Militer

** ** Il y a assez sur Terre pour répondre aux besoins de l'Homme, mais pas assez pour satisfaire son avidité ** ** Gandhi
 
j'ai hier 18 janvier, quitté définitivement un boulot qui m'épuisait , pour prendre ma retraite en subissant une grosse décote ....

02 sept 2020 "Bouddhiste et "d’extrême gauche", le suis je encore?  

 

27 août 2017

Méditation sur l'enfant de 5 ans

Suite de cette méditation  commencée ici  il y a plus de 5 ans : 
quand Francine, Sœur laïque du Hameau Nouveau m'avait fait toucher que malgré les apparences,  je n'avais pas été un enfant heureux:

 

(15 janvier 1961, presque 6 ans dans "le labo " de papa)




 
 

 

 (Connaître et comprendre l'enfant blessé en moi)

Méditation commencée il y a plus de 5 ans , et jamais publiée depuis, car je n'avais pas trop envie de consigner régulièrement sur un cahier tous mes souvenirs comme conseillé par ce livre, découvert et acheté pendant une retraite de l'époque ...

1er exercice, 1ere semaine:  mes 10 premières années:  cela fait plus de 2 mois que je suis sur cette période (avais je écrit en septembre 2012 quand j'ai commencé à réfléchir à cet article )

5 ans après, j'en suis toujours à mes 8-10 ans, peu après la naissance de ma sœur, 

bien sur depuis d'autres souvenirs sont remontés ... sur cette période, mais également sur les suivantes jusqu'aux plus récentes, mais comme cela venait et non suite à un effort de mémoire comme demandé, et qui ne me plaisait pas trop ...
  
Au retour de la retraite santé d’août 2017, ou certaines choses, ont pu remonter vraiment en ressenti, et non en souvenirs intellectuels... je publie donc aujourd’hui,  ce que j'avais écrit,  il y a 5 ans et complété peu à peu jusqu'à ce jour :

  

(il y a 5 ans une partie de l'autel)

Méditation de l'enfant de 5 ans 

C'est une des méditations proposées par le Village des Pruniers destinée à nous réconcilier avec nos parents, dont nous sommes la continuation et avons toutes les "graines".

Nous pouvons l'utiliser pour essayer de mieux nous comprendre nous même afin de mieux nous aimer, pour mieux aimer les autres.


C'est aussi  une de celles avec laquelle j'ai le plus de mal.
moi avant mes  5 ans...
  • Me voyant comme un enfant de cinq ans, j’inspire.
Souriant à l’enfant de cinq ans, j’expire.
Moi-même un enfant de cinq ans.
Sourire.
  • Voyant la fragilité et la vulnérabilité de l’enfant de cinq ans, j’inspire.
Souriant avec amour à l’enfant de cinq ans en moi, j’expire.
Fragilité de l’enfant de cinq ans.
Sourire.
  • Voyant mon père comme un enfant de cinq ans, j’inspire.
Souriant à mon père, un enfant de cinq ans, j’expire.
Mon père à cinq ans.
Sourire.
  • Voyant mon père comme un enfant de cinq ans fragile et vulnérable, j’inspire.
Souriant avec amour et compréhension à mon père, enfant de cinq ans, j’expire.
Mon père fragile et vulnérable.
Sourire.
  • Voyant ma mère comme une enfant de cinq ans, j’inspire.
Souriant à ma mère, une enfant de cinq ans, j’expire.
Ma mère, une enfant de cinq ans.
Sourire.
  • Voyant ma mère comme une enfant de cinq ans fragile et vulnérable, j’inspire.
Souriant avec amour et compréhension à mon père, enfant de cinq ans, j’expire.
Ma mère fragile et vulnérable.
Sourire.
  • Voyant mon père souffrir étant enfant, j’inspire.
Voyant ma mère souffrir étant enfant, j’expire.
Mon père souffrir étant enfant.
Ma mère souffrir étant enfant.
  • Voyant mon père en moi, j’inspire.
Souriant à mon père en moi, j’expire.
Mon père en moi.
Sourire.
  • Voyant ma mère en moi, j’inspire.
Souriant à ma mère en moi, j’expire.
Ma mère en moi.
Sourire.
  • Voyant les problèmes de mon père en moi, j’inspire.
Déterminé à travailler pour notre libération, à mon père et à moi, j’expire.
Problèmes de mon père en moi.
Nous libérer, moi et mon père.
  • Voyant les problèmes de ma mère en moi, j’inspire.
Déterminé à travailler pour notre libération, à ma mère et à moi, j’expire.
Problèmes de ma mère en moi.
Nous libérer, moi et ma mère.

