autres produits laitiers à partir du lait de vache... pour les fromages de brebis les choisir au lait cru non pasteurisé et cuisson < à 35-38°)

    j'ajouterais: tout ce qui est industriel ,
    tout ce qui n'est pas bio
    tout ce qui est cuit au delà d'une certaine température (35-à 38°) et surtout au micro ondes ou a la cocotte minute ...




    Autres témoignages écrit ...cela s'est passé au Népal, http://anissavoyage.fr/le-vipassana-au-nepal-10-jours-avec-goenka/

    ou au Japon  http://dhammapiti.over-blog.com/tag/vipassana/2

    Celle que j'ai vécue s'est passée à 1h30 de chez nous au lycée agricole de Tonneins (47), super pour moi qui n'aime pas me déplacer et soucieux de l’empreinte écologique 
    https://www.sudouest.fr.dhamma.org/fr/cours-hors-centre/presentation-du-lieu/



    En attendant donc ce récit... (je peux déjà dire que j'ai ressenti des progrès très sensibles dans ma concentration et dans le ressenti de mes sensations corporelles... ) voici l'explication par le centre pour les nouveaux dont j'étais,  du programme



    https://www.mahi.dhamma.org/fr/videos/vue-densemble-dun-cours-de-10-jours/

    https://www.mahi.dhamma.org/fr/videos/vue-densemble-dun-cours-de-10-jours/

    15 août 2018

    d'où vient le mot "vierge"

    En ce 15 Août fête de Marie, une belle explication "païenne" de ce mot (vierge) qui me convient bien + que la vision habituelle...

    partagée par un de mes contacts facebook et que j'ai eu envie de repartager à mon tour... Merci Eve


    "Ancient moon priestesses were called virgins. ‘Virgin’ meant not married, not belong to a man - a woman who was ‘one-in-herself’. The very word derives from a Latin root meaning strength, force, skill; and was later applied to men: virle. Ishtar, Diana, Astarte, Isis were all called a virgin, which did not refer to sexual chastity, but sexual independence. And all great culture heroes of the past…, mythic or historic, were said to be born of virgin mothers: Marduk, Gilgamesh, Buddha, Osiris, Dionysus, Genghis Khan, Jesus - they were all affirmed as sons of the Great Mother, of the Original One, their worldly power deriving from her. When the Hebrews used the word, and in the original Aramaic, it meant ‘maiden’ or ‘young woman’, with no connotations to sexual chastity. But later Christian translators could not conceive of the ‘Virgin Mary’ as a woman of independent sexuality, needless to say; they distorted the meaning into sexually pure, chaste, never touched. When Joan of Arc, with her witch coven associations, was called La Pucelle - ‘the Maiden,’ ‘the Virgin’ - the word retained some of its original pagan sense of a strong and independent woman. The Moon Goddess was worshipped in orgiastic rites, being the divinity of matriarchal women free to take as many lovers as they choose. Women could ‘surrender’ themselves to the Goddess by making love to a stranger in her temple."
    — Monica Sjöö (The Great Cosmic Mother: Rediscovering the Religion of the Earth)

    Image: Immaculate Heart of Mary by Smith Catholic Art

    traduction 


    " les anciennes prêtresses de la lune étaient appelées vierges. " Vierge " ne signifie pas mariée, n'appartient pas à un homme - une femme qui était " une personne en elle-même Le mot même provient d'une racine latine signifiant force, force, compétence ; et fut ensuite appliqué aux hommes : Virle. Ishtar, Diana, Astarté, Isis étaient toutes appelées Vierge, ce qui ne faisait pas référence à la chasteté sexuelle, mais à l'indépendance sexuelle. 
    Et tous les grands héros de la culture du passé..., mythique ou historique, étaient nés de mères vierges : Marduk, gilgamesh, Bouddha, Osiris, Dionysos, Genghis Khan, Jésus - ils ont tous été affirmés comme fils de la grande mère, De l'original, leur pouvoir terrestre dérivant d'elle. 
     
    Quand les Hébreux ont utilisé le mot, et dans l'araméen original, ça signifiait " jeune fille " ou " jeune femme sans aucune connotation à la chasteté sexuelle. 
    Mais plus tard, les traducteurs chrétiens n'ont pas pu concevoir la "Vierge Marie" comme une femme de sexualité indépendante, inutile de dire ; ils ont déformé le sens en sexuellement pur, chaste, jamais touché. 
    Quand Jeanne D'Arc, avec ses associations de sorcières de sorcières, s'appelait la pucelle - la jeune fille, "la vierge" - le mot conservait une partie de son sens païen originel d'une femme forte et indépendante. La Déesse de la lune était vénérée dans les rites orgiaque, étant la divinité des femmes matriarcale libres de prendre autant d'amants qu'ils le choisissent. Les femmes pouvaient se rendre à la déesse en faisant l'amour à un étranger dans son temple."
     
    - Monica Sjöö (la grande mère cosmique : redécouvrir la religion de la terre)

    Image : Cœur Immaculé de Marie par l'art catholique de Smith

    12 août 2018

    Ne t’attaque pas au Système, démode-le !

    Un très beau texte que je re découvre en rentrant de ma retraite Vipassana de 10 jours ... hasard ou synchronicité? 

    ce "systeme" pour lequel j'ai depuis si longtemps tant d’aversion (un des 3 poisons de l'esprit selon le bouddhisme et que je devrais éradiquer )

    Ne t’attaque pas au Système, démode-le !

    Ce texte est extrait du Livre du Voyage de Bernard Werber. 