Pratique_de_l-enfant_intérieur_semaine_10.doc
Cliquer sur le lien  pour télécharger les explications de la méditation de la pratique de l'enfant intérieur:
 

 à 5 ans, je ne peux pas me visualiser ... (écrivais je, il y a 5 ans ) aujourd’hui grâce à la pratique et aux enseignements, je le peux mieux.
(avant 5 ans avec mon papa qui m'a fait aimer le ski, que depuis mon retour de Guadeloupe je n'aime plus car devenu sport ou loisir "de bourgeois")

Avant 5 ans

Quelques vagues souvenirs dans une poussette, ou avec des "tontons et tatas" (ami-e-s vietnamien(e)s de mes parents, et une grosse bosse au front , qui est restée suite à une partie de foot dans le couloir de l'immeuble avec l'un d'eux, 
ou d'un lit dans la cuisine ou je ne voulais pas aller de peur du feu qu'il y avait dedans... (idée reçue suite à un conte pour enfants?)
ou Papa apprenant à Maman à conduire, et qui l'engueulait... , 
ou vagues souvenirs chez la nourrice ou ils m'avaient mis, (vers 2 ans- 3 ans?)  maman faisant alors ses études d'infirmière...
ou de mes premières écoles maternelles (je m'en souviens parce-que ils me l'ont dit que c’était là)  

souvenirs un peu plus précis d'une visite du Général de Gaulle à Grenoble, l'école maternelle nous y avait amené le voir sur une place publique et j'ai raconté ensuite n'avoir rien vu, parce-que devant ils étaient trop grands...mais est ce que parce que après ils me l'ont raconté?

à 6 ans 1/2 

Souvenir plus précis aussi de ma rentrée à l'école primaire de ce jour ci de la rentrée plus précisément, ou à la sortie de 11 heures quand ils sont venus me chercher j'ai crié pour leur présenter "ma maîtresse" dont je ne me souviens plus le nom....pas plus que je me souviens de la classe...

c’était une classe de CE1 car comme j'étais doué, ils avaient décidé de me faire "sauter" le CP... à tort car quelques semaines plus tard je redescendais... je ne pouvais pas suivre ... mais cela a du me marquer pour la suite...

Par contre je me souviens bien du maître d'école du CP, il s’appelait M. CHAVANT et il avait pour habitude de donner des fessées , déculottées aux élèves !
Je me souviens bien aussi de mon meilleur ami..Jean , on a fait tout le CP ensemble, puis lui a sauté le CE1...   et nos relations se sont estompées...

mais du CP...à part cela, je ne me souviens plus d'autre chose...

 Si... mon opération des yeux un peu avant mes 7 ans, parce que je louchais... mon réveil à la clinique, j'avais beaucoup pleuré, puis ce pansement, à l’œil gauche, puis la rééducation avec l’œil droit bouché...les lunettes... j'ai détesté cela. Opération qui n'a pas servi à grand chose, je louche toujours et ma vue ne s'est jamais améliorée ...

 Souvenirs plus précis des vacances en Italie,Florence, Venise, la dauphine qui crève un pneu sur l'autoroute..  (un peu avant 7 ans et demi) avec mon oncle et ma tante de Paris, (alors que celles de l'année d'avant en Espagne, je n'en ai aucun souvenirs)...



souvenirs  qui se précisent peu à peu, à partir de  7 ans... 
 
La rentrée des 7 ans1/2 au CE1... mon ami Jean qui "saute" lui au CE2 (on continuera à se voir assez souvent, il habitait dans le même quartier), un maître qui avait pour habitude de donner des coups de règle sur les  doigts des élèves, et la naissance de ma sœur Tuyet Phuong, un peu avant mes 8 ans  que j'ai voulu faire appeler Sylvie, car en ce moment là j’aimais beaucoup la chanteuse Sylvie Vartan (mais ne me rappelle plus du tout la chanson qui m'avait marqué.).

Et aussi pendant cette période là, les fessées à coup de règle déculottée aussi de mon père pour des bêtises que j'avais faites... 

Puis ma première "colo" à 8 ans et demi , à l'océan en Vendée à St Jean de Monts, c'est moi qui l'avais demandée de la faire, et comme à l'école encore des souvenirs "racistes"  de la part de mes copains... parce que je n'étais pas comme eux...

La trouille des méduses , mais aussi les monitrices,  Anne Marie et Monique que j'ai adorées... parce qu'elles avaient preuve de beaucoup d'affection pour moi, et me défendaient contre ces copains... 

A mon retour au mois d’août, poursuite des vacances en Bretagne, chez des amis de mon oncle et ma tante de Paris  à Lezardrieux , près de Paimpol,  à l’île de Bréhat en Bretagne, et là encore une jeune fille qui comme mes monitrices s'était prise d'affection pour moi ...


encore plus vers 9, 10 ans ... :

cela devient plus précis comme :

-j'allais à l'école primaire à pied et tout seul ainsi qu'au lieu de rendez vous pour les sorties de ski qui était assez loin de la maison et avec des grandes avenues à longer,
-ma sœur vers ses 1an ,2 ans qui me mettait toujours en rage,  en cassant ou prenant mes petites voitures ou mes "pitous" (petits soldats de plastique, que j'ai gardé fort longtemps )


 
 (vers 10-11 ans au dessus de Grenoble un endroit ou papa affectionnait d'aller)
-l'apprentissage avec mon père de la natation, du yoga (de cela il m'en a dégoûté par manque de pédagogie)  et du ski où cela a été une réussite...
- une réussite aussi  cet amour pour la musique classique ( comme la flûte enchantée de Mozart, ou Vivaldi...)  qu'il jouait sur sa mandoline, par contre j'ai détesté (et déteste toujours) Tino Rossi ! et n'ai rien réussi à faire avec la guitare qu'il m'avait offerte un peu plus tard à l'adolescence ...
 - son militantisme pour la Paix au Vietnam, ou plutôt contre les américains et les fantoches sud vietnamiens au cours de multiples  fêtes du Têt ... très politisées par les chants, les films ou les sketches
Et aussi 
- nos jeux "du docteur" avec des petites filles de mon age, ou on se cachait du regard des parents et que j'ai adorés.... sans doute y voir là l'origine de ma sensualité....
- mes sorties avec les scouts (louveteaux) et ces grands jeux historiques (et "guerriers" )


mes années à l'école primaire.... peu de bons souvenirs de classe, car j'ai détesté l'école , alors que j'étais un bon élève ... jusqu'à collectionner tous les 1ere prix en 6eme !
j'aimais beaucoup les rédactions et les analyses grammaticales et logiques mais j'avais horreur des récitations par cœur ... jusqu'à "la partie de cartes" de Marcel Pagnol, apprise comme pièce de théâtre à jouer, c'était en CM2...


sûrement à cause de ce racisme dont j'ai souffert, c'est vrai que je ne me souviens peu des camarades que j'ai pu avoir pendant cette période, et aussi et surtout d'avoir été obligé d'y aller avec comme seule motivation rabâchée encore et encore par ma mère:
"Il te faut devenir quelqu'un "
 Je suis plus tard, devenu "quelqu'un" mais pas ce qu'ils auraient voulu alors... (médecin, scientifique)

et bien plus tard encore, je les ai retrouvés dans ce bouddhisme qu'ils ne sont pas arrivés à me faire comprendre et même dans la pratique du Village des Pruniers, mais encore me semble t' il, bien différemment...


Mes parents, je ne peux pas non plus les visualiser quand ils avaient 5 ans, écrivais je il y a 5 ans:
 
 (à 10 ans?)
Je peux voir Papa quand il avait 17-20 ans, comme jeune résistant à  la colonisation Française , durant la guerre d'Indochine... mais qui s'est trouvé très mal, quand il a du tuer un soldat Français...  C'est la seule chose qu'il nous ait beaucoup raconté, puis je le vois jeune étudiant en sciences à Montpellier , là ou son père l'avait envoyé, pour lui éviter des ennuis s'il continuait la résistance ....  
Aujourd’hui avec la pratique, je peux le voir jeune enfant souffrant sans aucun doute de la colonisation française, sans en savoir plus, parce que personne n'a pu me raconter cette période là , ce qui a sans doute motivé ses décisions ultérieures...


Papa , je me reconnais tout à fait en toi, en plus tu es toujours resté jusqu'à ta mort un résistant ... refusant toute carrière , pour rester en harmonie avec tes idées... que j'ai fait pour la plupart miennes, après avoir mis tant de temps (presque un demi siècle) pour te comprendre parce que tu n'as jamais été un pédagogue ! Elle est toujours en moi l' homélie que je t'avais lue lors de ton décès ! http://michel1955.blogspot.fr/2009/09/pour-toi-papa.html

Je peux voir Maman vers 8-10 ans qui s'était enfuie pour rester au nord , dans son pays, alors que ses parents commerçants avaient décidé d'aller au sud, pour affaires... C'est elle qui me l'a raconté.