    "Il est cubique, titanesque, froid.
    Il est doté de chenilles qui écrasent tout.
    C’est le système social dans lequel tu es inséré.
    Sur ses tours tu reconnais plusieurs têtes. Il y a celles
    de tes professeurs,
    de tes chefs hiérarchiques,
    des policiers,
    des militaires,
    des prêtres,
    des politiciens,
    des fonctionnaires,
    des médecins,
    qui sont censés toujours te dire si tu as agi bien ou mal.

    Et le comportement que tu dois adopter pour rester dans le troupeau.
    C’est le Système.
    Contre lui ton épée ne peut rien.
    Quand tu le frappes, le Système te bombarde de feuilles :
    carnets de notes,
    P.V.,
    formulaires de Sécurité sociale à compléter si tu veux être remboursé,
    feuilles d’impôts majorés pour cause de retard de paiement,
    formulaires de licenciement,
    déclarations de fin de droit au chômage,
    quittances de loyer, charges locatives, électricité, téléphone, eau, impôts locaux, impôts fonciers, redevance, avis de saisie d’huissier, menace de fichage à la Banque de France, convocations pour éclaircir ta situation familiale, réclamations de fiche d’état civil datée de moins de deux mois…

    Le Système est trop grand, trop lourd, trop ancien, trop complexe.
    Derrière lui, tous les assujettis au Système avancent, enchaînés.
    Ils remplissent hâtivement au stylo des formulaires.
    Certains sont affolés car la date limite est dépassée.
    D’autres paniquent car il leur manque un papier officiel.
    Certains essaient, quand c’est trop inconfortable, de se dégager un peu le cou.
    Le Système approche.
    Il tend vers toi un collier de fer qui va te relier à la chaîne de tous ceux qui sont déjà ses prisonniers.
    Il avance en sachant que tout va se passer automatiquement et que tu n’as aucun choix ni aucun moyen de l’éviter.
    Tu me demandes que faire.

    Je te réponds que, contre le Système, il faut faire la révolution.
    La quoi ?
    LA RÉVOLUTION.
    Tu noues alors un turban rouge sur ton front, tu saisis le premier drapeau qui traîne et tu le brandis en criant :
    « Mort au Système. »
    Je crains que tu ne te trompes.
    En agissant ainsi, non seulement tu n’as aucune chance de gagner, mais tu renforces le Système.
    Regarde, il vient de resserrer les colliers d’un cran en prétextant que c’est pour se défendre contre « ta » révolution.
    Les enchaînés ne te remercient pas.
    Avant, ils avaient encore un petit espoir d’élargir le métal en le tordant.
    À cause de toi, c’est encore plus difficile.
    Désormais, tu as non seulement le Système contre toi, mais tous les enchaînés.
    Et ce drapeau que tu brandis, est-il vraiment le « tien » ?
    Désolé, j’aurais dû t’avertir.
    Le Système se nourrit de l’énergie de ses adversaires.
    Parfois il fabrique leurs drapeaux, puis les leur tend.
    Tu t’es fait piéger !
    Ne t’inquiète pas : tu n’es pas le premier.
    Alors, que faire, se soumettre?
    Non.
    Tu es ici pour apprendre à vaincre et non pour te résigner.
    Contre le Système il va donc te falloir inventer une autre forme de révolution.
    Je te propose de mettre entre parenthèses une lettre.

    Au lieu de faire la révolution des autres, fais ta (r)évolution personnelle.
    Plutôt que de vouloir que les autres soient parfaits, évolue toi-même.
    Cherche, explore, invente.
    Les inventeurs, voilà les vrais rebelles !
    Ton cerveau est le seul territoire à conquérir.
    Pose ton épée.
    Renonce à tout esprit de violence, de vengeance ou d’envie.
    Au lieu de détruire ce colosse ambulant sur lequel tout le monde s’est déjà cassé les dents, ramasse un peu de terre et bâtis ton propre édifice dans ton coin.
    Invente. Crée. Propose autre chose.
    Même si ça ne ressemble au début qu’à un château de sable, c’est la meilleure manière de t’attaquer à cet adversaire.

    Sois ambitieux.
    Essaie de faire que ton propre système soit meilleur que le Système en place.
    Automatiquement le système ancien sera dépassé.
    C’est parce que personne ne propose autre chose d’intéressant que le Système écrase les gens.
    De nos jours, il y a d’un côté les forces de l’immobilisme qui veulent la continuité, et de l’autre, les forces de la réaction qui, par nostalgie du passé, te proposent de lutter contre l’immobilisme en revenant à des systèmes archaïques.
    Méfie-toi de ces deux impasses.
    Il existe forcément une troisième voie qui consiste à aller de l’avant.
    Invente-la.
    Ne t’attaque pas au Système, démode-le !

    Allez, construis vite.
    Appelle ton symbole et introduis-le dans ton château de sable.
    Mets-y tout ce que tu es : tes couleurs, tes musiques, les images de tes rêves.
    Regarde.
    Non seulement le Système commence à se lézarder.
    Mais c’est lui qui vient examiner ton travail.
    Le Système t’encourage à continuer.
    C’est ça qui est incroyable.
    Le Système n’est pas « méchant », il est dépassé.
    Le Système est conscient de sa propre vétusté.
    Et il attendait depuis longtemps que quelqu’un comme toi ait le courage de proposer autre chose.
    Les enchaînés commencent à discuter entre eux.
    Ils se disent qu’ils peuvent faire de même.
    Soutiens-les.
    Plus il y aura de créations originales, plus le Système ancien devra renoncer à ses prérogatives. »

    Bernard Werber était intervenu à la conférence "Le sens de la communauté au 21e siècle", le 16 janvier 2016 à Paris. Vous pouvez la visionner ici.

    lu sur facebook puis à la source ici:
     https://www.colibris-lemouvement.org/comment/33#comment-33