Maman , je me reconnais dans cette petite fille rebelle... mais depuis tu t'es bien "rangée"...  au point d'approuver les politiques néfastes de nos gouvernants, soit disant pour le bien du pays, là je ne me reconnais plus... je te comprends, quand tu voulais à tout prix que je m’intègre à ce monde en étant le meilleur, afin de compenser le fait que nous y étions des "étrangers" ...   je me reconnais par contre dans les graines d'anxiété et de négativité (voir tout de manière négative) que tu m'as transmises et dont je ne peux toujours pas me défaire après toutes ces années de pratique ...
(voir cet article) Connaître et comprendre l'enfant blessé en moi

Mes grands parents, tous commerçants et bourgeois , je les ai très peu connus (un mois chacun pendant des vacances, pour mon grand père paternel et ma grand mère maternelle)  ... et n'ai pas envie de le faire... pas plus que je n'ai envie de connaître le pays de mes ancêtres, complètement défiguré par la "civilisation" occidentale, comme disait papa, qui lui n'a jamais voulu y retourner, une fois "la Paix" revenue... "nous nous sommes battus pendant des années, pour les mettre dehors et maintenant on accueille leurs dollars les bras ouverts disait il"!

Mais j'ai sûrement aussi des graines d'eux... positives et négatives ...dont ce sens aigu de l'économie , propre "aux écossais" ou "aux auvergnats" que ni mon père ni ma mère n'avaient ...  


Mes chers parents, je suis conscient que vous avez fait ce que vous avez pu, compte tenu du contexte et de votre vie propre, mais vous n'avez pas fait de moi un enfant heureux , contrairement à ce que pourrait laisser penser, cette méditation sur une enfance qui a l'air d’être insouciante... 

Vous m'avez donné de l'amour, mais pas de tendresse, pas de câlins, pas de bisous, est ce la mentalité Vietnamienne? 

(coin de méditation d'ici et maintenant)

Au cours de cette retraite santé, c'est encore Francine , qui m'aura éclairé en me confirmant que cela n'était pas dans la culture des parents de notre génération ... 

J'aurais même eu , ce matin du jeudi 24 août, grâce à Lise qui a exprimé un réveil difficile à 6heures du matin, pour aller à la cérémonie des 5 entraînements , en marchant dans la nuit sur la route qui mène de la Maison du Portail au Hameau Nouveau,   2 "flashs d'éveil", (Frère Phap Lieu) ou "petits éveils" (Huy Phong) :

En pensant à la contrariété de Lise, je ne me sentais pas bien , contrarié et malheureux, mon cœur battait plus vite et ma marche était tendue ... et d'un coup les mots de notre sœur pour la dernière partie de la randonnée de la veille me sont revenus également "marcher avec son enfant intérieur" et je me suis revu être réveillé moi même tous les matins par ma mère , pour aller à l'école (que je n'aimais pas), et émettre les mêmes grognements ... et avoir le même ressenti, quand je marchais dans la rue, pour y aller ...

Puis également avoir le même ressenti, quand je devais accompagner mon père dans ces ballades en montagne, qu'il m'obligeait là aussi à faire (en + du yoga et des prosternations devant l'autel des ancêtres...)


Mon cher petit enfant intérieur, maintenant que j'ai vraiment ressenti comment et pourquoi tu n'as pas été un enfant heureux, je vais pouvoir aussi comprendre... non intellectuellement... comment cela s'est prolongé et a empiré lors de ton adolescence, et pendant une grande partie de ta vie d'adulte, où tu as du constamment te réfugier dans ta carapace et la solitude, car tu t'es toujours senti incompris et rejeté....

et pouvoir enfin te guérir...
 Oui me guérir moi même, afin d'aider à guérir le monde 




1 commentaire:

  1. Notre corps ne ment jamais d'Alice Miller : je découvre à l'occasion de ces fêtes de Noël ce livre sur les méfaits sur notre corps du 4eme commandement de la bible qui va sûrement m'aider à mieux connaître mon enfant intérieur ...

    https://www.babelio.com/livres/Miller-Notre-corps-ne-ment-jamais/47446

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